René Herbin entre à 14 ans au Conservatoire de Paris. Il y étudie le piano avec Isidore Philipp et la composition avec Noël Gallon et Henri Busser. Il obtient deux Premiers Prix. À 26 ans, il accompagne le violoncelliste Maurice Maréchal dans une tournée au Moyen-Orient. Mais la guerre survient et René Herbin est mobilisé dès 1939. Il est fait prisonnier en Allemagne où il restera près de 5 ans en captivité, dans plusieurs camps de travail forcé. Interné dans des conditions très précaires, il parvient néanmoins à écrire de nombreuses œuvres : une sonate pour violon et piano, Deïrdre des Douleurs pour orchestre de chambre, une sonate pour piano, Album d'images, Préludes baroques, pour piano. Rentré à Paris en 1945, il reprend ses activités de pianiste et compositeur, et crée son premier quatuor avec piano en 1949 avec le Trio Pasquier. Au début des années 1950, l'État et la Radio lui passent des commandes. C'est à cette occasion qu'il compose Trois Songes pour orchestre (1951) et le Concerto pour piano (1952) dont la création posthume sera assurée en 1956 par Vlado Perlemuter.
Le , René Herbin, accompagné du violoniste Jacques Thibaud, embarque sur le vol Paris-Saïgon, ville où les musiciens sont attendus pour se produire en concert. À l'approche de l'escale prévue à l'aéroport de Nice, leur avion s'écrase au mont Cimet, dans les Alpes françaises. Il n'y a aucun survivant parmi les 42 personnes présentes à bord.
En 1992, Elizabeth Herbin, pianiste et fille du compositeur, fonde l'Association Société Musicale René Herbin, que président alors Vlado Perlemuter et Henri Dutilleux. Elle a pour vocation de faire connaître l'homme et son œuvre, et de diffuser sa musique qui reste encore trop confidentielle et peu enregistrée. Elle répare ainsi ce que la disparition prématurée d'un musicien âgé de 42 ans et reconnu par ses pairs[2], a ôté à la vie musicale française de la première moitié du XXe siècle.
Cette association, loi 1901 a changé de nom et devient " sur les traces de René Herbin musicien, compositeur "
1949 : Baptême, pour flûte et piano (transcription de l'auteur)
1949 : Baptême, pour piano, flûte, hautbois, violon, violoncelle et Harpe (création avec Lily Laskine)
1949 : Sonate pour piano et violoncelle
1950 : Petite suite Radio française, pour piano
1950 : Petites pièces, pour piano
1950 : Petite suite Radio-française «dans l'esprit des vieux contes français», pour grand orchestre (commande de Radio-France) (création Manuel Rosenthal)
1951 : Divertissement, pour orchestre de chambre (commande de Radio-France)
1951 : Divertissement, pour piano, 2 violons, violoncelle, contrebasse et batterie
1951 : Divertissement, pour violon et piano (transcription de l'auteur)
1951 : Dona Rosita ou le langage des fleurs, pour piano, 2 violons et violoncelle (transcription de l'auteur)
1951 : Dona Rosita ou le langage des fleurs, pour chant et piano
1951 : Trois songes, pour grand orchestre (Commande de l'État)
René Herbin : 1er Quatuor pour piano et trio à cordes, Élisabeth Herbin, piano; Alexis Galpérine, violon; Bruno Pasquier, alto; Mark Drobinsky, violoncelle (+ Florent Schmitt : Légende, Quatuor Les Hasards), CD - 711, Éd. Gallo, 1993.