Le Pilatus PC-7 Turbo Trainer est un avion d'entraînement à turbopropulseur fabriqué par le constructeur suisse Pilatus Aircraft. L’appareil, capable de toutes les fonctions d’entraînement de base, a été sélectionné par plus de 20 forces aériennes comme avion d'entraînement. Depuis son introduction en 1978, plus de 600 exemplaires ont été vendus, la majorité étant encore en service. La flotte mondiale de PC-7 a effectué plus d'un million d'heures de vol.
Le PC-7 Turbo-Trainer a été conçu sur la base du Pilatus P-3 comme avion d'entraînement pour la formation initiale (ab initio) et basique (« Basic trainer ») des pilotes militaires, notamment dans les domaines de l'acrobatie aérienne, du vol aux instruments, du vol tactique et du vol nocturne.
Après le développement des avions d’entraînement P-2 (1945) et P-3 (1953), tous deux en service au sein des Forces aériennes suisses, Pilatus décide de produire un nouvel avion pour répondre au marché mondial des avions d’entraînement[1].
Afin de couvrir au mieux les nombreux besoins de ce créneau, le cahier des charges fut conséquent : un turbomoteur performant engendrant de faibles nuisances sonores, une cellule robuste et un train d’atterrissage supportant de nombreux décollages et atterrissages, des commandes précises et maniables, un cockpit biplace moderne et bien équipé, une faible consommation de kérosène, un entretien facile et de faibles coûts d’exploitation[1].
Le premier prototype est réalisé à partir du prototype du P3-01 (HB-HON) en remplaçant son moteur à piston Lycoming O-435(en)-C2-Boxer par un turbopropulseurPratt & Whitney PT6A-20 de 550 SHP. Il effectua son premier vol sur l’aérodrome de Buochs(en) le avec Rolf Böhm[2] aux commandes sous la désignation P3-06 (P-3B). La désignation PC-7 fut introduite l’année suivante à l’occasion du Salon aéronautique du Bourget[1]. Ce fut la première tentative de Pilatus sur le marché des avions d’entraînement à turbine.
En 1974 le programme est relancé avec la construction d'un second prototype à partir d'une cellule de P3-05 (s/n 509-58 / A-871) obtenue de l'armée suisse. Cette version, nettement améliorée et plus performante, était équipée d’une turbine PT6A-25. L'appareil (HB-HOZ) effectua son premier vol le avec le pilote H. Galli aux commandes[2]. Cet avion, aujourd'hui exposé au Flieger Flab Museum à Dübendorf, sera le premier PC-7 à intégrer pour essais les Troupes d'aviation suisses en 1979 avec le numéro A-901 (s/n 509). D'autres modifications importantes suivirent plus tard dans le programme, avec notamment une nouvelle aile monobloc avec réservoirs de carburant intégrés, un empennage modifié et une verrière en bulle.
Le premier avion de série PC-7 Trurbo-Trainer (s/n 101, HB-HAO) vola la première fois le avec à nouveau H. Galli aux commandes[2]. La certification civile de l'OFCA a suivi le de la même année et les premières livraisons débutent immédiatement après. L’appareil est également certifié pour le marché civil en répondant à la réglementation de l'aviation générale en Europe et aux États-Unis (FAA).
NCPC-7 : désignation provisoire (New Cockpit) pour différencier les appareils des Forces aériennes suisses modérnisés des autres. Ces avions reprirent la désignation PC-7 à la fin du programme de modernisation[3].
PC-7 Mk II : cellule et avionique du PC-9, ailes du PC-7, motorisé avec un moteur turbopropulseur Pratt & Whitney PT6A-25C moins puissant et plus économique que le PT6A-62 du PC-9[4]. Il effectua son premier vol le 28 septembre 1992.
Pilatus Astra : PC-7 MkII montés en Afrique du Sud à partir de kits livrés par Pilatus et dotée d'une avionique développée localement.
PC-7MKX : version amélioré et modernisé du Mk II avec une planche de bord tout écran a trois écran multifonctions et des wingletsen bout d'aile présenté en novembre 2021[5]
La désignation NCPC-7 a été provisoirement utilisée dans les Forces aériennes suisses pour différencier les PC-7 modernisés (NC pour New Cockpit) de ceux qui ne l'étaient pas encore. Elle fut supprimée après l’amélioration du dernier des 28 appareils en 2009. Dès lors, tous les Turbo-Trainer reprirent la désignation PC-7[1].
Le prototype vola pour la première fois le 30 septembre 2003 avec armasuisse(de). La modification de dix-huit appareils, décidé dans le cadre du programme d’armement 2005, débuta dès 2006. Les appareils sont équipés d'une planche de bord tout écran, d'un GPS, d'un pilote automatique à trois axes, ainsi que d'un second appareil radio VHF. Il reçurent également une nouvelle livrées rouge et blanche à la place de l'emblématique orange. La cabine biplace est équipée à l’avant comme à l’arrière d’un Primary Flight Display et d’un Secondary Flight Display System. Une avionique identique ou similaire à celle du NCPC-7 a été intégrée sur le PC-9M et le PC-21[1]. Ces améliorations élargissent significativement les possibilités d'engagements du PC-7. Il peut désormais être engagé au moyen de la procédure civile de vol aux instruments (IFR), et l’instruction selon les directives de l’AESA[1].
Les Forces aériennes reçurent les deux premiers PC-7 transformés en octobre 2006. Le 29 février 2008, les 18 NCPC-7 avaient officiellement été remis aux Forces aériennes et les contrats pour la transformation de dix autres PC-7 ont été signés. Le dernier appareil est livré en 2009[1].
Plus de 450 Pilatus PC-7 Turbo Trainer ont été vendus dans 21 pays[6], dont 163 PC-7 Mk II. En 2015, après la livraison de PC-7 Mk II à l'Inde, le nombre total d'appareils produits est de plus de 600[7],[8],[9].
Le PC-7 est actuellement en service dans une vingtaine de pays. Au cours des années 1980, une polémique a fait rage en Suisse concernant un éventuel classement de cet avion en tant que « matériel de guerre », ce qui aurait empêché son exportation vers des pays en guerre ou considérés comme tel. Les partisans d'une limitation de son exportation argumentaient que bien que livré sans armement, il pouvait facilement être modifié en avion d'attaque au sol par les pays acquéreurs pour embarquer des mitrailleuses en nacelles (FN Herstal a été évoqué comme fournisseur), des roquettes voire des bombes. Il a été engagé notamment en Irak, en Iran, en Birmanie, au Mexique et au Guatemala.
South African Air Force : 60 x Pilatus PC-7 MkII Astra (s/n 101 à 160 / immatriculation 2001 à 2060), 5 appareils ont été détruits dans des accidents (avec éjections), 2 endommagés[10], 35 Pilatus PC-7 MkII en service au sein du Central Flying School(en) et du Test Flight and Development Centre(en). Commandés en 1993, ces avions furent montés localement à partir de kits livrés par Pilatus. Ils reçurent un ensemble avionique développé en Afrique du Sud et furent par conséquent nommés localement Pilatus Astra. Entre 2010 et 2013, 35 appareils furent modernisés par Pilatus. Ils reçurent notamment l'avionique standart Mk II et un cockpit moderne, ils furent donc renommés Pilatus PC-7 MkII[11]. Avant la modernisation, en raison du nombre réduit d'élèves pilote, la moitié de la flotte avait été stockée. La flotte active et stockée était échangée à intervalles réguliers pour équilibrer les heures de vol par cellule[12]. La vingtaine d'autre PC-7 Astra ont été proposés à la vente [13].
Forca Aerea Popular de Angola : 20 x PC-7 (s/n 300 à 311 et 568 à 575 / immatriculation R-401 à R-412 et R-418 à R-423, s/n 574 et 575 ont repris les immatriculions R-405 et R-407). Première série de 12 appareils (s/n 300 à 311) commandée en 1981 et livrée en 1982 et deuxième série de 8 appareils livrée en 1990. 5 appareils ont été détruits[10] dont un abattu le 20 juillet 1994 à Luanda[14]. 16 PC-7 sont en service en 1994[15], 9 en 2003[16], 5 en 2016. Le R-417 (s/n 567) est exposé à la base de Luanda, le R-419 (s/n 569) à l'entrée de la base de Lobito.
Luftstreitkräfte : 16 x PC-7OE (s/n 412 à 417, 445 à 448, 482 à 487 / immatriculation 3H-FA à 3H-FP) acquis en 1983 (4), 1984 (6) et 1985 (6). Ils servent pour la formation avancée des élèves pilotes avant leur passage sur Saab 105OE au sein de l'École de formation du "Fliergerregiment 3" basé à Zeltweg, puis à partir de 2007 au sein de la "FIATS" (Fliegerabwehr Truppen Schule) toujours à Zeltweg. Les appareils sont principalement utilisé pour la formation de base et avancée des pilotes, mais aussi pour des missions tactiques et la surveillance de l'espace aérien[17]. Pour ces tâches (entraiment et engagement), les PC-7 peuvent être armés au moyen de 6 points d'attaches sous les ailes (2 nacelles de mitrailleuses FN HerstalM2 12,7 mm, 2 lance-roquettes, réservoirs supplémentaires ou bombes d'exercice). L'appareil 3H-FG (s/n 445) est accidenté le 30 juin 2010, 3 ont été vendus à des civils, 12 sont en service en 2018[18].
Myanmar Air Force : 16 x PC-7 (s/n 102 à 109 livrés en 1979, 138 à 145 livrés en 1979-1980 et 244 (UB-2310) / immatriculation UB-2301 à UB-2316). 12 avions sont en service en 2003[16]. L'appareil 2310 (s/n 139) est accidenté le 12 novembre 1979. Le 2306 (s/n 107) est exposé au Defence services museum à Naypyidaw[19].
Fuerza Aérea Boliviana : 24 x PC-7 (s/n 110 à 121 et 245 à 257 / immatriculation FAB 450 à FAB 473). 12 commandés en 1978, livrés en 1979 et 12 autres en 1980, livrés en 1981. 22 appareils sont en service en 1994[15], 19 en 2003[16]. 13 appareils ont été accidentés [10], 6 sont stockés à Cochabamba pour les pièces détachées. L'appareil FAB-452 (s/n 112) est exposé au Museo Aeroespacial de la FAB à La Paz-El Alto, le FAB-458 (s/n 118) à PMA Cochabamba et le FAB-459 (s/n 119) à Aiquile. Les 3 appareils restant (FAB-453, 470 et 471) sont modernisés en 2014. De 1992 à 1996, six de ces avions menèrent des missions de surveillance, interceptions et interdictions d'avions suspects dans le cadre de « Peace Aguila », un programme mené en collaboration avec les États-Unis contre le narcotrafic[20]. Le 26 juin 2017 le PC-7 immatriculé FAB-471 (c/n 254) s'est écrasé près de Tarija après un problème technique, blessant les deux pilotes[21]. Deux appareils (FAB-453 et 470) sont en service en 2019.
8 x PC-7 : 7 x PC-7 (s/n 551 à 557 / immatriculation OD-1 à OD-7) commandés en 1989 et reçu en 1990. Le PC-7 OD-5 (s/n 555) est perdu le 26 février 1997 près de Kanye, il est remplacé par un nouvel appareil (s/n 481 / immatriculation OD-5 (2)) acquis en décembre 1997. Deux autres avions se sont percutés en vol en octobre 2011. Après deux décennies d'exploitation réussie totalisant plus de 28 000 heures de vol et plus de 70 000 atterrissages[22], les cinq PC-7 restants ont été retirés du service en 2013, certains ont été vendus[10].
5 x PC-7 Mk II (s/n 685 à 689 / immatriculation OD-1 à OD-5) commandés en 2011, le dernier appareil a été livré en novembre 2012. Ils sont entrés en service officiellement le 8 février 2013[23]. Le contrat de 40 millions de francs suisses incluait également un système de formation au sol incluant un simulateur de vol sur ordinateur, des pièces de rechange, du matériel de soutien, ainsi que de la formation et la conversion de pilote et de technicien. Les appareils sont en service au sein du Z7 Training Squadron à la base aérienne de Maparangwane(en) pour la formation des pilotes avant leur passage sur Canadair CF-5.
Royal Brunei Air Force : 4 x PC-7 Mk II (s/n 601 à 604 / immatriculation PA à PD) commandés en 1996, livrés en 1997[24]. Ils sont en service au sein de la Training Wing (No 7 Squadron) située sur la base aérienne Rimba à l'aéroport international de Brunei et qui comprend la Flying Training School (FTS), l'Air Technical Training School (ATTS) et le Standard and Evaluation Squadron (STANEVAL).
Aviación Naval : 10 x PC-7 (s/n 230 à 239 / immatriculation 210 à 219) commandés en 1979 et livrés en mai (4 appareils) et juin 1980. Ils sont affectés alors aux escadrons VT-1 et VA-1 de l'Escuela de Aviación Naval (Fuerza Aeronaval No 1) sur la base aéronavale de Viña del Mar(es). Le rôle premier de ces appareils est la formation avancée, mais ils peuvent également servir pour la surveillance côtière et des missions d'appui feu rapproché. L'appareil 210 est perdu en mer au large de Pichidangui le 13 juillet 1999[10], l'équipage est sain et sauf. Le PC-7 214 est exposé sur pylône au Muséo de la Aviacion Naval de Chile à Viña del Mar, le 218 est le gate guardian de la base aéronavale de Viña del Mar. Les septes autres appareils sont en service au sein de l’Escuadrón de Instrucción VT-1 ou stockés[25]. En janvier 2019, il est décidé d'équiper les PC-7 d'une suite avionique numérique et d'une planche de bord tout écran[26]. Un appel d'offres est également lancé pour un simulateur PC-7[27]. Courant 2019, un contrat est signé avec la société brésilienne Avionics Services pour l'installation d'une avionique numérique. En avril 2020, le premier PC-7 a été livré. À cette date, le programme devait se terminer début 2021[28].
United Arab Emirates Air Force : 31 x PC-7 (immatriculation 901 à 931). 14 (s/n 286 à 299) livrés en 1982, 10 (s/n 488 à 497) commandés en 1984 et livrés en 1985-1986 puis 7 autres (s/n 600 à 606). En 2019, 30 appareils sont en service au sein du 2nd squadron (Basic Flying sq) de la Flying Training School/Khalifa bin Zayed Air College(en) sis à la base aérienne Al Dhafra.
Fuerza Aérea Guatemalteca : 12 x PC-7 (s/n 130 à 135 et 224 à 229 / immatriculation 218 (devenu 212), 267, 215, 220, 229, 274 et 284, 278, 240 (devenu 211), 248 (devenu 219) et 253 (devenu 269), livrés en 1979 - 1980, 4 détruits[34]. Sept appareils semblaient en service en 2003[16]. Quelques appareils, dont certains sans moteur, sont stockés à La Aurora. En 2021 seul le PC-7 212 semble être en service.
Indian Air Force : 75 x PC-7 MkII (s/n 690 à 764 / immatriculation P101 à P-175). La commande est passée en 2012, les livraisons ont débuté en 2013[35]. Le 10 novembre 2015 Pilatus annonce la livraison du 75e appareil à la base de Dindigul. En mars 2015, l'Inde active l'option de commande additionnelle de 38 PC-7 MkII[36], puis finalement l'annule pour privilégié le HAL HTT-40(en) local en cours de développement. De 2013 à décembre 2016, Pilatus a assuré la maintenance et le soutien logistique complet de la flotte[37]. Les appreils sont en service au sein de l'Air Force Academy, Dundigul(en).
Islamic Republic of Iran Air Force : 35 x PC-7 livrés en 1984 (s/n 257 à 260, 396 à 399 et 418 à 444 / immatriculation 8-9901 à 8-9935). Le solde de la commande qui totalisait 80 appareils a été annulé[24].
44 x PC-7 (s/n 350 à 393 / immatriculation M33-01 à M33-44) commandés en 1981 et livrés en 1982-1984[24]. 39 appareils sont en service en 1994. Au moins 12 appareils ont été détruits, tous sont retirés du service, dont une majorité probablement stockée à Alor Setar (mars 2017)[10].
24 x PC-7 Mk II (immatriculation M50-01 à M50-24). 9 (s/n 608 à 616) commandés en 2000[N 1]et livrés en 2001, 10 (s/n 675 à 784) commandés en 2006 et livrés en 2007, et 5 (s/n 765 à 769) livrés en 2016[24]. 2 ont été détruits, 1 endommagé. 21 appareils sont en service en 2018[10].
Fuerza Aérea Mexicana : 88 x PC-7 (immatriculation EBP-501 à EBP-588). 38 commandés en 1978 et livrés en 1979-1981 (s/n 122 à 129 et 194 à 223), 17 commandés en 1981 et livrés en 1982-1983 (s/n 269 à 285), 33 commandés en 1985 et livrés en 1986-1992[24] (s/n 499 à 522 et 583 à 600). 9 appareils ont été détruits, 3 endommagés[10]. 75 appareils étaient en service en 2003, 29 en 2019. Durant la Révolte au Chiapas, ils ont servi pour l'appui feu contre l'EZLN du 2 au 8 janvier 1994 avec des roquettes LAU-32 et des pods mitrailleuses (pods MAG 7,62), conjointement avec les hélicoptères Bell 212. Trois Pilatus ont été touchés par les tirs des rebelles, mais ont pu retourner à leur base sans grande difficulté[réf. souhaitée]. En conéquence, la Suisse, au même titre que d'autres pays, posa un embargo sur les équipements militaires à destinations du Mexique. Les pièces détachées pour la flotte de PC-7 ne furent plus livrées et la commande de 48 PC-9 passée en 1993 fut annulée[38].
Koninklijke Luchtmacht : 13 x PC-7 (immatriculation L-01 à L-13). 10 commandés en 1988 et livrés en 1989 (s/n 538 à 547) et 3 autres livrés en 1997 (s/n 610 à 612)[24]. Ils sont exploités par le 131 EMVO (Elementair Militaire Vlieg Opleiding) pour la formation des pilotes de la Royal Netherland Air Force. Un contrat pour la mise à niveau des PC-7 est signé entre le ministère néerlandais de la Défense et Pilatus Aircraft. La mise à niveau (MLU) comprend notamment l'installation d'une planche de bord tout écran. Le premier exemplaire modernisé a volé à Stans en février 2017. 13 appareils sont en service en 2020, a cette date, leur durée de vie devrait durer jusqu'en 2027 au moins[39]. Le 15 octobre 2024, le ministère de la défense néerlandais annonce vouloir 8 avions PC-7 MKX ainsi que de deux simulateurs pour remplacer la flotte actuelle des 13 PC-7[40].
40 x PC-7 (s/n 509, 136, 137 et 312 à 349 / immatriculation A-901 à A-941). En 1981, les Troupes d’aviation et de défense contre avions commandèrent 40 exemplaires de la version PC-7/CH pour remplacer les P-2 et P-3. L'appareil est introduit en 1982 et les livraisons s'achèvent en 1983[1]. Trois ont été perdus (A-905, A-920 et A-921), 28 ont été modernisés et neuf, qui n'ont pas été modernisés pour diverses raisons, ont été progressivement retirés du service[1],[N 2]. Parmi ces derniers, deux sont exposés au Flieger Flab Museum à Dübendorf (A-901 / s/n 509 et A-902 / s/n 136), et un au Musée de l'aviation militaire de Payerne (A-908 / s/n 316). Un appareil (A-903 /s/n 137), qui avait le train de proue plié[41], a été vendu à Pilatus (s/n 137 / HB-HMU), tout comme le A-910 (s/n 318) et le A-911 (s/n 319 / HB-HMV). Le A-904 a été vendu aux Etats-Unis (s/n 317 / N904A). Le A-906 est parti au printemps 2010 pour l'AMPA à Lausanne où il est exploité par l’Association PC-7 Turbo sous l’immatriculation HB-HPR[42]. Quant à l'A-907 (s/n 315), il a été remis au musée de l'aviation de Altenrhein («the flying museum»), et vole maintenant sous l’immatriculation civile T7-FMA de Saint-Marin, tout comme deux autres appareils acquis par la suite (A-909 / s/n 317 / T7-FUN et A-910 / s/n 318 / T7-PCS).
28 x PC-7 modernisés (NCPC-7 : s/n 320 à 327 et 330 à 349 / A-912 à A-919 et A-922 à A-941). 28 PC-7 produits en 1982 et 1983 ont été transformés. Les premiers appareils furent mis en service en 2007. Un appareil a été perdu (A-937) en 2017, 27 PC-7 sont en service en septembre 2017[1].
Force aérienne tchadienne : 3 x PC-7, 2 stockés. Les appareils immatriculés TT-QAA (s/n 410, actuellement TT-QAJ) et TT-QAB (s/n 411), construits en 1985, ont été achetés la même année à la société française Sasmat (Dinard) (F-GDME et F-GDMF). Avant sa vente au Tchad, l'appareil TT-QAA a été immatriculé un temps F-ZWVI chez GIAT Industries pour des essais d'armement. En 2001, il fut révisé chez Reims Aviation et reçut une immatriculation provisoire (F-WQFB). Le TT-QAB est accidenté en 2003[43] et remplacé par le TT-AAX (s/n 558, actuellement TT-QAJ), acheté en juillet 2008 à la société américaine Harris Air Inc (N976DM) qui le détenait depuis 2005. Cet avion, construit en 1988, a d'abord appartenu à la Bophuthatswana Air Force (T400) entre 1990 et 1994, il est retourné en 1997 à Pilatus (HB-HLE) par la force aérienne sud-africaine. À partir de 1997, immatriculé F-GMEE, il vole pour la patrouille ECCO jusqu'en 1999, puis la patrouille Apache Aviation jusqu'en 2002. Il est acquis par Harris Air Inc en février 2005[44]. Selon la base de données de scramble.nl, les deux PC-7 (TT-QAB / s/n 410 et TT-QAJ / s/n 558) sont hors-services et stockés à N'Djamena, tout comme le PC-9[45].
Fuerza Aérea Uruguaya : 6 x PC-7U, dénommé localement AT-92 (Attack and Traning 1992), commandés en 1992 et livrés fin 1992 début 1993[24] (s/n 594 (ex HB-HCK) à 599 / immatriculation 301 à 306 et 307 (ancien 304 accidenté et réparé chez Pilatus). Ces appareils remplacent les T-28 Fennec utilisés pour l'entraînement avancé. Ils sont en service au sein de l'Escuadrón de Vuelo Avanzado No 4 (EVA) installé sur la Base Aérea Tte. 2° Mario W. Parallada(es) à Santa Bernardina. Le PC-7U 304 est accidenté le 8 avril 1994, il est remise en état chez Pilatus et reçoit le code 307 à son retour à la FAU[46]. L'appareil 303 s'écrase le 21 février 2008 près de la base de Santa Bernardina[N 3]. En mai 2017 ont lieu des négociations en vue de l'achat de deux PC-7 de seconde mains[47]. 5 Pilatus PC-7U (AT-92) sont en service en 2021.
Bophuthatswana Air Force : 3 x PC-7 (s/n 558 à 560 / immatriculation T-400, T-410 et T-420) reçu en 1990. Basés à Mmabatho AFB, ils servaient à l'entraînement et à la surveillance des frontières. La patrouille acrobatique de la Bop Air Force « Leopard Aerobatic Team » était formée avec ces avions équipés alors de pods fumigènes. Lors de la réintégration de l’État au sein de l'Afrique du Sud en 1994, les appareils sont transférés à la SAAF, puis sont restitués au constructeur en 1997 en échange d'un PC-12 et réintroduits sur le marché civil[48],[34].
Force aérienne irakienne : 52 x PC-7 (s/n 146 à 193 et 240 à 243 / immatriculation 5000 à 5051) commandés en 1979 et livrés entre 1980 et 1983[24]. Plus de 30 appareils sont en service en 1994, 20 sont en service en 2001[49]. La flotte a été détruite lors de l'invasion de l'Irak en 2003 par la coalition menée par les États-Unis.
En Suisse, quatre PC-7 sont immatriculés en juin 2021, dont un PC-7 Mk II de Pilatus Aircraft (HB-HHH / s/n 1000 / 2019)[55] :
FMPA Fondation pour le Maintien, du Patrimoine Aéronautique basée à Lausanne-Blécherette : HB-HPR (s/n 314 / 1982) depuis mars 2016, ancien appareil des Forces aériennes suisses (A-906) dans sa livrée orange, exploité par la PC7 Turbo Association.
Privé : HB-HMU (s/n 137 / 1979) depuis juillet 2015. Cet ancien appareil des Forces aériennes suisses (A-903 de 1979 à 2007) a servi de plateforme d'essais[N 4] pour le NCPC-7 dont il porte la livrée rouge et blanche.
TC Aviation AG basé à Stans : HB-HTC (s/n 520 / 1987) depuis octobre 2013
En outre le Musée de l'aviation de Altenrhein exploitent deux anciens PC-7 des Forces aériennes suisses. Immatriculés à Saint-Marin (T7-FMA ex A-907 / s/n 315 / 1982 / Fliegermuseum Altenrhein et T7-FUN ex A-909 / s/n 317 / 1982 / Fun Flying Club), ils volent notamment lors de meeting aériens. Un autre (T7-PCS ex A-910 / s/n 318 / 1982), actuellement exploité par un privé, a également été exploité par le Fliegermuseum Altenrhein. Le seul PC-7 mk II civil est immatriculé T7-HMR (s/n 010) est basé au Tessin.
Le prototype de série du PC-7 (s/n 101), immatriculé HB-HAO du 16 août 1978 au 31 janvier 2019, est inscrit au registre des États-Unis (N996GL) et est stationné en Allemagne. L'appareil, ayant accumulé 4'836 heures de vol et effectué 11'994 atterrissages, était en juin 2021 proposé à la vente[56].
L'École suisse d'aviation de transport (ESAT)[N 5], principal vivier de pilote pour la compagnie Swissair, a été propriétaire de deux PC-7 aux couleurs de Swissair. Le premier (HB-HOO / s/n 394 / 1982) à partir d'août 1982[N 6], le second (HB-HOQ / s/n 549 / 1988) de juillet 1986 à octobre 1996. Ils étaient parfois utilisés par la compagnie en location[57]. À noter que le premier appareil de cette école a été le Pilatus P-3[58], l'ancêtre du PC-7.
États-Unis
En juin 2021, vingt-et-un Pilatus PC-7 sont immatriculés au registre des aéronefs civils des États-Unis (plus de 25 en 2017)[59].
La division de foresterie(en) d'Alaska a utilisé deux Pilatus PC-7 (N901AK / s/n 616 / 2000 et N902AK / s/n 560 / 1988 / ex N560WA, HB-HLF5, T420) pour la coordination des moyens aériens de lutte contre les feux de forêts et leur détection[60].
France
En France, un PC-7 (F-HGPM / s/n 319 / 1982)[N 7], ancien appareil des Forces aériennes suisses (A-911), est immatriculé depuis novembre 2010[61]. Propriété de Nina SAS et basé à Toussus-le-Noble, il vol dans une livrée bleu et rouge et arbore une pin-up sur sa dérive. Un autre (s/n 137 / F-GYSF / ex HB-HMU), plateforme d'essais pour le NCPC-7, ex A-903 (1979-2007) y a été immatriculé jusqu'en juin 2015.
Trois patrouilles acrobatiques de la société Apache Aviation volèrent sur Pilatus PC-7. La patrouille Martini - Europe 1 vole sur PC-7 de mars 1987 à 1990. Les trois machines, équipés de pods fumigènes, appartiennent alors à Pilatus et sont immatriculées en Suisse (s/n 519 HB-HMA, s/n 520 HB-HMB, s/n 521 HB-HMC). En 1991, la formation devient la patrouille Ecco et un quatrième PC-7 (s/n 480 HB-HMP) est acquis. En 1993 les 4 Pilatus PC-7 deviennent propriété du GIE Ecco et sont immatriculés en France (s/n 480 F-GMED, s/n 519 F-GMEA, s/n 520 F-GMEB, s/n 521 F-GMEC). En 1997, elle prend le nom de patrouille Adecco. Le 4 juin, le PC-7 F-GMEC (s/n 521) s'écrase à Étaules[62] au retour d'un vol d'entraînement, entraînant le décès de son pilote. Un nouvel appareil est acquis (s/n 558 F-GMEE). Adecco arrête son sponsoring en 1999. La patrouille continue ses démonstrations à deux Pilatus PC-7 (F-GMED et F-GMEE) jusqu'en 2001 sous son nom de patrouille Apache.
Guatemala : Comando Aéreo del Sur (commandement aérien sud) à l'aéroport de Retalhuleu(es) : PC-7 (s/n 134 / 229) exposé sur pylône (stocké auparavant à La Aurora) comme monument en l'honneur des cinq pilotes ayant perdu la vie à bord d'un PC-7.
Le Bophuthatswana publie en 1990 une série de timbres d'une valeur de 0,21 rand illustrant des aéronefs de la Bop Air force, dont les Pilatus PC-6 et PC-7. Le PC-7 (s/n 559) immatriculé T-410 est représenté avec la mention Air force - Pilatus Trainer (PC-7) E3-5 - 1990[67].
↑En automne 2009, les Forces aériennes disposaient de cinq avions restants, quatre fin 2009, deux en février 2010 (A-909 et A-910). Vers la fin du 1er trimestre 2010, tous les anciens appareils avaient quitté le service de vol et armasuisse(de) pu les proposés à la vente (A-904 et A-910).
↑L'accident qui coûta la vie à ces deux pilotes serait dû à une collision en vol à faible altitude avec un oiseau de grande taille.
↑Immatriculé HB-HMU d'octobre 2009 à décembre 2009, puis F-GYSF jusqu'en juin 2015.
↑La Schweizerische Luftverkehrsschule (SLS) était financée par la Confédération et à 30% par Swissair.
↑Désimmatriculé en février 2000. le dernier propriétaire pourrait avoir été Maxim Air.
↑Immatriculé HB-HMV chez Pilatus Aircraft de juin à septembre 2010
↑Sa Cipra à Pleurtuit (Bretagne) dont la société mère était la SASMAT (Société auxiliaire de services et de matériels aéronautiques)