Pierre Biétry

Pierre Biétry
Illustration.
Fonctions
Député français

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 20 mai 1906
Circonscription Finistère
Législature IXe (Troisième République)
Groupe politique NI
Prédécesseur Auguste Isnard
Successeur Émile Goude
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fêche-l'Église
Date de décès (à 46 ans)
Lieu de décès Saïgon

Pierre Biétry, né le à Fêche-l'Église (Territoire de Belfort) et mort le à Saïgon, est un syndicaliste français qui est le principal dirigeant de la Fédération nationale des Jaunes de France de 1902 à 1912.

Également député du Finistère de 1906 à 1910, il est très impliqué dans la question scolaire.

Pierre Biétry est un aventurier qui baroude en Algérie avant de travailler dans l'horlogerie en Suisse et en Allemagne, et de se fixer dans le Doubs[1]. Embauché chez Japy, il commence par militer à gauche, adhère au Parti ouvrier français de Jules Guesde, puis devient secrétaire de la Fédération socialiste où il organise les syndicats. En 1899, il prend la tête d'un défilé de 4 000 ouvriers qui marchent sur Paris depuis Belfort, mais ils sont dispersés par l'armée.

C'est un coup d'arrêt pour lui. Il rejoint alors en 1901 l'Union fédérative des syndicats et groupements ouvriers professionnels de France et des colonies, syndicat fondé par Paul Lanoir pour tenter de fédérer le syndicalisme jaune. Il en prend rapidement la tête en [1].

En 1902, Pierre Biétry rompt avec le fondateur de l'Union fédérative des syndicats et groupements ouvriers professionnels de France et des colonies, Paul Lanoir, pour fonder la Fédération nationale des Jaunes de France.

Puis, il fonde le Parti socialiste national (PSN) qui, en 1903, est dissous[2].

En , il fonde un nouvel hebdomadaire La Voix française[3].

De 1906 à 1910, il est député de Brest, puis meurt à Saïgon en 1918[1].

Il est le grand-père maternel de Pierre Salinger, journaliste et porte-parole de John Fitzgerald Kennedy.

Biétry prône la réalisation de la renaissance nationale par la réconciliation des classes sur un programme de justice sociale[4], rejetant la lutte des classes. Il milite pour participation des ouvriers à la propriété des moyens de production dans une perspective antisocialiste (le « propriétarisme »), et contre l'anticléricalisme, principalement au sein de l'école[5]. En février 1910, il dépose un projet de loi sur la séparation des écoles et de l’État[6].

Publications

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  • Le Socialisme et les Jaunes.
  • Les Jaunes de France et la question ouvrière.
  • Le Trépied, 1912.

Notes et références

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Bibliographie

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  • Christophe Maillard, Un syndicalisme impossible ? L'aventure oubliée des Jaunes, Vendémiaire, 2016, 163 p.
  • Christophe Maillard, Pierre Biétry (1872-1918) Du socialisme au nationalisme, ou l'aventure du leader des Jaunes à la Belle Époque, Pôle éditorial de l'UTBM, 2014, 206 p.
  • Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire, Le Seuil, Paris, 1978.
  • Jean-Pierre Rioux, « Prolétaires de droite : Les Syndicats jaunes », dans L'Histoire n° 4, , pp. 77-79.
  • « Pierre Biétry », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].

Articles connexes

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Liens externes

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  1. a b et c Jean-Pierre Rioux, « Prolétaires de droite : les syndicats jaunes », L'Histoire, no 4, septembre 1978, p. 78.
  2. Site pelloutier.net.
  3. Paul-André Delorme, « Pierre Biétry, flamboyant prolétaire de la droite nationale », Rivarol, no 3446,‎ , p. 10-11.
  4. Jean-Charles Van Zee, « Contre le capital : Résistance nationale ! », dans Devenir , no 21, été 2002, p. 13.
  5. Pierre Biétry, La Séparation des Écoles et de l'État, Paris, Jouve et Cie, , 272 p. (lire en ligne)
  6. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire, 1885-1914 : les origines françaises du fascisme, Gallimard, , 688 p. (ISBN 978-2070749294), p. 354