Pierre Adelgeist est le deuxième enfant de Charles (né Camille) Adelgeist, architecte parisien [Note 2], et de Marie Julie Catherine Charlotte Lemaire[1]. Il a deux sœurs, Jeanne (née en 1883) et Marguerite Marie (née en 1888).
Dans la lignée de son père – qui le voit en continuateur de son œuvre[2] – il entreprend des études d'architecture à l'école des Beaux-Arts. Mais il les abandonne avant d'entamer une carrière au théâtre dès le début des années 1900[2],[3], d'abord sous son véritable nom[4],[5].
En , Pierre Adelgeist devient, avec un impresario du nom de Victor Sylvestre, l'un des deux principaux actionnaires de la Société d'exploitation de l’Alhambra Théâtre (dite « Victor Sylvestre et Cie »), fondée à l'occasion de la reprise de l’Alhambra de Rouen[6]. Pierre Adelgeist prend la direction de l'établissement, mais la société est rapidement liquidée, en , après que Sylvestre s'est enfui et est déclaré en faillite personnelle[7].
En 1910, quelques mois après la mort de son père, sa carrière théâtrale démarre véritablement, cette fois sous le nom de scène Piérade[8]. À partir de 1911, il apparaît dans plusieurs revues et opérettes de Rip. Des critiques le décrivent à ses débuts comme un « comique plein d'avenir »[9] et soulignent sa « puissance comique »[10]. En 1914, il est mobilisé au sein de la 70e division d'infanterie[11],[12]. Blessé à deux reprises, il bénéficiera par la suite d'une pension militaire d'invalidité partielle[13].
Malade, sa carrière en berne, il meurt à l'âge de 52 ans[2] à l'hôpital Bichat[17],[Note 4]. Selon sa volonté, sa mère[Note 5] n'envoie aucun faire-part de décès et ses obsèques ont lieu dans l'intimité[Note 6]. Seul un encart annonçant sa mort paraît trois semaines plus tard dans la presse. Le , dans l'édition de cinq heures du quotidien Le Jour, on peut lire : « Une triste nouvelle nous est parvenue hier. L'excellent comédien Piérade est mort. »[18] La nouvelle sera reprise les jours suivants dans quelques journaux, sans autre commentaire[19].
1912 : Les fils Touffe sont à Paris, opérette-revue en 3 actes et 7 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Fernand Mallet, au théâtre Femina () : un provincial / l'agent / un garçon de recette / Lajeunesse / Toledo[21]
1913 : Les Petits Crevés, ou Henri III et sa petite cour, folie-opérette en 2 actes et 4 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Willy Redstone, au théâtre des Capucines () : le duc de Joyeuse[22]
↑Parfois orthographié Pierrade. Piérade est une contraction de Pierre Adelgeist.
↑Charles Adelgeist (1844-1910), architecte-expert près la Cour d'appel de Paris, est l'auteur de plans de nombreuses constructions privées ou publiques à Paris et en banlieue, dont entre autres l'école maternelle de la rue Traversière, l'école de garçons de la rue de Reuilly, ou encore la crèche et le dispensaire de la Maison-Blanche, boulevard d'Italie.
↑Jenny et Les Jumeaux de Brighton ont été tournés en avril 1936.
↑Piérade était domilicié 5, rue Tholozé à Montmartre.
↑Marie Julie Adelgeist née Lemaire (1861-1943) lui survivra près de 6 ans.
↑Le lieu de sa sépulture n'est pas précisé mais on sait qu'il a été inhumé, comme son père, au cimetière du Montparnasse.
↑Saint-Yvon, « Aux Capucines », sur Gallica, Comœdia illustré : journal artistique bimensuel / [directeur-gérant : M. de Brunoff], (consulté le ), p. 644
↑A. G., « Les ennuis de Pauline Carton », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Jour, (consulté le ), p. 7
↑Acte de décès n° 2972 (vue 19/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état civil du 18e arrondissement, registre des décès de 1937. L'acte précise qu'il était célibataire.
↑« Piérade est mort », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Jour, (consulté le ), p. 6