Il fut longtemps professeur à l'université d'Aix-en-Provence et fut collaborateur du Monde, de la Quinzaine littéraire et d'Europe. Il est l'auteur de près de quarante livres, romans, essais, nouvelles. Il a entre autres publié des essais sur la poésie, La Poétique du désir, le roman Un portrait de Sade et des récits dont La Lectrice, adaptée au cinéma par Michel Deville, La Vive ou L'Attachée. Michel del Castillo a montré dans Les Écrous de la haine qu'il avait été un des plus fidèles soutiens de son ancienne étudiante Gabrielle Russier[3].
Raymond Jean est nommé commandeur de l'ordre national du Mérite par décret sur le contingent du Premier ministre, au titre de « professeur émérite, écrivain[5] ».
↑Raymond Jean, Lettres de prison, précédé de Pour Gabrielle, Éditions du Seuil, 1970, p.14 : « Nous découvrîmes que nous avions résidé l'un et l'autre au Maroc les années précédentes et que nous avions été impliqué dans une même affaire qui avait fait quelque bruit à l'époque : l'affaire dite des 481. Il s'agissait de 481 Français du Maroc qui avaient signé et rendu public un manifeste demandant l'ouverture de négociations entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne sur la base d'une reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie. (...) Dans cette conjoncture, j'avais perdu mon poste et m'étais trouvé du jour au lendemain "rappelé" en France dans les conditions les plus brutales. »
↑Robert Mencherini, « Jean Raymond, Auguste, Henri », dans Le Maitron, Maitron/Éditions de l'Atelier, (lire en ligne).