Richard Croke (dit Crocus) (né vers 1489–1558), érudit et diplomate anglais au service de Henri VIII, est précepteur royal. Disciple d’Érasme, il est l'un des premiers hellénistes anglais.
Croke est rappelé par John Fisher en 1519[10] pour qu'il vienne enseigner le grec à Cambridge[11] ; la chaire est en effet restée vacante depuis le départ d’Érasme en 1513, et c'est ainsi que Croke devient le second professeur de grec de Cambridge[12]. Il se voit confier la chaire de rhétorique de Cambridge en 1522[13], est promu fellow de St John's College (Cambridge) en 1523 et reçu docteur en théologie en 1524[14]. Une controverse s'élève entre Fisher et lui à propos de l'administration du collège à la fin[15] des années 1520.
En 1529 et 1530 il représente Henri VIII, dont il a été le précepteur de grec[16], en Italie, pour présenter la requête en divorce avec Catherine d'Aragon. En tâchant de recruter des experts en droit canon pour défendre la cause du roi Henri[17], il fait la connaissance de plusieurs humanistes (tels Girolamo Ghinucci[18]) et par leur entremise se mit en quête de manuscrits.
À son retour en Angleterre, il est promu vice-chancelier délégué de Cambridge en 1531, puis vicaire de Long Buckby, dans le Nottinghamshire[14]. L'année suivante il repart pour l'Université d'Oxford.
Il est appelé comme témoin lors du procès Thomas Cranmer en 1555.
J. Przychocki, Richard Croke's search for patristic mss in connexion with the divorce of Catherine, Theol. Studies. 1911; os-XIII: 285–295
J. T. Sheppard (1919), Richard Croke, a sixteenth century don: being the Croke Lecture for the May Term, 1919
Jonathan M. Woolfson (2000), A "remote and ineffectual Don"? Richard Croke in the Biblioteca Marciana. Bulletin of the Society for Renaissance Studies, 17:2, 1–11
↑[1]: Richard Croke, de King's College, Cambridge, qui a obtenu son diplôme en 1509–10, a étudié le grec Oxford avec William Grocyn; de là il partit pour Paris; et ensuite enseigna le grec à Cologne, Louvain, Leipzig, et Dresde.
↑[2]: Érasme confia son Encomium Moriæ à Richard Croke à Paris pour que ce dernier le publie...
↑D'après Ludwig Keller, Die Reformation und die älteren Reformparteien, Leipzig, , p. 328-330; et Karl Kautsky, Vorläufer des neueren Sozialismus, vol. II : Der Kommunismus in der deutschen Reformation, Stuttgart, , p. 130, 132 : À cette époque Érasme de Rotterdam vivait lui aussi à Bâle et était en contact avec ce groupe. Oecolampadius, le réformateur de Bâle, et Hans Denck étaient liés au cercle d’Érasme dès 1515. À ce cercle appartenait également un proche ami du jeune patricien Conrad Grebel : Heinrich Loriti d’Ennenda à Glarus, qui était en relations avec d'autres érudits de Bâle. À part lui, il y a encore lieu de citer Michael Bentinus (un proche de Hans Denck), Richard Crocus, Wolfgang Capiton, et Johann Oecolampadius.
↑CNDB donne la date de 1517, année où Croke passe son M. A. à Cambridge. [4] confirme cette datation, mais Hilgendorf (université de Michigan, Wayne, 2001) donne plutôt 1518.
↑[5]: At Cambridge, Fisher, the Chancellor, recalled his protege Richard Croke from Leipzig in 1519 to carry on the work of Erasmus, who had taught Greek in the University between 1511 and 1513.
↑[6]: En 1519 Richard Croke fut nommé professeur de grec à Cambridge. Il avait été le disciple d’Érasme et de Grocyn et, grâce à l’Archevêque Warham, avait pu étudier pendant douze ans dans les universités de Paris, Louvain et Leipzig, entrant ainsi au contact du mouvement de la Renaissance à mi-distance de l’Italie. Sa leçon inaugurale en latin est l’un des plus curieux documents que nous possédions à propos des prémisses de la Renaissance des Belles-Lettres en Angleterre. C’est un éloge splendide, quoiqu’empesé, de la littérature et de l’Esprit grecs.
↑Il tente en vain d'acheter des témoins : Lettre Originale du Dr Richard Croke au Roi Henri VIII, de Venise, l'An de Grâce 1529. ou 1530. ce 23 d’octobre, concernant la prévarication de certains Frères de l'Université de Padoue, qui ont accepté l'argent de sa Majesté pour leur mission, de dénoncer son mariage avec la reine Catherine ; et qui malgré cela y sont à présent favorables.PDF
↑Détails dans Patrick Delaforce et Ken Baldry, The Delaforce Family History (lire en ligne), « 22 - King Henry VIII's troubleshooter - John ».