Pierre Garbay

 Pierre Garbay
Naissance
Gray[1]
Décès (à 76 ans)
Montluçon[1]
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie coloniale
Grade Général d'armée
Commandement 1re division française libre.
Commandement supérieur des troupes de Madagascar.
Commandant interarmées du Groupe des Territoires français de l'Océan Indien.
Commandement supérieur des Troupes de Tunisie.
Gouverneur militaire de Paris.
Conflits Seconde Guerre mondiale
Madagascar en 1947
Guerre d'Indochine
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur.
Compagnon de la Libération.
Croix de guerre 1939-1945.
Croix de guerre des TOE.

Pierre Garbay, né le à Gray et mort le à Montluçon, est un officier puis général français de la France libre, compagnon de la Libération, ensuite général d'armée et gouverneur militaire de Paris.

Les débuts

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D’origine modeste, après ses études secondaires, Pierre-François-Marie-Joseph Garbay est admis à Saint-Cyr en 1921[1] et en sort sous-lieutenant en 1924 ; il choisit l'infanterie coloniale. S’ensuit alors une brillante carrière militaire qui le mène du Maroc (1925-1927) en Chine au sein du Détachement français de Changaï[1].

Seconde Guerre mondiale

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Refusant l’armistice, le capitaine Garbay[2], commandant du 3e bataillon de marche de l'Afrique Équatoriale Française[1] joue en un rôle actif dans le ralliement du Tchad à la France libre.

Engagé dans les Forces françaises libres, il n’a de cesse de combattre l’envahisseur au gré de ses différentes affectations. Il suit Leclerc jusqu'en 1944[2]. Il participe ainsi aux opérations en Afrique et en Italie. Il participera aussi au débarquement de Provence[1].

Il est nommé général de brigade en 1944[1] ; en , sur ordre du général de Gaulle, il succède au général Brosset (tué dans un accident de circulation routière) et emmène la 1re division française libre (officiellement 1re division de marche d'infanterie)[2]") dans les Alpes-Maritimes, où elle enlève après trois jours de combats acharnés le massif fortifié de l’Authion, clef de tout le système défensif ennemi dans les Alpes du Sud.

La décolonisation

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La guerre terminée, sa carrière militaire se poursuit à Madagascar, où il est nommé au commandement supérieur des troupes en [2] et participe à la fin de la répression d'un soulèvement indépendantiste dont le nombre de victimes, directes et indirectes, s'élèverait à près de 89 000 personnes. Cette campagne lui vaudra d’être surnommé « Le pacificateur de Madagascar »[3].

En , il est nommé commandant interarmes des troupes françaises de l'océan Indien[2]. Puis il est en poste en Indochine, à Dakar, en Tunisie.

Il assume le commandement supérieur des troupes de Tunisie tandis que le colonel Schmuckel commande les troupes à Tunis[3]. Ils commandent des parachutistes et une partie de la Légion composée essentiellement d'Allemands dont beaucoup de vétérans de l'Afrika Korps[3]. Le général Garbay répond au terrorisme par le ratissage du cap Bon (janvier-) de façon très violente (200 morts)[4],[5].

En 1954, il est nommé commandant des forces armées de la zone de défense d'Afrique Occidentale Française-Togo[2]. C'est à Dakar qu'il reçoit ses étoiles de général de corps d'armée.

Hautes fonctions militaires

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En , le général Garbay est nommé conseiller militaire du ministre de la France d'outre-mer et adjoint outre-mer du chef d'état-major général des forces armées[2],[1]. Il est à noter qu'en juillet 1958, il était le plus probable futur adjoint militaire du général Raoul Salan avec possibilité de lui succéder au poste de commandant en chef en Algérie mais il n'a finalement pas été nommé à ce poste[1]. En 1958, il est promu au grade de général d'armée et nommé gouverneur militaire de Paris[1]. En 1959, il devient inspecteur des troupes d'outre-mer et l'année suivante membre titulaire du Conseil supérieur de la guerre[2].

Début mars 1961, il demande à être admis à la retraite[2] et, le , il est rayé des contrôles de l’armée active et placé en 2e section[2]. La nouvelle de sa probable démission entraîne de nombreuses spéculations et interprétations abusives, obligeant le général de Gaulle à publier la lettre suivante : « C'est avec beaucoup de regret que j'accepte de vous voir quitter l'activité pour d'impératives raisons de santé[1]. » Nonobstant cela, quelques jours plus tard, le journal Aspects de la France publie une lettre affirmant que le général Garbay aurait déclaré qu'il était « malade de colère et de rage » sur « la décision d'abandonner l'Algérie ». Le général Garbay a dénoncé cette lettre comme étant un faux et porté l'affaire devant la justice[1].

Décédé le à Montluçon[1], dans l'Allier, il est inhumé à Velesmes-Échevanne en Haute-Saône, à côté de Gray, dans le cimetière où était enterrée sa sœur.

Décorations

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Décorations françaises, des colonies françaises ou interalliées

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Décorations étrangères

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Références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m « Mort du général d'armée Garbay ancien gouverneur militaire de Paris », Le Monde, vol. 37e année, no 11033,‎ , p. 8.
  2. a b c d e f g h i et j « Le Général Garbay est admis à faire valoir ses droits à la retraite », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c (en) Dwight L. Ling, Tunisia, from protectorate to republic, Indiana University Press, .
  4. « Tunisie : la montée de Bourguiba », dans Mémorial de notre temps, vol. II - 1952-1953-1954, Paris Match éditions Pierre Charron, , 621 p., p. 258-259.
  5. « /le-livre-blanc-sur-les-massacres-du-cap-bon-en-1952/ », sur samibenabdallah.info, .
  6. « Pierre GARBAY », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  7. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Lien externe

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