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Rosalyn Marian Terborg |
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Letitia Woods Brown Memorial Book Prize (d) |
African American Women in the Struggle for the Vote, 1850–1920 |
Rosalyn Terborg-Penn (22 octobre 1941 - 25 décembre 2018) est une historienne et auteure américaine spécialisée dans l'histoire afro-américaine et celle des femmes noires. Son livre African American Women in the Struggle for the Vote, 1850–1920 est un travail de pionnier quant aux rôle des femmes afro-américaines dans le mouvement pour le droit de vote des femmes aux États-Unis. Elle a été professeure de l'université d'État Morgan de Baltimore[1],[2].
Rosalyn Marian Terborg est née à Brooklyn. Sa mère Jeanne Terborg est une employée de bureau d'Indianapolis, et son père Jacques A. Terborg, un musicien de jazz né au Suriname[1],[3],[4]. En 1951, sa famille déménage dans le Queens, où elle suit ses études secondaires à la John Adams High School (Queens) (en) dont elle sort diplômée en 1959. En 1963, elle obtient un diplôme en histoire du Queens College, City University of New York avant de déménager à Washington (district de Columbia) pour faire une maîtrise en histoire de la diplomatie américaine à l'université George-Washington. Terborg-Penn obtient ensuite son doctorat à l'université Howard avec une thèse sur l'histoire des afro-américains avant 1865[2],[3].
Elle meurt à 77 ans, le à Columbia.
Pendant ses études au Queens College, elle est membre de la section locale de la NAACP et organise à ce titre une manifestation lorsque l'école ne laisse pas Malcolm X prononcer un discours sur le campus. Elle organise également des road trips étudiants, notamment un voyage dans le comté de Prince-Édouard en Virginie, où des écoles sont fermées par des responsables scolaires qui sont contre l'intégration raciale. Terborg-Penn et d'autres étudiants enseignent à des étudiants noirs, privés de cours. Après avoir déménagé à Washington pour intégrer l'université, elle rejoint le groupe DC Students For Civil Rights et qui milite en faveur du Civil Rights Act de 1964[2],[3].
En 1969, Terborg-Penn commence à enseigner à l'université d'État Morgan (MSU) de Baltimore[2] où on lui doit la mise en place du premier cursus doctoral en histoire de cette université[5]. Elle est également professeure au Howard Community College de Columbia[2]. En 1977, elle cofonde une association des femmes noires historiennes (ABWH)[6] dont elle est la première présidente[1],[3].
En 1998, elle publie African American Women in the Struggle for the Vote, 1850–1920. L'ouvrage est critique de l'histoire officielle du droit de vote des femmes aux États-Unis qui efface les contributions des femmes noires. Dans ce livre, elle sort de l'oubli plus de 120 femmes noires qui ont joué un rôle dans la lutte pour l'obtention du droit de vote[1]. Ce livre est considéré comme un ouvrage fondateur dans l'histoire des femmes afro-américaines[1],[3].
Dans son précédent ouvrage, coécrit avec Sharon Harley, elle exprime l'aspect ironique de la discrimination subie par les suffragettes noires de la part de « femmes blanches qui se plaignent par ailleurs d'être discriminées par les hommes ».