Philippe Burty, né le à Paris et mort le à Astaffort (Lot-et-Garonne), est un critique d'art, dessinateur, lithographe et collectionneur français.
Personnalité influente, il a, notamment, contribué à l'émergence du japonisme et à la renaissance de l'eau-forte et du livre illustré, soutenu les impressionnistes et publié la correspondance d'Eugène Delacroix.
Écrivain et critique d’art, Philippe Burty est aussi un collectionneur averti, un dessinateur et un lithographe. Il est le fils du Lyonnais Marin Burty (1789-1870), marchand de soierie.
Collaborateur de la Gazette des beaux-arts dès sa fondation (1859), il y tient la chronique des arts et de la curiosité et s’efforce de faire partager à ses lecteurs son goût de l’estampe et de l’eau-forte. Entre autres artistes, il attire l'attention sur le talent de Frédérique O'Connell[3].
À la demande d'Eugène Delacroix, Burty participe avec Andrieu, Dauzats, Dutilleux, Schwiter, etc. au classement des dessins et des carnets de l'artiste qui furent ensuite dispersés en vente publique du 22 au . C’est également Burty qui en rédigea le catalogue.
En 1869, il compose le recueil Sonnets et eaux-fortes pour l'éditeur Alphonse Lemerre, réunissant quarante-deux peintres-graveurs et quarante-deux poètes pour un ouvrage commun[4]
Pendant la Commune de Paris, en 1871, journaliste au Rappel, il soutient l'action de la Fédération des artistes de Gustave Courbet. On lui doit divers articles sur Delacroix et la publication des lettres du peintre (1re édition, 1878 ; 2e édition revue et augmentée, 1880).
Durant les années 1870 et 1880, il fut l'éditeur de nombreux ouvrages et périodiques illustrés d'estampes, dont L'Eau forte en... (1874, 1875 et 1878) chez Cadart.
Sonnets et eaux-fortes, Paris, Alphonse Lemerre, 1869 ; tiré à 350 exemplaires dont 36 en souscription et signés, contenant 42 gravures apposées à 42 poèmes (En ligne sur Gallica).
L'Eau-forte en..., album annuel de dizaines d'eaux fortes inédites par autant d'artistes, publié de 1874 à 1881, Paris, chez Alfred Cadart — En ligne sur Gallica.
La Photographie au Palais des beaux-arts, Paris, J. Claye, 1859, 15 p. (article publié dans la Gazette des beaux-arts, 15 mai 1859)
Catalogue de tableaux et dessins de l'école française, principalement du XVIIIe siècle, tirés de collections d'amateurs, Paris, 1860, 33 p. (En ligne sur Gallica).
Chefs-d'oeuvre des arts industriels, Paris, P. Ducrocq, 1866, 598 p. (En ligne sur Gallica).
Notice des études peintes par M. Théodore Rousseau exposées au Cercle des arts, Paris : librairie de l'Académie des bibliophiles, 1867, 46 p.
Les émaux cloisonnés anciens et modernes, Paris, Martz, joaillier, 1868, 70 p. (En ligne sur Gallica).
↑Philippe Burty « L'atelier de Madame O'Connell » dans la Gazette des beaux-arts Tome V, Paris 1860, p. 354
↑Ségolène Le Men et David Scott, « Philippe Burty et la genèse du livre de peintre : Sonnets et Eaux-fortes », dans Iconotextes (actes de colloque, Clermont-Ferrand), Paris, Ophrys, , p. 39-58.
↑« Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )
Patrick Cabanel, « Philippe Burty », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 519-521 (ISBN978-2846211901).
Pierre Georgel, « Le romantisme des années 1860. Correspondance Victor Hugo - Philippe Burty », Revue de l'art, no 20, 1973, p. 9-64.
(en) Gabriel P. Weisberg, The Early Years of Philippe Burty. Art Critic, Amateur and Japoniste, 1855-1875, Baltimore, 1967.
(en) Gabriel P. Weisberg, The Independent Critic. Philippe Burty and the Visual Arts of Mid-Nineteenth-Century France, Berne et New York, P. Lang, 1993, XV-358 p. (ISBN0-8204-2104-9).