Pavane pour une infante défunte | |
Page de couverture de la 1re édition de 1899 (E. Demets). | |
Genre | Œuvre pour piano et Orchestration |
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Musique | Maurice Ravel |
Durée approximative | 6 min |
Dates de composition | 1899 (piano) 1910 (orchestration) |
Dédicataire | Princesse de Polignac |
Création | (piano) (orchestration) Société nationale de musique, Paris, Salle Pleyel (piano) Salle Gaveau, Paris (orchestration) |
Interprètes | Ricardo Viñes (piano) Concerts Hasselmans dirigés par Alfredo Casella (orchestration) |
Fichier audio | |
Pavane pour une infante défunte | |
interprété au piano par Thérèse Dussaut (1976) | |
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La Pavane pour une infante défunte est à l'origine une pièce pour piano de Maurice Ravel composée en 1899 et dédiée à la princesse de Polignac. La création de la version pianistique eut lieu à Paris le par le pianiste Ricardo Viñes[1]. Son exécution dure environ six minutes[2].
La Pavane a été orchestrée par Ravel en 1910. L'œuvre porte la référence M.19 dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.
Précédant habituellement une gaillarde, la pavane est une danse lente, grave, nostalgique et de caractère noble au XVIe siècle et au XVIIe siècle.
Ravel justifia le titre par une allitération poétique et non par une référence à un événement historique. Ravel composera une autre pavane pour l'évocation du conte de la Belle au Bois dormant dans la suite Ma mère l'Oye.
Écrite alors que Ravel étudiait la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, la Pavane évoque la danse d'une infante à la cour d'Espagne : « … une pavane qu'aurait pu danser telle petite princesse, jadis à la cour d'Espagne ».
Cette œuvre douce et mélancolique, qui fut toujours bien accueillie par le public, fait partie des compositions emblématiques de Ravel, qui la jugeait avec sévérité : « J’en perçois fort bien les défauts : l’influence de Chabrier[3], trop flagrante, et la forme assez pauvre. L’interprétation remarquable de cette œuvre incomplète et sans audace a contribué beaucoup, je pense, à son succès[4] ».
Deux flûtes traversières, un hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, une harpe et cordes avec sourdines.
Nombreuses versions orchestrales, dont celles de Pierre Boulez dirigeant l'Orchestre philharmonique de New York.
Il existe un enregistrement de cette œuvre jouée par Ravel (sur rouleaux), disponible en CD depuis .
Cette pavane a inspiré une nouvelle de Jean de La Varende, parue le dans un recueil intitulé Dans le goût espagnol (Monaco, Éditions du Rocher, p. 223-244).
Guillermo Cabrera Infante en a parodié le titre pour son roman autobiographique La Havane pour un Infante défunt.