Avant la colonisation, les peuples du Cameroun partageaient des croyances animistes caractérisées par des mythes et des rites variés mais ayant comme points communs le culte des ancêtres. Il y eut, à partir du XIXe siècle, une véritable compétition entre missionnaires catholiques et protestants pour évangéliser les Camerounais.
En pratique, beaucoup de personnes associent aujourd'hui une foi chrétienne et d'anciennes croyances autochtones. Il faut noter le succès au Cameroun de toutes sortes d'Églises, notamment évangéliques, inspirées de modèles américains ou africains.
La population catholique est estimée à 37 %. Les fidèles sont répartis en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est MgrSamuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala.
La population protestante est estimée à 24,3 % de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
La population orthodoxe est estimée à 0,5 % de la population camerounaise. Les fidèles de l'Église syriaque orthodoxe antiochienne sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est.
La population musulmane est estimée à 35 %[3] de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun). mais également dans la capitale Yaoundé et à Douala
La superstition garde une certaine prégnance au Cameroun, même dans les médias. Par exemple en janvier 2015 plusieurs stations de radio ont parlé pendant un mois d'un homme qui se serait transformé en moto[13], moto qui aurait été publiquement exposée dans un commissariat de Yaoundé. Des tables rondes ont même été organisées par elles sur le sujet. Des rumeurs, fondées ou non, de crimes rituels[14],[15] y font régulièrement surface.
Bernard-Raymond Guimdo, « Réflexion sur les assises juridiques de la liberté religieuse au Cameroun », in Les Cahiers de droit, vol. 40, no 4, 1999, p. 791–819, [lire en ligne]
Jean-Paul Messina et Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun : des origines à nos jours : approche œcuménique, Karthala, Paris, CLÉ, Yaoundé, 2005, 452 p. (ISBN9782845866874)
Louis Ngongo, Histoire des forces religieuses au Cameroun : de la Première guerre mondiale à l'Indépendance, 1916-1955, Karthala, Paris, 1982, 298 p. (ISBN2-86537-054-2) (texte remanié d'une thèse)
Roger Bernard Onomo Etaba, Rivalités et conflits religieux au Cameroun, l'Harmattan, Paris, 2014, 189 p. (ISBN978-2-343-01953-6)
↑ a et b« The World Factbook », sur cia.gov (consulté le ) (reprise partielle des données de l'INS).
↑Christian SEIGNOBOS, Abdourhaman NASSOUROU, « ATLAS DE LA PROVINCE EXTRÊME-NORD CAMEROUN », Données géographique et Journal, (lire en ligne [PDF])
↑ Samuel D JOHNSON, La formation d'une Eglise locale au Cameroun. Le cas des communautés baptistes (1841-1949), KARTHALA Editions, France, 2012, p. 37
↑ Jean-Paul Messina, Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun: des origines à nos jours:approche oecuménique, Karthala Editions, France, 2005, p. 29
↑ Paul Gifford, The Christian Churches and the Democratisation of Africa, Brill, Leiden, 1995, p. 168
↑ Robert E. Johnson, A Global Introduction to Baptist Churches, Cambridge University Press, UK, 2010, p. 245
↑ Jean-Paul Messina, Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun: des origines à nos jours : approche oecuménique, Karthala Editions, France, 2005, p. 255
↑ Baptist World Alliance, Members, baptistworld.org, USA, cconsulté le 5 mai 2023
↑Jean-Paul Messina, Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun: des origines à nos jours : approche œcuménique, Karthala éditions, France, 2005, p. 69
↑ Baptist World Alliance, Members, baptistworld.org, USA, consulté le 5 mai 2023