Le père de Pierre Julien est maître menuisier[1]. Il a six autres enfants. Les dons de l'enfant sont remarqués par son oncle appartenant à la Compagnie de Jésus. Il le place, en qualité d'apprenti, chez un maître sculpteur-doreur du Puy, Gabriel Samuel. Après son apprentissage son oncle l'envoie à Lyon auprès du sculpteur Antoine-Michel Perrache, professeur à l'École de dessin et de géométrie de la ville. En 1758, après avoir reçu une médaille pour une sculpture, Pierre Julien suit son maître à Paris qui le recommande à Guillaume II Coustou. Il entre dans cet atelier et devient également élève de l'Académie royale. Obtenant un premier prix de sculpture en 1765, il entre ensuite à l'École royale des élèves protégés. Pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1768 à 1773, il y rencontre Van Loo et François Boucher. Rentré en France, il travaille sous la direction de son ancien maître Coustou au mausolée du Grand Dauphin à la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Après un premier échec en 1776, il est reçu à l'unanimité à l'académie royale de peinture et de sculpture deux ans plus tard et présente le Gladiateur mourant comme morceau de réception[2].
↑André Pascal, « Pierre Julien, sculpteur. Sa vie et son œuvre (1731-1804) », Mémoires et procès-verbaux de la Société agricole et scientifique de la Haute-Loire, , p. 389-560
↑Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans Romantisme, 1996. no 93. p. 95-101.
↑Ces bas-reliefs, constituant un de ses chefs-d'œuvre, sont vendus aux enchères en 1819, et ont fait l'objet d'une dation par le fils du grand collectionneur Daniel Wildenstein à l'État français en 2005.
« Julien, biographie : suivi de son éloge funèbre prononcé en séance publique de l’Institut le 6 vendémiaire an 14 par Joachim Le Breton », Tablettes historiques du Velay, Le Puy-en-Velay, (lire en ligne)
André Pascal, « Pierre Julien, Sculpteur », Gazette des Beaux-arts, 1er semestre 1903, p. 325-342, 407-420.