Roberto Fiore

Roberto Fiore
Illustration.
Roberto Fiore en 2018.
Fonctions
Secrétaire national de Forza Nuova
En fonction depuis le
(27 ans, 1 mois et 11 jours)
Prédécesseur Parti créé
Député européen

(1 an, 1 mois et 27 jours)
Législature 6e
Prédécesseur Alessandra Mussolini
Biographie
Nom de naissance Roberto Fiore
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique Forza Nuova
Religion Catholicisme

Roberto Fiore, né le à Rome, est un homme politique italien.

Dans les années 1970, il est l'un des fondateurs et dirigeants du mouvement Lotta studentesca, puis de l'organisation nationale-révolutionnaire Terza Posizione. Il est également l'un des membres fondateurs du mouvement européen Terzo Polo, qui tente de fédérer les forces politiques hostiles à la fois au communisme et au capitalisme.

Il dirige ensuite le parti Forza Nuova et siège comme député au Parlement européen entre 2008 et 2009. Il est en outre secrétaire général de l'alliance européenne Front national européen jusqu'à sa dissolution. Il se définit comme national-révolutionnaire et catholique.

Situation personnelle

[modifier | modifier le code]

Il détient une fortune de plusieurs millions d’euros[1].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Il fonde en 1978, avec Giuseppe Dimitri et Gabriele Adinolfi, l'organisation politique Terza Posizione (signifiant « troisième position » et abrégée en « TP »), une organisation néofasciste et nationaliste révolutionnaire se voulant à la fois opposée à l'impérialisme américain et à l'impérialisme soviétique[2].

L'appareil idéologique à la base de TP diffère de celui des organisations néo-fascistes homologues extraparlementaires, tant du point de vue du mouvement que de la revendication d'une position équidistante de la gauche marxiste et de la droite capitaliste et conservatrice : la première est, selon TP, soumise à l'Union soviétique, et les autres aux États-Unis.

En , le bureau du procureur de Bologne émet deux mandats d’arrêt à l'encontre des dirigeants de TP, Fiore et Adinolfi, après que la police a trouvé des explosifs et des armes dans un bureau local de TP.

Exil au Royaume-Uni

[modifier | modifier le code]

Soupçonné d’être mêlé à l'attentat de la gare de Bologne[1], Roberto Fiore s'exile au Royaume-Uni pour éviter d'être arrêté[3],[4]. Le magazine antifasciste Searchlight affirme que Fiore a travaillé pour les services de renseignement britanniques[5]. L'intéressé nie toute connexion avec ces services[6], mais les doutes persistent[1].

En 1986, grâce à leur amitié avec Nick Griffin et d'autres militants d'extrême droite, Roberto Fiore et Massimo Morsello fondent Meeting Point, renommé plus tard Easy London. Il s’agit d’une société qui aide les jeunes étudiants et travailleurs à vivre et à travailler à Londres en leur fournissant des emplois, lits et contrats.

Retour en Italie et Forza Nuova

[modifier | modifier le code]

Roberto Fiore retourne ensuite en Italie et se montre actif en politique en tant que dirigeant du parti nationaliste Forza Nuova (cofondé avec Morsello), l’un des éléments constitutifs d’Alternativa Sociale, allié à la Maison des libertés pour les élections générales de 2006.

En 2008, Roberto Fiore rejoint, en tant que conférencier, le festival nordique identitaire Nordiska Festivalen, en Suède, où il parle de l'identité et de l'unité européennes. La même année, il participe à Budapest aux commémorations de l’insurrection hongroise contre l’URSS en 1956, à l'invitation du mouvement d'extrême droite hongrois HVIM. En 2009, il prononce un discours au festival annuel Red White & Blue du Parti national britannique.

Il est député européen, occupant le siège laissé vacant par Alessandra Mussolini, en 2008-2009.

En , il dirige les manifestations de Forza Nuova contre la vague d'immigrés clandestins sur l'île de Lampedusa, qui dépasse alors le nombre d'habitants de l’île, déclarant à la foule : « Les habitants nous demandent maintenant de contribuer à la sécurité des plages, et si le gouvernement continue à manquer à son devoir de protéger la population, ainsi que l'intégrité territoriale de l'Italie et de l'Europe, nous relèverons ce défi[7]. »

Il participe au saccage du siège de la Confédération générale italienne du travail à Rome le , ce qui lui vaut d’être arrêté le lendemain[8],[9]. Le , il est condamné à huit ans et demi de prison pour cet assaut[10].

Positionnement

[modifier | modifier le code]

Roberto Fiore est généralement considéré comme un dirigeant néofasciste[11],[12]. En Angleterre, il est un ami proche de Nick Griffin et, après son départ du National Front, contribue au lancement de la International third position. Il s'inspire du philosophe traditionaliste Julius Evola et écrit sur des sujets tels que le traditionalisme[Lequel ?] et la troisième position.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « Les ambiguïtés de la droite italienne face aux néofascistes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  2. Rao, 2009, p. 462.
  3. Alessandro Trocino. Fiore e il «contagio fascista»: un passato che non passa nonostante il doppio petto. Corriere della Sera, 21 marzo 2008. URL read the 11.2.2008.
  4. Francesco Merlo. L'università chiuda le porte agli ultrà della destra. la Repubblica, 5 giugno 2008. url read the 4.14.2008
  5. "Writer's name 'leaked' to NF". The Guardian. 1990-01-31.
  6. "Fascist Charity Boss Recruited to Spy for MI6". Sunday Express. 2000-08-20.
  7. Jennifer Matthys, « Italian Nationalists Stand against African Immigrant Invasion », bnp.org.uk,‎ (lire en ligne)
  8. (it) « No Green Pass a Roma, la sede della Cgil devastata: i neofascisti Fiore e Castellino guidano l'assalto », La Repubblica, (consulté le )
  9. (it) « Forza Nuova, arrestati per scontri a Roma Roberto Fiore e Giuliano Castellino: chi sono », Sky TG24, (consulté le )
  10. (it) « Roberto Fiore e Giuliano Castellino sono stati condannati per l’assalto alla sede della CGIL del 2021 », sur Il Post, (consulté le )
  11. Stephen E. Atkins (2009). Holocaust Denial as an International Movement. ABC-CLIO. p. 125
  12. (en) « Neo-fascist clear to resume charity role », sur theguardian.com, (consulté le ).

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]