Députée de la République italienne IVe législature de la République italienne | |
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Marina Rossanda (d) |
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Partis politiques |
Parti communiste italien (années 1940- Parti d'unité prolétarienne (d) (à partir de ) |
Idéologie | |
Maître | |
Distinction |
Rossana Rossanda est une journaliste et une femme politique italienne, née le à Pola (Royaume d'Italie, aujourd'hui en Croatie) et morte le à Rome[1].
Résistante puis membre des instances du Parti communiste italien dans les années 1950 et députée dans les années 1960, elle s'écarte de la ligne du parti après avoir fondé la revue mensuelle, devenue quotidien, Il Manifesto.
Sa famille, membre de la bourgeoisie irrédentiste istrienne, ruinée par la crise économique des années 1930, s'installe à Milan[2]. Rossana Rossanda fréquente le lycée Manzoni puis suit à partir de 1940, des études de philosophie et d'histoire de l'art[2].
Auprès du philosophe Antonio Banfi, dont elle épousera le fils, elle s'initie au marxisme[2].
Elle participe à la résistance en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale[2].
En 1947, elle prend sa carte au Parti communiste italien. Rossanda est nommée responsable de la commission culturelle du PCI par Palmiro Togliatti et prend la direction de la maison de la culture de Milan[2]. En 1963, elle est élue députée.
En 1968, Rossana Rossanda se range du côté de la contestation estudiantine avec son essai L'anno degli Studenti. Rossanda entre en opposition avec la doctrine du socialisme réel dictée par le PCUS.
Elle participe avec Lucio Magri, Luigi Pintor et Valentino Parlato à la création du mensuel Il Manifesto dont le premier numéro parait le , avant d'être expulsée du PCI au XIIe congrès pour avoir condamné l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Union soviétique[2]. Elle rejoint en 1974 le Parti d'unité prolétarienne pour le communisme, fondé par la fusion du groupe de Il Manifesto avec le Parti d'unité prolétarienne.
Elle dirige Il Manifesto, devenu quotidien en 1971[2], jusqu'en 1978 avant de quitter la politique et de se consacrer à l'écriture d'essais sur le féminisme, le mouvement ouvrier, la philosophie et la littérature. Elle quitte son journal en 2012[2].
Elle a longtemps vécu à Paris avec son compagnon, le journaliste K.S. Karol, avant de déménager à Rome en 2018.
Elle a accompagné Lucio Magri en Suisse, pour un suicide assisté[2].