Parti national du peuple (Jamaïque)

Parti national du peuple
(en) People's National Party
Image illustrative de l’article Parti national du peuple (Jamaïque)
Logotype officiel.
Présentation
Président Peter Phillips
Fondation
Siège Kingston, Jamaïque
Secrétaire Julian Robinson
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Socialisme démocratique
Social-libéralisme
Affiliation internationale Internationale socialiste (observateur)
COPPPAL
Couleurs Orange
Site web http://www.pnpjamaica.com
Représentation
Représentants
14  /  63
Sénateurs
8  /  21

Le Parti national du peuple (People's National Party) est un parti jamaïcain qui a été fondé par Norman Manley le . Il est membre de l'Internationale socialiste et de la COPPPAL.

Lors de sa création en 1938, Norman Manley établit le siège de son nouveau parti à Edelweiss Park, l'ancien fief de l'UNIA de Marcus Garvey. Manley s'inspire des idées de Garvey en axant la doctrine du parti sur la défense du prolétariat noir de Jamaïque. Il reçoit le soutien de son cousin, Alexander Bustamante, qui crée la même année le Bustamante Industrial Trade Union (incluant, entre autres, un syndicat maritime, un syndicat des transports, un syndicat d'employés agricoles et un syndicat d'empoyés municipaux)[1] Pourtant une brouille entre les deux cousins aboutit à une scission et le PNP se rapproche alors du Trade Union Congress, fondé par le syndicaliste Ken Hill, puis du National Worker's Union, après la dissolution du TUC en 1951.

Lorsque le PNP était au pouvoir entre 1972 et 1980, on dit que la CIA a soutenu son rival, le Jamaican Labour Party. Michael « Joshua » Manley, alors dirigeant du PNP, a tenté de se rapprocher du bloc communiste. Il était très proche de Fidel Castro[2] (et a fait venir des chercheurs cubains en Jamaïque) et voulait tenter de développer le Democratic Socialism, alternative humaniste au communisme et au capitalisme.

Lorsque le Fonds monétaire international demanda au gouvernement jamaïcain de pratiquer une politique plus libérale en échange de prêts, Manley prononça la phrase devenue célèbre : « Nous ne sommes pas à vendre ! »

Après les chocs pétroliers et par conséquent l'échec de ses plans sociaux, il dut se résigner à obtenir de l'argent du FMI. Pendant la guerre froide, Manley fit enfermer plusieurs opposants du JLP, ce qui contribua à la dégradation des relations avec les États-Unis.

Liste des présidents du PNP

[modifier | modifier le code]
Année Voix % Rang Sièges
1944 82 029 23,5 2e
5  /  32
1949 203 048 43,5 1er
13  /  32
1955 245 750 50,5 1er
18  /  32
1959 305 645 54,8 1er
29  /  45
1962 279 771 48,6 2e
19  /  45
1967 217 207 49,1 2e
20  /  53
1972 266 927 56,4 1er
16  /  53
1976 417 768 56,8 1er
47  /  60
1980 350 064 41,1 2e
9  /  60
1983 Ne participe pas
1989 473 754 56,6 1er
45  /  60
1993 401 131 60,0 1er
52  /  60
1997 429 805 56,2 1er
50  /  60
2002 396 590 52,1 1er
34  /  60
2007 405 293 49,6 2e
28  /  60
2011 463 232 53,3 1er
42  /  63
2016 433 629 49,7 2e
31  /  63
2020 305 157 42,8 2e
14  /  63

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jérémie Kroubo Dagnini, Les origines du reggae, Editions l'Harmattan, p. 120-121.
  2. Thibault Ehrengardt, Peter Tosh, chronique d'une mort annoncée, Le Monde du 24 août 2018 p. 16