Pélussin | |||||
La ville de Pélussin en avril 2020. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pilat Rhodanien (siège) |
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Maire Mandat |
Michel Devrieux 2020-2026 |
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Code postal | 42410 | ||||
Code commune | 42168 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pélussinois, Pélussinoises[1] | ||||
Population municipale |
3 682 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 114 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 25′ 09″ nord, 4° 40′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 240 m Max. 1 340 m |
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Superficie | 32,16 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Pélussin (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pilat (bureau centralisateur) |
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Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | pelussin.fr | ||||
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Pélussin est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pélussin est constitué de trois quartiers : Notre-Dame, Les Croix et tout en haut, Virieu.
Sur le flanc oriental du massif du Pilat, s'étagent en amphithéâtre les communes qui forment le canton de Pélussin.
La commune est située en bordure du plateau oriental du massif du Pilat. Elle surplombe la vallée du Rhône et fait partie du parc naturel régional du Pilat. L'altitude moyenne de Pélussin est d'environ 450 mètres, mais le village s'étage en pente très rapide depuis la profonde vallée du Rhône (140 m) jusqu'au crêt de l'Œillon (1 365 m).
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pilat Graix », sur la commune de Graix à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 019,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Pélussin est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pélussin[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,8 %), zones agricoles hétérogènes (27 %), prairies (13,1 %), zones urbanisées (4,6 %), terres arables (2 %), cultures permanentes (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Pélussin tirerait son nom du fruit du prunellier, appelé pelosse, très abondant dans la région[14].
Jules César, lors de sa conquête de la Gaule, chassa les Allobroges de Vienne qui devint Colonia Julia. Dès l'assassinat de César en l'an 44, les Allobroges reprirent leur cité aux Romains. Les Romains exilés de Vienne s'en allèrent fonder la ville de Lyon (Lugdunum).
Les Romains soignaient l'alimentation en eau de leurs villes, et furent rapidement attirés par l'eau cristalline et pure de la montagne. Au Ier ou au IIe siècle, les ingénieurs impériaux construisirent, du Pilat à Lugdunum, l'aqueduc du Gier. Cet aqueduc de 80 km comportait de nombreux ouvrages d'art, et surtout ce qui le rend unique dans le monde romain : quatre siphons dont un qui traverse en souterrain la vallée de la Durèze.
En 177 débutèrent à Lugdunum les persécutions des chrétiens. La légende rapporte qu'à cette époque, un petit groupe de chrétiens vint se réfugier dans les montagnes et, plus précisément, à Pulicinus ultra rhodanum (Pélussin) où ils fondèrent l'église de Notre-Dame-sous-Terre. En 280, l'empereur Probus autorisa l'extension de la culture de la vigne hors d'Italie et la vigne, dès lors, se développa sur les versants bien orientés du Pilat comme à Condrieu et à Chavanay. De l'époque romaine, le Pilat hérite aussi de la culture des pruniers, des châtaigniers, des pêchers et des cerisiers.
L'histoire écrite du Pilat des années mille est surtout ecclésiastique avec trois fondations religieuses :
Le Pilat et la Savoie se disputent le lieu de naissance de Pierre de Tarentaise : né en 1224 à Tarentaise à côté du Bessat, il devait devenir pape sous le nom d'Innocent V. Il mourut en Italie à Arezzo en 1276.
Outre le village-chartreuse de Sainte-Croix, on peut admirer les éléments romans de l'église de Bourg-Argental ou la chapelle de Jurieu près de Sainte-Croix.
En 1324, Malleval connaît son heure de gloire avec le mariage de Renaud de Forez et de Marguerite de Savoie. Celui-ci, fils cadet de Jean de Forez, se destinait d'abord à la prêtrise mais cet état ne lui permettant pas d'assouvir ses ambitions, il renonça à l'état ecclésiastique pour pouvoir d'abord se marier et ensuite jouir de la dot de sa femme. Devenu riche, il n'eut de cesse d'agrandir son domaine par l'achat des paroisses de Chavanay et de Pélussin et d'embellir son château et sa ville de Malleval qui comporta à son apogée jusqu'à 300 maisons. Malheureusement, cette période fut de courte durée : Renaud ne laissa pas d'héritier et devint fou après avoir été fait prisonnier à la bataille de Brignais (en 1361 cette bataille opposa les troupes royales aux Tard-Venus, bande de brigands qui écumait le royaume de France à la fin de la guerre de Cent Ans). De fait, la capitale du Forez-viennois fut transférée à Bourg-l'Argental.
Elles laissèrent de nombreuses traces dans le Pilat, qui se trouvait à une « frontière » religieuse avec, au sud, les protestants d'Annonay et, au nord, à Lyon et Vienne, les catholiques.
Parmi toutes les batailles et trahisons de cette période, on retiendra le nom de la bataille du Bessat qui, en 1572, opposa les deux camps et, surtout, la fin de Malleval qui dut son déclin à Jean de Fay, seigneur de Virieu.
Dans un premier temps, Jean de Fay, catholique, combattit la réforme en Languedoc. Puis, devenu protestant, au moment des désordres créés par la guerre, il écuma la région du Pilat avec ses troupes à partir de Malleval. Pour mettre fin à tous ces pillages, en 1574, Christophe de Saint-Chamond, gouverneur du Vivarais, démantela maisons, murailles et le château de Malleval sur ordre royal, puis dut s'incliner à la suite du compromis signé le au château de la Condamine entre les catholiques, Jean de Fay, mandaté par le roi Henry III et la ville protestante d'Annonay[15]. Le roi nomma alors André de Harenc, protestant et seigneur du château de la Condamine, qui avait épousé six semaines plus tôt la fille de Jean de Fay, commandant chargé des places du château de Virieu et Annonay[15].
À la même époque, l'industrie de la soie s'installait dans le Pilat avec Antoine Gayotti dont la famille avait des moulins à Bologne dès le milieu du XVe siècle, et qui s'installa dans le piémont italien, puis en 1536 à La Valla-en-Gier, aux sources du Gier, et enfin à Saint-Chamond. Gayotti était sous la protection de Just de Tournon, baron de Tournon, comte de Roussillon et bailli du Vivarais.
Gayotti fut suivi par ses compatriotes Pierre Benay, Horace Benay en 1572, et son fils Jean-Antoine Benay s'installa à Virieu en 1586, pour bénéficier de la protection du château de Virieu qui avait été reconstruit par Jean de Fay, revenu à la religion catholique, dans un souci d'apaisement et le but de permettre le retour à une vie pacifique dans cette région où vivaient beaucoup d'artisans. Jean de Fay peut ainsi protéger l'émigré bolonais et l'autorisa à exercer son industrie de la filature de la soie, grâce à une concession[16], épisode raconté dans les annales de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire.
L'industrie de la soie permit à Pélussin et sa région de prospérer. L'activité différait de l'agriculture dans la ville, les Pélussinois étaient alors plus indépendant des mauvaises récoltes. À cette époque, les famines étaient difficilement combattues. L'industrie de la soie permit donc aux Pélussinois de vivre mieux que ceux qui dépendaient des caprices du temps. L'exode rural se fit sentir malgré l'industrie naissante. En tout état de cause, dans sa globalité, la population du Pilat diminua tout au long du XVIIe siècle.
En , Jean-Jacques Rousseau vient herboriser dans les parages, mais sa récolte ne fut pas très heureuse car il était venu à la mauvaise saison[17].
Le XIXe siècle fut marqué, à Pélussin, par la guerre des Clochers. À cette époque, l'église paroissiale étant trop petite, il fut décidé de construire une nouvelle église à mi-chemin entre les quartiers de Notre-Dame et de Virieu. Les habitants de Notre-Dame tentèrent de s'opposer à cette décision, ils allèrent même jusqu'à monter la garde autour de l'ancienne église, cacher la cloche dans un puits, menacer de changer de religion en faisant venir un pasteur protestant. Le calme revint lorsque la décision fut prise de séparer Pélussin en deux paroisses : Notre-Dame et Saint-Jean.
En 1883, la population du Pilat ayant augmenté et tous les bras ne pouvant être employés, le conseil régional de la Loire décida la création d'une ligne de chemin de fer de Saint-Étienne à Pélussin, concédée en 1893 aux Chemins de fer départementaux de la Loire (CFDL), pour permettre aux jeunes gens de s'engager dans les usines de la vallée du Gier[18].
Huit ans après, la Galoche arrivait à Pélussin. C'était un train plutôt rustique qui circulait sur une voie unique et sinueuse. De Saint-Étienne à Grand-Croix (la Bachasse), la Galoche empruntait la voie du Tramway puis, à la Terrasse, la voie décrivant un rebroussement, il fallait procéder à un changement de locomotive.
La vie du train fut émaillée de nombreux incidents. Deux accidents particulièrement graves furent à déplorer : le , la Galoche percuta un tramway à l'Horme (bilan : 1 mort et une vingtaine de blessés) ; le , à 21 h 15 en gare de Pélussin, le train sortit de ses rails et atterrit 7 mètres plus bas dans un champ de pommes de terre[19].
Le chemin de fer fut prolongé jusqu'à Maclas en 1917. Ce prolongement nécessita la construction de deux viaducs, le plus grand étant long de 170 m et haut de 58,5 m, et le plus petit long de 93 m et large de 4 m. Le train fut remplacé par un service de cars en 1931[20],[21].
Les XIXe et XXe siècles furent surtout les siècles de l'industrie. En effet, les habitants du Pilat domptèrent les rivières dévalant du crêt de l'Œillon pour créer de nombreuses usines de moulinage et de tissage. En 1840, 2 000 personnes travaillaient aux moulinages de soie et on comptait 16 000 mûriers. En 1905, cette activité employait plus 1 200 personnes, principalement des jeunes femmes qui venaient y constituer leur dot. Cette activité perdure jusqu'à nos jours sous la forme d'ateliers traditionnels ou de haute technologie.
Depuis la guerre, le travail de la soie déclinant, en 1983, un jeune ingénieur laitier dauphinois, Jean-Claude Guilloteau, inventeur d'un nouveau procédé de fabrication du fromage, choisit Pélussin pour installer la fabrication de son "Pavé d'Affinois". En pleine extension, cette industrie donne au pays un nouvel essor, en créant de nombreux emplois et portant le renom de qualité de Pélussin dans toute la France et à l'étranger.
En 2021, la commune comptait 3 682 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Une réforme du mode de recensement permet à l'Insee de publier annuellement les populations légales des communes à partir de 2006. Pour Pélussin, commune de moins de 10 000 habitants, les recensements ont lieu tous les cinq ans, les populations légales intermédiaires sont quant à elles estimées par calcul[22]. Les populations légales des années 2004, 2009, 2014 correspondent à des recensements exhaustifs[23].
Le film Effroyables Jardins, de Jean Becker, a en partie été tourné à Pélussin, sur la place des Croix.
Le blason de Pélussin se décrit ainsi :
D'azur à la montagne de trois coupeaux (isolée de trois coupeaux rangés en fasce) d'argent, chacun sommé d'un sapin de sinople..
Blason à enquerre