Plainville | |
L'église Saint-Saturnin, Classé MH (1886). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Louis Vila 2020-2026 |
Code postal | 27300 |
Code commune | 27460 |
Démographie | |
Gentilé | Plainvillais |
Population municipale |
206 hab. (2022 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 08″ nord, 0° 30′ 00″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 185 m |
Superficie | 6,41 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bernay |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Plainville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Plainville se situe à l'Ouest du département de l'Eure dans le Lieuvin[1] et le canton de Bernay.
Les villages bordant Plainville sont Saint-Vincent-du-Boulay au nord, Saint-Martin-du-Tilleul au nord-est/est, Caorches-Saint-Nicolas au sud-est, Saint-Victor-de-Chrétienville au sud, Capelles-les-Grands au sud-ouest et Saint-Mards-de Fresne à l'ouest.
Le village est composé de plusieurs hameaux, lieux-dits et triages : le triage du Bois d'Aufresne, le Tourmesnil, la Héberdiere, le Village, le Vast, les Épines, le Château, le Lieu de Bas, la Vassourie, la Londe et le Bosc-Ricard.
Depuis 1855, Plainville est traversée en son milieu par la ligne Paris-Cherbourg.
De 1905 à 1934, Plainville est desservie par une ligne à voie unique reliant Bernay à Cormeilles, longeant la limite nord/nord-est de Plainville (entre Tourmesnil et La Croix Blanche (Saint-Vincent-du-Boulay) avant de suivre l'actuelle RD 22. La desserte est assurée au moyen d'une petite gare installée aux abords de cette limite. Ce projet de gare fut défendu devant le conseil général de l'Eure par le conseiller du canton de Brionne Arthur Join-Lambert[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernay à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Plainville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,9 %), prairies (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), forêts (2,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Il est fait mention de Plainville à partir du XIIe siècle sous la formes latinisée Peleavilla (cartulaire de Lyre)[16]. Au XVe siècle, on trouve le nom de Pelleville et Tortmesnil dans les archives du notariat de Bernay, puis Plainville-Tour-Menil jusqu'au début du XIXe siècle. Le Tourmesnil est aujourd'hui un hameau de la commune.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville, appellatif issu du gallo-roman VILLA « domaine rural ». L'interprétation du premier élément Plain- pose problème et a divisé les toponymistes.
Dans l'Antiquité, Plainville est située sur une portion de terres dépendant initialement des Lexoviens (peuple gaulois occupant un territoire situé approximativement entre la Manche, la Touques, la Charentonne et la Risle soit le territoire de l'ancien grand Lieuvin décomposé aujourd'hui en pays d'Auge (essentiellement Calvados et Orne) et l'actuel Lieuvin (Eure).
À partir du XIIIe siècle, on possède davantage d'informations sur la paroisse actuelle. Ainsi, l'église gothique fut-elle édifiée durant ce siècle et c'est à cette période que l'on retrouve plusieurs premiers écrits traitant de chartes et donations concernant le fief de Plainville et les environs et impliquant les seigneurs ou le curé.
Au cours de l'histoire du village, au moins deux grandes familles seigneuriales sont répertoriées et citées fréquemment dans différents textes et ouvrages, il s'agit de la famille Néel et de la famille du Bosc-Henry. Cependant, quelque traces écrites montrent l'existence d'une famille de Pelville entre le XIIIe et le XVe siècle[21].
Seules quelques traces écrites concernent cette famille. Ainsi l'on retrouve deux actes mentionnant pour le premier la présence d'un certain Cardot de Pelville lors d'une charte de Gilbert du Val et pour le deuxième la présence de Richard de Pelville pour une charte en faveur de Saint-Nicolas à Capelle-les-Grands.
Plus de membres de cette famille sont mentionnés dans les écrits disponibles. Le premier se prénomme Antoine, il est seigneur de Plainville à partir de 1463. Il présentera son fils lors de la montre de Beaumont de 1470. Saturnin Néel possède le fief au début du XVIIe siècle ; et serait ainsi le dernier Néel qui possédera le fief.
On trouve ici la famille qui aura sans doute eu le plus d'importance pour la commune de Plainville. Le premier de la lignée fut Jean du Bosc-Henry qui a rendu hommage au fief de Plainville en 1577, celui-ci fut aussi baron de Drucourt (ces enfants reprendront la seigneurie de ce village par la suite). Son frère Philbert (ce nom apparait dans les recherches de généalogie mais le nom de Philippe apparait dans certaines œuvres[21],[22]) reprit probablement la seigneurie à sa suite et sa descendance en garda la possession. Cela commença par son fils Robert, il ne posséda sûrement pas longtemps le fief étant donné qu'il mourut en 1648 seulement 3 ans après Philbert (1645). Son fils Jean-Baptiste, né en 1647, dut reprendre la seigneurie dès qu'il en fut d'âge avant de mourir en 1684. François, né en 1675 fut son héritier et ne dut passer le flambeau que très tard étant donné qu'il ne mourra qu'à l'âge de 92 ans soit en 1767.
Enfin la dernière génération de seigneurs de la famille fut plus abstraite, Esprit-Jean-Baptiste qui était communément appelé chevalier de Plainville, capitaine du régiment de Monaco et a qui l'on doit probablement la construction du château actuel (daté de 1754)[23], mourut assassiné et jeté dans la Seine à Ambourville en 1768. Lors du dépôt de ses bans de mariage en 1752 avec Marguerite Suzanne De Ragayne De Tallonay, il est décrit comme seigneur de Plainville, son père lui laissa donc probablement le fief bien avant sa mort. Cependant entre 1768 et la Révolution, il n'y a pas de trace d'un réel seigneur, Esprit-Jean-Baptiste n'ayant pas eu de fils, c'est probablement un de ses deux frères (certainement Jacques Hubert[21]) qui dut reprendre la seigneurie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2022, la commune comptait 206 habitants[Note 2], en évolution de +8,42 % par rapport à 2016 (Eure : −0,25 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune de Plainville compte un édifice classé au titre des monuments historiques :
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
Alexandre-Jacques Bessin, ou l'abbé Bessin, né en 1754 à Glos-la-Ferrière et mort en mars en 1810 à Plainville (Plainville-Tour-Ménil à l'époque) était curé de cette dernière commune. Il était réputé pour ses poèmes tel « L'école des Sages » et ses liens avec les nombreux philosophes et grands écrivains de l'époque comme Voltaire ou Delille. Ce dernier venait même régulièrement en séjour au presbytère de Plainville, chez l'abbé Bessin, pour y écrire ses œuvres. Peu avant sa mort, Voltaire écrivit à l'abbé pour lui faire part de sa sympathie pour son travail et sa personne[37].
Blason | Tiercé en pairle renversé: au 1er de gueules à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre, au 2e d'azur à la gerbe de blé d'or, au 3e d'argent au taureau arrêté de gueules[38]. |
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Détails | Les deux léopards d'or rappellent les armoiries de la Normandie. |