Plaisance | |||||
Façade de l'église Notre-Dame. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat |
Aurélien Tabuteau 2020-2026 |
||||
Code postal | 86500 | ||||
Code commune | 86192 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plaisançois | ||||
Population municipale |
176 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 19′ 57″ nord, 0° 52′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 138 m Max. 211 m |
||||
Superficie | 13,11 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montmorillon (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Montmorillon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
modifier |
Plaisance est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Petite commune rurale située en région Nouvelle-Aquitaine, au Sud-Est du département de la Vienne, dans l'arrondissement et le canton de Montmorillon.
La commune est proche du parc naturel régional de la Brenne.
La Blourde est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Plaisance.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 842 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montmorillon à 10,49 km à vol d'oiseau[4], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 781,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Les gares et les haltes ferroviaires les plus proches sont situées dans les communes suivantes :
Les aéroports les plus proches sont l'aéroport de Poitiers-Biard situé à 51,5 km et celui de Limoges-Bellegarde situé à 57,5 km.
Au , Plaisance est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), prairies (16,1 %), forêts (1,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Plaisance est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Petite Blourde. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[15],[13].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[16]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 47,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[18].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[13].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Plaisance est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].
Des reliques ramenées de la ville italienne de Plaisance pourrait expliquer le nom de la commune[20].
Il s'agit d'une ancienne bourgade fortifiée dépendant des châtellenie et sénéchaussée de Montmorillon.
Plaisance accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme le brûlement des titres féodaux[21].
Plaisance est une commune membre de la communauté de communes du Montmorillonnais devenue la communauté de communes Vienne et Gartempe le .
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne et de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 176 habitants[Note 3], en évolution de +8,64 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 49 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
La diminution de 20 % de la population de la commune de 1999 à 2006 s’intègre dans une évolution générale à l’ensemble des communes rurales du département de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste région circonscrite autour des deux grandes métropoles du département : Poitiers et Châtellerault, et plus particulièrement au profit des cantons limitrophes de la préfecture.
Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Foret de Poitou-Charentes[26], il n'y a plus que neuf exploitations agricoles en 2010 contre dix en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont paradoxalement augmenté de 47 % et sont passées de 1 024 hectares en 2000 à 1 507 hectares en 2010[26]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne vingt hectares[27].
24 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement et un peu d'orge), 6 % pour les oléagineux (tournesol), 51 % pour le fourrage et 16 % restent en herbes[26].
Quatre exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un élevage de bovins (761 têtes en 2010 contre 356 en 2000)[26].
Six exploitations en 2010 (contre neuf en 2000) abritent un important élevage d'ovins (3 912 têtes en 2010 contre 4 924 têtes en 2000)[26]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[28]. En 2011, le nombre de têtes dans le département de la Vienne était de 214 300[29].
Un élevage industriel de volailles s'est développé dans trois fermes au cours de cette décennie (22 656 têtes en 2010)[26].
L'église Notre-Dame est du XIIIe siècle. Elle présente un caractère gothique avec survivances romanes (sanctuaire gothique). L'église, a, en effet, subi plusieurs campagnes de constructions. Malgré la destruction du chevet, l'église a gardé son enveloppe architecturale du XIIe siècle.
Sa façade est de type limousin avec un portail en arc brisé polylobé et des modillons historiés. Le portail est aussi encadré de quatre voussures ornées d'un tore que prolongent des colonnettes de piédroits d'après la formule limousine. Deux profondes arcades sont situées de chaque côté du portail et rappellent celles des façades des églises du Dorat et de La Souterraine, situées en Marche.
La saillie du portail est amortie par une corniche à modillons. L'un d'entre eux représente un visage qui tire la langue, aux yeux effrayés et au nez crochu. Ce visage aux traits marqués par la souffrance est celui d'une femme aux cheveux arrangés en deux longues tresses remontées de chaque côté de la tête. Cette sculpture pourrait être un symbole du mensonge.
Parmi les deux reliefs sculptés sur la façade, un personnage debout et en mouvement, une main posée sur le genou, parait danser. Le modelé précis de son corps et de son visage, l'émergence d'un réseau de lignes pour traduire la matière de ses vêtements et la finition des détails (yeux, menton creusé d'une fossette…) suggère un ciseau très habile.
Sur le chapiteau extérieur gauche de la baie occidentale, deux quadrupèdes, les pattes reposant sur l'astragale moulurée, sont adossés et en marché. Avant de s'élancer vers le haut de la corbeille où elles s'achèvent en enroulement de volute, deux tiges se courbent sur le dos de chaque animal. Le chapiteau fait partie de la série qui marque la première campagne de construction de l'église. Il se distingue des chapiteaux à crochets de style gothique de l'élévation intérieure.
La nef, de deux travées, a été modifiée lors de la campagne de construction au début du XIIIe siècle. Elle est de style gothique. Elle est alors voûtée pour couvrir les travées carrées. Chaque travée est alors coiffée d'une croisée d'ogives très élancée qui rappelle le style angevin. Elle a de fausses tribunes.
À la suite de la destruction des parties orientales au XVIIe siècle, le chœur est aménagé dans la travée orientale de la nef.
Les travées des bas-côtés sont couvertes de berceaux brisés transversaux. Elles communiquent entre elles par d'étroits passages qui s'appuient sur des grands arcs qui sont plaqués contre les murs gouttereaux. La construction de ces derniers serait apparemment antérieure à celle des arcs.
Dans cette combinaison de voûtes qui associe les berceaux transversaux et les voûtes d'ogives, il faut y voir toute l'originalité d'une solution architecturale adoptée au XIIIe siècle pour couvrir l'édifice.
De petites ouvertures situées au-dessus des grandes arcades des deux premières travées prouvent la présence de combles aménagés. Ils sont contemporains du système de voutement de la nef.
Trois pierres tombales décorées d’étendards sont visibles dans le dallage de la nef. L'une d'entre elles est datée de 1200 et représente une bannière de forme rectangulaire. L'autre pierre tombale est datée du XIVe siècle et représente un pennon de forme rectangulaire. La dernière tombe serait du XIIIe siècle. La bannière est de forme carrée.
L'église a été classée comme Monument historique par l'arrêté du [30]. Elle rappelle la chapelle Saint-Laurent de Montmorillon avec son beau portail polylobé.
La commune de Plaisance abrite une ancienne lanterne des morts en partie détruite. Elle date du XIIIe siècle. Elle est située dans le cimetière.
Les hypothèses les plus diverses ont été émises quant à leur fonction : phare destiné à guider les voyageurs égarés; enseigne indiquant un cimetière, donc un lieu dangereux à éviter; fanal permettant aux morts quittant leurs tombes pour hanter les vivants de retrouver leur cimetière à l'aube…
Toutefois, il est vraisemblable que les lanternes aient été des fanaux funéraires. Dès l'Antiquité, il était de tradition d'entretenir une flamme auprès des tombes. Cette coutume fut reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n'est qu'un passage de la lumière terrestre vers la lumière céleste. Les tombeaux s'ornèrent de bougies. Elles furent ensuite remplacées par une bougie de pierre, plus solide, résistante aux intempéries : la lanterne des morts.
La lanterne des morts de Plaisance a été transformée en une croix hosannière à une date inconnue. La croix tire son nom de l’hébreu "Hosanna", premier mot d'un hymne qui était chanté le jour des Rameaux. Par tradition, les villageois se rendaient en procession ce jour-là jusqu'au cimetière. Une fois la procession arrivée au pied de ce calvaire, les paroissiens, ensemble, chantaient l'Hosanna.
Le socle de pierre conserve l'autel dirigé vers l'orient. Au nord, est visible la base de la porte taillée dans la pierre permettant de pénétrer dans l'ancienne colonne creuse de la lanterne.
La croix est classée comme Monument historique depuis 1917.
Personnalités liées à l'histoire de la commune :[31]