Il fut considéré à l'avènement d'Henri III comme une sorte de chef du gouvernement. Sous le règne suivant, malgré ses liens politiques avec la Ligue, il se rallia à Henri IV qui le maintint dans sa fonction de chancelier.
Après la journée des Barricades, il fut disgracié, à cause de ses liaisons avec les Ligueurs, et s'éloigna de la cour. Henri IV le rappela en août 1590 et lui rendit les sceaux qu'il conserva jusqu'à sa mort.
Il fut marié à Anne de Thou, après avoir obtenu une dispense de Rome en 1566 confirmant la résignation de ses bénéfices, mais on lui prête notoirement une relation avec Isabeau Babou (v.1551-1625), fille de Jean II Babou de La Bourdaisière, dame de Sourdis par son mariage avec François d'Escoubleau ci-dessous, et aussi dame d'Alluyesau Perche-Gouët par sa mère Françoise Robertet, dernière fille de Florimond Ier Robertet ; il est réputé être l'amant de ladite Isabeau Babou, et même partager la vie de cette influente tante maternelle de Gabrielle d'Estrées (maîtresse du roi Henri IV, fille de Françoise Babou, la sœur aînée d'Isabeau). D'ailleurs, Françoise Babou de la Bourdaisière, femme d'Antoine d'Estrées et mère de Gabrielle d'Estrées, leur confiera ses enfants — à l'exception de la plus petite, Julienne Hippolyte — lors de sa fuite tragique en 1590-1592 à Issoire avec son amant, le marquis Yves IV d'Alègre, gouverneur de cette ville (cf. l'article d'Alègre > Famille ; ils furent tués lors d'une sédition populaire le 9 juin 1592).
Henri Hurault (1575-1648), comte de Cheverny, sire d'Esclimont et de Gallardon, x 1° 1588 Françoise de Chabot-Charny († 1602 ; réputée infidèle, son mari Henri aurait provoqué sa mort), et 2° v. 1604/1610 Marie Gaillard de la Morinière († 1635), d'où, parmi sept enfants, tous du 2° semble-t-il) :
Marc-Antoine († 1625) et Henri Hurault (1617-† 1635) : deux seigneurs d'Esclimont ; Philippe Hurault, seigneur de Bréthencourt ;
Catherine Hurault (1583-1615), x 1° Virginal d'Escoubleau de Sourdis, marquis d'Alluye(s) (en Perche-Gouët), fils de l'amante de son père le chancelier, Isabeau Babou, et de François d'Escoubleau de Sourdis, puis x 2° Antoine d'Aumont (1562-1635 ; oncle de Charles d'Aumont, le 2° mari d'Anne-Marguerite Hurault ci-dessus), marquis de Nolay et comte d'Estrabonne, baron de Chappes, fils du maréchalJean VId'Aumont et d'Antoinette Chabot (tante de la malheureuse Françoise (de) Chabot, 1° femme d'Henri Hurault ci-dessus ; veuf d'Antoinette Chabot, le maréchal Jean VI d'Aumont se remaria avec Françoise Robertet, la mère d'Isabeau Babou)
deux enfants naturels lui sont reconnus : Raoul Hurault (abbé de St-Nicolas en 1572), et Marie Hurault (femme de Raymond de Fontebride, sgr. de Sane)[5]
Robert Garnier lui dédia sa Bradamante (1582). D'après Marie-Madeleine Mouflard (R. Garnier, La vie, p. 341), Garnier connaissait Cheverny depuis au moins 1574.
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↑Alexandre Petitot, Mémoire de messire Philippe Hurault, comte de Cheverny, t. XXXVI, Paris, Foucault, coll. « Collection complète des mémoires relatifs à l'Histoire de France », (lire en ligne).