Oreille d'ours
Règne | Plantae |
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Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Primulales |
Famille | Primulaceae |
Genre | Primula |
Ordre | Ericales |
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Famille | Primulaceae |
Primula auricula, appelée Oreille d'ours comme l'épiaire laineuse, parfois Primevère auricule ou simplement auricule, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Primulaceae. C'est une plante vivace formant une rosette de feuilles, parfois blanc farineux et faiblement charnues. Elle est originaire des régions alpines (Alpes occidentales, Jura, Vosges, Tatras). C'est une espèce très rustique.
Une récente étude a permis de distinguer deux espèces, non interfécondables. La seconde est donc désormais identifiée comme espèce Primula lutea dans sa distribution sud-orientale (Alpes orientales, Apennins et Carpates).
Il existe une variété P. albocincta, à feuilles gris vert marginées de blanc, et originaire des Dolomites.
La primevère auricule fut prisée de cultivateurs et collectionneurs dès le XVIe siècle, notamment dans la région de Liège, et reste populaire en Angleterre[1],[2],[3],[4],[5],[6] où elle a été représentée par Augusta Innes Withers, peintre botaniste.
Ramenée des Alpes des environs d'Innsbruck, les premières plantes furent cultivées dans le jardin des plantes de Vienne dès le XVIe siècle par le botaniste Charles de L'Écluse. Elle se répandit à travers toute l'Europe dès le XVIIe siècle, où on la retrouve dans des peintures flamandes dès le début du siècle. Elle sera ramenée par des tisserands exilés en Angleterre. Elle est notamment présentée à la Cour de France en 1685.
Au XIXe siècle dans la région de Liège, elle suscitera une véritable passion, qui n'était pas sans rappeler la tulipomanie du XVIIe siècle, donnant notamment leur nom à diverses variétés. Jusqu'à 1 000 variétés seront recensées[8]. Les habitants y présentent notamment leurs collections en de petits gradins aux fenêtres ou sur les balcons, dénommés "Théâtres d'Auricules". Ces "théâtres" de 5 ou 6 gradins disposent généralement d'un fond peint. La mode gagnera Paris vers 1850, mais déclinera sur le continent peu après.
Il reste quelques passionnés dans la région de Liège et en Normandie.
Les auricules sont toujours l'objet de collections en Angleterre et certains pays anglo-saxons (voir notamment "liens externes" ci-dessous). De nombreuses variétés disparurent d'Angleterre dans l'entre-deux-guerres. Environ 200 sont toujours recensées[9].
L'Oreille d'ours est représentée sur la pièce de 5 eurocents d'Autriche.
En France, l'espèce est protégée sur l'ensemble du territoire métropolitain.