Pierre-Christophe Baguet | |
Pierre-Christophe Baguet dans son bureau à l'hôtel de ville de Boulogne-Billancourt le 29 mars 2008. | |
Fonctions | |
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Maire de Boulogne-Billancourt | |
En fonction depuis le (16 ans, 9 mois et 3 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 15 mars 2020 |
Prédécesseur | Pierre-Mathieu Duhamel |
Président de l'Établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest[1] | |
En fonction depuis le (14 ans, 11 mois et 23 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Nouvel établissement |
Premier vice-président du conseil départemental des Hauts-de-Seine | |
En fonction depuis le (4 ans, 6 mois et 29 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Président | Georges Siffredi |
Prédécesseur | Georges Siffredi |
Conseiller départemental des Hauts-de-Seine | |
En fonction depuis le (9 ans, 8 mois et 22 jours) |
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Élection | 22 mars 2015 |
Réélection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Canton de Boulogne-Billancourt-1 |
Prédécesseur | Création du canton |
Conseiller général des Hauts-de-Seine | |
– (6 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Élection | 18 mars 2001 |
Circonscription | Canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Est |
Prédécesseur | Gérard de Vassal |
Successeur | Marie-France de Rose |
Député français | |
– (15 ans et 7 jours) |
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Élection | 1er juin 1997 |
Réélection | 9 juin 2002 10 juin 2007 |
Circonscription | 9e des Hauts-de-Seine |
Législature | XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF (1997-2006) NI (2006-2007) UMP (2007-2012) |
Prédécesseur | Georges Gorse |
Successeur | Thierry Solère |
Premier adjoint au maire de Boulogne-Billancourt | |
– (5 ans, 11 mois et 25 jours) |
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Élection | 18 juin 1995 |
Maire | Jean-Pierre Fourcade |
Successeur | Gérard de Vassal |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDF-PSD (jusqu’en 1995) UDF-FD (1995-1998) UDF (1998-2006) UMP (2006-2015) LR (depuis 2015) |
Profession | Conseiller en communication |
Maire de Boulogne-Billancourt | |
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Pierre-Christophe Baguet, né le à Paris, est un homme politique français. Membre des Républicains, il est maire de Boulogne-Billancourt depuis 2008.
Ancien dirigeant du Parti social-démocrate, puis de l'Union pour la démocratie française (UDF) dont il a été secrétaire national, il est membre du groupe UDF à l'Assemblée nationale jusqu'à son exclusion en octobre 2006 lorsqu'il annonce son intention de soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007. Il est le premier député UDF à avoir soutenu Nicolas Sarkozy. De 2007 à 2012, il siège au groupe UMP à l'Assemblée nationale. Délégué de circonscription de l'UMP (devenu LR) de Boulogne-Billancourt depuis 2010, secrétaire national et membre du bureau politique de l'UMP, il est délégué de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine pour Les Républicains depuis le [2].
Pierre-Christophe Baguet est né le dans le 14e arrondissement de Paris.
Il est arrivé à Boulogne-Billancourt « à l'âge de huit jours », où sa famille habitait dans un immeuble communautaire situé 14, rue de Sèvres. Son père, journaliste au sein du groupe Bayard Presse, a fondé en 1968 le magazine Notre Temps, et sa mère employée d'une crèche, ont eu cinq enfants[3],[4].
Il est marié et a cinq enfants[5].
Pour le cycle 2002-2003, il est auditeur de la 55e session de l'Institut des hautes études de défense nationale[6].
Animateur sportif en 1977, il est nommé en 1978 directeur départemental de l'IFAC 78 (Institut de Formation d'Animateurs de Collectivités pour les Yvelines) et responsable national pour le secteur Loisirs-Enfance-Jeunesse[5].
En 1983, André Santini, alors député-maire d'Issy-les-Moulineaux, l'appelle à ses côtés pour diriger son cabinet. Il deviendra ensuite, lors de la première cohabitation (1986-1988), chef de cabinet du même André Santini, alors secrétaire d'État aux Rapatriés puis ministre délégué à la communication[5].
En 1988, il est assistant parlementaire du député André Santini, puis directeur de la communication de la ville d'Issy-les-Moulineaux et chef de cabinet du député-maire.
À la fin de l'aventure ministérielle avec André Santini, il prend la tête d'Issy-Média, la société d'économie mixte qui gère la communication d'Issy-les-Moulineaux, avant de créer en 1993 sa propre entreprise de conseils en communication[5],[3].
En 1996, il quitte cette activité professionnelle pour se consacrer entièrement à ses fonctions électives au service de Boulogne-Billancourt.
Au cours de ses 15 années de mandat parlementaire (1997-2012), Pierre-Christophe Baguet s'intéresse particulièrement à la famille et aux questions de communication.
À la veille du premier tour des élections législatives de 2002, Pierre-Christophe Baguet est victime d'une entreprise de déstabilisation par la diffusion d'un tract anonyme et mensonger dans toutes les boîtes aux lettres de Boulogne-Billancourt. L'enquête de police et la justice identifieront les responsables parmi les élus de la majorité du maire de l'époque[7].
Durant la XIIe législature, il fonde le « groupe d’études sur le scoutisme » et sauve le scoutisme menacé par un texte réglementaire signé en 2002 par Marie-George Buffet, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, qui le soumettait aux mêmes règles que les centres de loisirs[8],[9] et il est l'auteur d’un rapport consacré à la radio numérique et à la replanification de la bande FM[10].
En 2006, il coordonne le « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère », contre l'homoparentalité[11].
À la veille du premier tour des élections législatives de 2007, Pierre-Christophe Baguet (alors vice-président du groupe d'amitié France-Israël) est à nouveau victime d'une campagne de diffamation et de dénigrement avec des propos qualifiés d'antisémites d'une rare violence dont l'auteur sera identifié et condamné[12].
Pierre-Christophe Baguet ne désire pas se représenter aux élections législatives de 2012 dans la 9e circonscription de Boulogne-Billancourt et apporte son soutien à la candidature de Claude Guéant, celui-ci sera battu par Thierry Solère, ancien premier adjoint au maire[13],[14]. Lors de ce soutien, Pierre-Christophe Baguet est au centre d’une polémique à la suite de la distribution aux habitants de la circonscription législative d’une lettre initialement envoyée par Claude Guéant à l’AFP où ce dernier annonçait sa candidature. La lettre est imprimée sur papier à en-tête ministériel et sa diffusion en 65 000 exemplaires va à l’encontre du code électoral qui proscrit l’utilisation d’un en-tête officiel pour faire campagne[15]. D'après Pierre-Christophe Baguet, Claude Guéant était au courant et aurait donné son aval pour cette opération de communication, information démentie par ce dernier lors d’une conférence de presse[16]. Lors de cette même campagne électorale, Pierre-Christophe Baguet fait publier un texte sur le site de la mairie de Boulogne-Billancourt dans laquelle il annonce qu'il se rallie à la candidature de Claude Guéant. La loi électorale interdit toutefois l'utilisation des portails de communication officielle à des fins partisanes dans le cadre d'une campagne électorale[17][source insuffisante].
Alors président du club de Basket de l'ACBB (Athlétic Club de Boulogne-Billancourt), il est élu pour la première fois au conseil municipal de Boulogne-Billancourt en 1983 sur la liste de Georges Gorse, député-maire.
Il reçoit le l'investiture UMP pour l'élection municipale de Boulogne-Billancourt en et conduit une liste d'union de la droite et du centre UMP, Nouveau Centre, Parti radical.
En 2008, Béatrice Belliard, adjointe au maire, publie sur le journal officiel de la ville, Boulogne-Billancourt Information, un article qualifiant le budget laissé par le maire Pierre-Mathieu Duhamel et son adjoint aux finances Jean-Pierre Fourcade « d’insincère » et annonçant avoir trouvé « des caisses vides ». Les deux anciens maires portent plainte contre elle et Pierre-Christophe Baguet pour diffamation. Du fait de son statut de parlementaire, Pierre-Christophe Baguet ne peut pas être poursuivi. Thibaut de Sade, codirecteur de la publication du journal et directeur de cabinet de Pierre-Christophe Baguet est mis en examen[18]. Le , le tribunal correctionnel de Nanterre les condamne à une amende de 2 500 euros, Béatrice Belliard pour complicité de diffamation et Thibaut de Sade pour diffamation[19].
Avec l'architecte Jean Nouvel et en présence de Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, il dévoile le le nouveau projet pour l'Île Seguin. Ce projet s'inscrit dans la « Vallée de la culture » autour de deux grands pôles : la cité musicale du conseil général des Hauts-de-Seine et le futur pôle d'art contemporain privé « R4 », de Natural Lecoultre. Le projet d'aménagement de l'Île Seguin a conduit au dépôt de cinq recours contentieux (quatre recours de particuliers et un recours associatif) contre la délibération adoptée par le conseil municipal de Boulogne-Billancourt le approuvant la révision simplifiée du plan local d'urbanisme et prévoyant 310 000 mètres carrés de construction[20].
Pierre-Christophe Baguet retire le sa délégation à son premier adjoint, Thierry Solère « pour des raisons d’insuffisance d’engagement dans la vie publique - il n’a participé en 2011 ni au vote du budget de la ville, ni à celui de GPSO, ni à celui du conseil général -, de manque de loyauté vis-à-vis de la majorité municipale et des électeurs boulonnais, de confiance ». Thierry Solère a par la suite présenté sa démission d’adjoint au maire (courrier du au préfet des Hauts-de-Seine) et trois autres membres du conseil municipal l'ont suivi en démissionnant de leurs fonctions : Guillaume Gardillou et Mathieu Barbot le et Pascal Fournier quelques jours après[21],[22].[source insuffisante]
Pierre-Christophe Baguet est mis en examen pour Diffamation et injure publiques sur un citoyen chargé d’un mandat public à la suite de propos tenus à l'encontre d'un conseiller municipal d'opposition lors de la séance du conseil municipal de Boulogne-Billancourt du , procédure annulée le par le tribunal correctionnel de Nanterre.[réf. nécessaire].
Le , le tribunal correctionnel de Nanterre déboute Thierry Solère de sa plainte pour diffamation et relaxe Pierre-Christophe Baguet[23].
Le , les Boulonnais choisissent, après 20 ans de tergiversations, leur projet d'aménagement de l'île Seguin, dans le cadre d'une votation — unique en France — organisée par Pierre-Christophe Baguet. C’est le projet no 2 qui est retenu, avec 41,41 % des voix[24],[Note 1].
Entre 2008 et 2013, la ville de Boulogne-Billancourt a connu huit contrôles ou audit autant publics que privés : deux fois la chambre régionale des comptes, la société de notation financière Standard & Poor's, l'association France Active, le ministère des Finances… tous ont conclu à la bonne gestion de la ville, de la société anonyme d'économie mixte Val de Seine Aménagement (qui aménage les ex-terrains Renault) et de la communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest. La société de notation financière Standard & Poor's a rehaussé la note long terme de la ville en janvier 2013[25].
Aux élections municipales de , la liste qu'il conduit frôle la victoire au 1er tour le [26] en battant notamment la liste conduite par Thierry Solère et Pierre-Mathieu Duhamel qui revendiquaient les soutiens d'Alain Juppé et Bruno Le Maire[27]. La liste de Pierre-Christophe Baguet remporte ainsi 44 des 55 sièges au second tour le [28].
La liste qu'il conduit arrive en tête du premier tour des élections municipales de 2020, avec 56,05 % des voix.
Grand Paris Seine Ouest est née le de la fusion de deux communautés d'agglomération : Val de Seine et Arc de Seine. Elle regroupe huit communes des Hauts-de-Seine : Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d'Avray. Depuis le , la communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO) est devenue un établissement public territorial de la Métropole du Grand Paris (établissement public de coopération intercommunale). Président de la communauté d'agglomération de 2010 à 2015, Pierre-Christophe Baguet a été élu président du Territoire Grand Paris Seine Ouest le [29].
Année | Parti | Commune | Position | 1er tour | 2d tour | Sièges (CM) | |||||
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Voix | % | Issue | Voix | % | Issue | ||||||
2008[30] | UMP | Boulogne-Billancourt | Tête de liste | 14 725 | 42,52 | 1er | 15 080 | 44,28 | Élu | 40 / 55 | |
2014[31] | UMP | Boulogne-Billancourt | Tête de liste | 18 744 | 48,75 | 1er | 20 641 | 57,84 | Élu | 44 / 55 | |
2020[32] | LR | Boulogne-Billancourt | Tête de liste | 14 166 | 56,05 | Élu | 45 / 55 |
Le , il est élu délégué de circonscription de l'UMP de Boulogne-Billancourt par les militants[34].
Le , il est élu délégué de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine Les Républicains (Boulogne-Billancourt)[2]
Dans l'affaire dite de « la Lettre de vœux » du 3 janvier 2012, Pierre-Christophe Baguet, député sortant des Hauts-de-Seine, avait joint la déclaration de candidature de Claude Guéant à sa lettre de vœux aux boulonnais. Le parquet, qui a considéré qu'il s'agissait d'un financement illégal de campagne financé par la ville de Boulogne-Billancourt, a demandé d'« infliger une très, très sérieuse mise en garde » à Pierre-Christophe Baguet, à savoir le maximum de la peine pour financement illicite de campagne, soit un an d'emprisonnement avec sursis et 3 750 euros d'amende. Ces deux hommes incarnent une « corruption des mœurs politiques qui irradie et pousse d'autres personnes dans son sillage », a considéré la procureure[35]. En première instance, Pierre-Christophe Baguet avait été condamné à huit mois d'emprisonnement assortis d'un sursis simple et à une amende de 3 750 euros[36].
Le 2 octobre 2024, la cour d’appel de Versailles annule cette condamnation et relaxe Pierre-Christophe Baguet de tous les chefs d’accusation[37].
Le , Pierre-Christophe Baguet est nommé chevalier dans l'Ordre national du Mérite au titre de « conseil en communication ; 20 ans d'activités professionnelles et de services militaires »[38].
Depuis le , il est titulaire de la médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, « échelon or »[39].