Date | du 19 octobre au |
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Lieu | Flandres |
Issue | Victoire décisive alliée |
France Empire britannique Belgique |
Empire allemand |
Joseph Joffre Ferdinand Foch John French Albert Ier de Belgique |
Erich von Falkenhayn Albert de Wurtemberg Rupprecht de Bavière Gustav Hermann Karl Max von Fabeck Alexander von Linsingen |
3 989 103 hommes 163 900 hommes 247 000 hommes |
5 400 000 hommes |
50 000 à 85 000 tués, blessés ou disparus 52 395 tués, blessés ou disparus 21 562 tués, blessés ou disparus |
134 315 tués, blessés ou disparus |
Batailles
Coordonnées | 50° 51′ 07″ nord, 2° 53′ 28″ est | |
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La première bataille d'Ypres, aussi connue sous le nom de bataille des Flandres, est la dernière bataille majeure de la première année de la Première Guerre mondiale qui eut lieu à Ypres en Belgique (1914). Elle marque, avec la bataille de l'Yser, la fin de ce que l'on nomma la course à la mer.
Pour les opérations de 1914 de l'armée française, la bataille de l'Yser et la bataille d'Ypres font partie de la première bataille des Flandres.
Le général Erich von Falkenhayn, chef d'état-major général, a progressivement renforcé les IVe et VIe armées allemandes autour de la ville d'Ypres, tenue par les Britanniques, afin de pouvoir gagner les ports de Calais et Boulogne. Sur place, les Allemands jouissent d'une supériorité numérique de 6 contre 1 et disposent de plus d'artillerie moyenne et lourde que les Alliés. Mais les Belges et les franco-anglais installent des tranchées. Celles-ci sont, en de nombreux endroits, remplacées par des remblais constitués de sacs de terre, car il n'est pas possible partout de creuser la terre, étant donné que l'état-major belge est parvenu à faire ouvrir les vannes des digues qui protègent de la mer cette région de polders. Aussi l'eau inonde-t-elle le théâtre des opérations, plus bas presque partout que le niveau de la mer. De plus, les Belges complètent leur système défensif en se servant du remblai d'une ligne de chemin de fer surplombant la plaine. Les Allemands, obligés d'attaquer des troupes retranchées, sont handicapés par l'inondation qui, en plusieurs points, recouvre le sol de plus d'un mètre, ce qui va jouer un rôle important dans la suite des opérations.
Malgré la dégradation du temps et le renforcement des défenses allemandes, les Français et les Britanniques lancent une offensive générale depuis la mer du Nord jusqu'à Verdun. Ils pensent, à juste titre, qu'ils sont en supériorité numérique par rapport aux Allemands qui ont dépêché beaucoup de soldats vers le front Est où la résistance russe s'est révélée plus forte que prévu. Mais la bravoure des soldats allemands et l'efficacité de leurs défenses retranchées contraignent les franco-anglais à arrêter leur effort le .
Deux têtes de pont sont établies sur la rive droite de l'Yser.
À Noël, les soldats du front occidental sont épuisés et choqués par l'étendue des pertes qu'ils ont subies depuis le mois d'août. L'ambiance est morose dans les tranchées et les cantonnements de l'arrière. Mais, au petit matin du , les Britanniques qui tiennent les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendent des chants de Noël provenant des positions ennemies, puis découvrent que des sapins de Noël sont placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des groupes de soldats allemands sortent de leurs tranchées et avancent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appellent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangent des cadeaux, discutent et jouent au football.
Ce genre de trêve se produit à de nombreuses reprises là où les troupes britanniques et allemandes se font face, et la fraternisation se poursuit encore par endroits pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein. Il n'y a cependant pas de trêve dans le secteur où les Français et les Allemands s'affrontent.
La première bataille d'Ypres est un succès pour les Alliés, mais son coût est terrible. Les deux camps s'affairent maintenant à consolider leurs positions en aménageant un système de tranchées qui courront bientôt de la mer du Nord à la frontière suisse.
La Première Guerre mondiale ne dure que depuis six mois mais l'étendue des pertes humaines est sans précédent dans l'Histoire. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d'un million d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.
Sur le front Est, les pertes humaines des deux camps sont encore plus lourdes. Quelque 275 000 Allemands y ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Le chiffre atteint un million pour les Austro-Hongrois et 1,8 million pour les Russes. Dans les Balkans, les Austro-Hongrois comptent 225 000 soldats tués, blessés, ou faits prisonniers, tandis que les pertes humaines s'élèvent à 170 000 hommes pour la Serbie.