Le Premier Salon d'automne allemand désigne une exposition d'art organisée par Herwarth Walden à Berlin en 1913.
L'exposition s'est tenue du au au troisième étage d'un bâtiment de la Potsdamer Straße, sur 1 200 mètres carrés, près de la galerie Der Sturm. Le financement est (en partie) assuré par Bernhard Koehler, industriel, mécène et collectionneur d'art.
90 artistes, peintres, sculpteurs et architectes sont nommés dans le catalogue de l'exposition, avec 366 photos, dessins et sculptures. L'exposition est légèrement différente. La majeure partie des productions proviennent du groupe expressionniste Le Cavalier bleu (Der blaue Reiter). Les avant-gardes internationales sont bien représentées (futurisme, cubisme, orphisme, etc). Quelques artistes remarquables de l'époque sont absents, peut-être simplement pour des raisons d'exclusivité.
Ce premier Salon d'automne, en grande partie organisé par Franz Marc, assure une promotion des avant-gardes artistiques, se révèle un échec économique, et ne peut pas être pérennisé.
La plupart des artistes exposés sont considérés plus tard comme relevant de l'art dégénéré, pourchassés, sanctionnés, interdits, et de nombreuses œuvres détruites. La théorie de la dégénérescence est déjà utilisée à propos de telles tendances artistiques, à la Chambre des représentants de Prusse en avril 1913, et dans la presse.
L'expressionnisme, particulièrement allemand, avait déjà connu quelques expositions, à Dresde (1906, Die Brücke) et Munich (1911 et 1912, Der Blaue Reiter), et dans quelques autres villes.
Une exposition commémorative, au sein du Salon d'automne, célèbre Le Douanier Rousseau (1844-1910).
L'exposition présente également, mais hors vente, de nombreuses peintures, russes, indiennes, turques, japonaises et chinoises, détenues par Marc et Kandinsky.