Une plante calcicole du latin calcarius, la chaux, et de colere, habiter), est une plante qui se rencontre exclusivement ou préférentiellement sur les sols riches en calcium et ne supporte pas les terrains acides.
Le synonyme est calciphile et l'antonyme est calcifuge.
Il existe également des champignons et lichen calcicoles, la lichénologie notamment affine plus particulièrement encore les différents calcicoles,
On parle d'espèces ou de végétations calcaricoles lorsqu'elles poussent sur un calcisol caractérisé par une couche de carbonate de calcium meuble ou dur[1].
"...la dent-de-chien, belle liliacée à fleurs pourpre, inféodée aux bois ouverts sur affleurement calcaire, ne se trouve qu'en de rares endroits, en lisière et en sous-bois[2]."
Dans un substrat acide, l'aluminium est davantage soluble et le phosphate l'est moins. Dans ces terrains, les plantes calcicoles montrent un excès d'aluminium entraînant des nécroses et des carences en phosphates entraînant une anthocyanose (rougissement des feuilles) et des retards de croissance[3].
Selon les valeurs écologiques de Landolt, la valeur de réaction indique le degré d'acidité (pH) du sol exigé par une plante. Les chiffres 4 et 5 correspondent à des plantes de sols peu riches ou riches en bases (calcaires)[4].
Arbres et arbustes
Plantes herbacées
En plus de leurs fonctions écosystémiques et économiques de biodiversité, de fourniture de bois, de fourrages, de plantes ornementales, comestibles et médicinales, les plantes calcicoles offrent des services spécifiques.
En Bretagne, où les sols forestiers sont en général acides, l’observation des plantes calcicoles est utilisée par des archéologues pour détecter des sites romains. La chaux utilisée pour la construction diffuse dans le sol et modifie le pH en faveur des plantes calcicoles[7].
Flore forestière française. Guide écologique illustré, Rameau J.-C., Mansion D., Dumé G., Timbal J., Lecointe A., Dupont P. & Keller R., vol. 1 Plaines et collines, Institut pour le développement forestier, 1989, 1785 p.