Randonnai | |
Blason. |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts du Perche |
Maire délégué Mandat |
Jean-Jacques Bouttier 2020-2026 |
Code postal | 61190 |
Code commune | 61343 |
Démographie | |
Gentilé | Randonéens |
Population | 703 hab. (2021) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 00″ nord, 0° 40′ 31″ est |
Altitude | Min. 219 m Max. 292 m |
Superficie | 11,22 km2 |
Élections | |
Départementales | Tourouvre |
Historique | |
Intégrée à | Tourouvre au Perche |
Localisation | |
modifier |
Randonnai est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Tourouvre au Perche[1]. Elle est peuplée de 703 habitants[Note 1] (les Randonéens).
La commune est au nord du Perche. Son bourg est à 8 km au nord de Tourouvre, à 14 km au sud de L'Aigle, à 20 km à l'est de Moulins-la-Marche et à 23 km au sud-ouest de Verneuil-sur-Avre[2].
Albert Dauzat a ignoré ce nom, mais sa disciple Marie-Thérèse Morlet y a vu une formation gallo-romaine en -acum reposant sur le nom de personne germanique Rando, d'où l'étymon gallo-roman tardif *RANDONACU, « (le domaine) de Rando »[4].
Selon René Lepelley, ce toponyme serait issu du latin arundo, « roseau », et signifierait « endroit où il pousse des roseaux »[5]. Cette interprétation se heurte néanmoins à quelques difficultés d'ordre phonétique (évolution [u] > [a]) ; il n'existe en outre aucune trace probante de l'aphérèse *ARUNDONETU > *RUNDONETU[6]. Enfin, ce mot latin n'a laissé aucune trace en Normandie.
Ernest Nègre, comme Albert Dauzat, ne mentionne pas ce toponyme dans sa Toponymie générale de la France[7].
Selon Xavier Delamarre, il s'agirait d'un toponyme dérivé du mot gaulois *randa « frontière », « limite ». Randonnai serait alors issu de *randonacum, « le domaine frontière »[8]. Cette explication semble confirmée par le fait que le village se situe effectivement au point de rencontre des diocèses de Sées (ancien territoire des Esuvii), d’Évreux (ancien territoire des Eburovices) et de Chartres (ancien territoire des Carnutes)[6].
Avant ou après la création des communes sous la Révolution, l'ancienne paroisse (puis commune ?) de Conturbie fut rattachée à Randonnai entre 1785 et 1803[9] (et probablement en 1790)[10]. Ce rattachement n'est pas signalé sur le site Cassini de l'EHESS[11]. La paroisse, attestée dès 1173 sous la forme Contrabis[12], apparaît pour la dernière fois en tant que telle sur la carte de Cassini. Ce n'est plus qu'un lieu-dit sur la carte de l'IGN[13].
Les armes de la commune de Randonnai se blasonnent ainsi : |
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[17]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Tourouvre au Perche le jusqu'en 2020 et Francis Pilfert devient maire délégué. Jean-Jacques Bouttier lui succède en mai 2020[18].
En 2021, la commune comptait 703 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Randonnai[19]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Randonnai a compté jusqu'à 1 458 habitants en 1975.
La principale entreprise de Randonnai a été durant de longues années La Société des fonderies et ateliers de Randonnai, connue sous le sigle SFAR, créée à Randonnai en 1929 par André Metra.
De nombreuses usines et activités de transformation des matières « ferreuses » étaient déjà présentes sur le site ou dans les environs depuis plusieurs siècles (dont la commune proche du chef-lieu de canton Tourouvre).
La SFAR est rapidement devenue une des entreprises clés du canton, et son histoire est étroitement mêlée à celle du village. Employant plus de 800 personnes dans les années 60 / 70, spécialisée dans la fonderie de pièces techniques de grandes dimensions destinées aux marchés de l'automobile et plus particulièrement du machinisme agricole (tracteurs).
La SFAR a ainsi fourni des blocs-moteurs en fonte, des corps de boîtes de vitesses et d’embrayage à SOMECA, FERGUSSON, John Deere et surtout à l’entreprise américaine Ford de Détroit. Tout en conservant une activité historique de fabrication de réservoir de chasse d’eau qui à l’époque était réalisées en fonte.
À sa fermeture en 1982, la SFAR comptait encore presque 400 salariés.
La société originelle SFAR s'est agrandie au fur et à mesure des années, avec une activité de fonderie de bronze (Pontchardon à côté de Vimoutiers plus au nord, et toujours dans l'Orne), une fonderie d’aluminium à Houilles dans les Yvelines (à l'époque en Seine-et-Oise). Son siège social a été localisé à Bezons dans les années 1970.