Sociétaire de la Comédie-Française | |
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Jean-Baptiste Prospère Bressant |
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Prosper Bressant est un comédien français, né le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)[1] et mort le à Saint-Pierre-lès-Nemours (Seine-et-Marne)[2].
Fils naturel d'une ouvrière chalonaise[1], Jean-Baptiste Prospère Bressant monte à Paris pour devenir clerc dans un cabinet d'avoué[3]. Sa première apparition sur scène remonte à 1833 au théâtre des Variétés. Il épouse l'année suivante, Élisabeth Dupont, elle-même comédienne, fille du chef de claque du théâtre. Avec sa femme, connue désormais sous le nom de Madame Bressant, ils auront une fille unique, Alix, qui jouera un moment sous le nom de Mademoiselle Bressant.
En 1838, il entre au théâtre français de Saint-Pétersbourg, ou théâtre Michel, où il joue pendant huit années d'importantes pièces qui ne font qu'accroître sa réputation. Son succès se confirme au théâtre du Gymnase alors qu'il retrouve Paris en 1846 et fait ses débuts à la Comédie-Française comme sociétaire à part entière à partir de 1854.
Jouant bien souvent un jeune et ardent amoureux, il interprète progressivement de nombreux rôles dans des pièces modernes tout autant que dans un répertoire plus classique. Son Richelieu dans Mlle de Belle-Isle d'Alexandre Dumas, son Octave dans Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset, et son apparition dans Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée et Un caprice sont suivis par Alceste dans Le Misanthrope et Dom Juan.
Victime d'une attaque de paralysie, Bressant se retire en 1877 à Saint-Pierre-lès-Nemours où il meurt dix ans plus tard. Sa tombe se situe au cimetière de la ville[4].
Durant ses années d'enseignement au Conservatoire de Paris, il aura entre autres Mounet-Sully comme élève.
Il introduit une nouvelle coupe de cheveux coupés en brosse sur le devant et longs derrière, que l'on peut considérer comme le prototype de la « coupe mulet ». On parle alors de coiffure « à la Bressant »[5].
Vers 1848-1850, le sculpteur Jean-Jacques Feuchère en fit, en plâtre stéariné, un portrait avantageux en pied, aujourd'hui dans les collections du musée de la Vie romantique ainsi qu’au château-musée de Nemours.
Le peintre François Bonvin lui dédia un tableau, La Fontaine de cuivre. Intérieur de cuisine, encore intitulé Servante tirant de l'eau, peint en 1861 (musée d'Orsay).