Pompeo Batoni commence sa formation avec son père, orfèvre de métier à Lucques. Il arrive à Rome en 1728 où il étudie la sculpture ancienne. Il fut un temps l’élève de Sebastiano Conca, mais est principalement autodidacte. Ses premières peintures sont principalement des copies des travaux de Raphaël et d'Annibale Carracci.
Il réalisa de nombreuses commandes pour des décorations d’églises ainsi que des tableaux à thèmes mythologiques pour des clients privés.
Son atelier est fréquenté par des étrangers, surtout des Britanniques qui, à l'occasion de leur « Grand Tour », commandent des portraits dans des décors antiques ou de ruines et au milieu d'objets d'art. Ces portraits de Batoni abondent dans les collections privées britanniques, assurant ainsi la popularité du genre au Royaume-Uni, dont Joshua Reynolds devient la principale figure.
Batoni devient le peintre le plus couru de la ville, particulièrement après le départ pour l'Espagne, en 1761, de son plus sérieux rival, Anton Raphaël Mengs. Batoni se lie d'amitié avec Johann Joachim Winckelmann qui, comme lui, préfère Raphaël et Nicolas Poussin aux artistes vénitiens en vogue.
Il fut curateur des collections de peintures du pape et son domicile fut un foyer intellectuel, artistique et social important.
Ayant fait connaissance de Jacques-Louis David lors du séjour de celui-ci à Rome, il reconnut son talent et essaya, sans succès de le persuader de rester à Rome pour y continuer sa carrière. Selon la légende, il aurait légué sa palette et sa brosse à David.
↑Rendu à Batoni en 2014 par Danièle Benati, attribution corroborée par Bowron en 2016 qui a cité l'inventaire après décès du cardinal Fesch où l'œuvre est répertoriée sous le nom de son véritable auteur et non celui de Domenico Corvi auquel elle fut autrefois attribuée[réf. nécessaire].
↑Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
(it) Isa Belli Barsali (dir.), Mostra di Pompeo Batoni (catalogue d'exposition), Lucques, Maria Pacini Fazzi, (1re éd. 1967) (OCLC632639354, lire en ligne).
Antony M. Clark, Pompeo Batoni un catalogue complet de ses œuvres, avec un texte d'introduction, édité et préparée par Edgar Peters Bowron, New York University Press, 1985.
(en) Edgar Peters Bowron, Pompeo Batoni A Complete Catalogue of his paintings, 2.vol, Yale University Press New York, 75 p. (ISBN9780300148169).