Rou-Marson

Rou-Marson
Rou-Marson
Le château de Marson.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Saumur
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire
Maire
Mandat
Rodolphe Mirande
2020-2026
Code postal 49400
Code commune 49262
Démographie
Gentilé Roumarsonnais, Roumarsonnaise
Population
municipale
647 hab. (2021 en évolution de −3,43 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 09″ nord, 0° 09′ 20″ ouest
Altitude 39 m
Min. 32 m
Max. 87 m
Superficie 12,66 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saumur
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saumur
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Rou-Marson est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.

La commune est née en 1846 du regroupement des deux anciennes communes voisines de Riou-Marson et de Rou.

Géographie

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Localisation

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Commune angevine du Saumurois, Rou-Marson se situe au sud-ouest de Saumur, sur la route D 177 qui mène à Meigné et à Dénezé-sous-Doué[1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 571 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont-Bellay-Inra », sur la commune de Montreuil-Bellay à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Rou-Marson est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saumur, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,9 %), terres arables (17,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), zones urbanisées (2,8 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), cultures permanentes (1,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Rou et Riou ont la même étymologie, du latin rivus, ruisseau, petit cours d'eau, du fait la proximité de petits cours d'eau avec le Douet, affluent du Thouet, et du ruisseau de l'étang de Marson[13].

Marson doit son nom à son étang (du celtique Mar, grande étendue d'eau qui a donné Marcum en latin, puis Marezon ou Marczon)[13].

Formes anciennes du nom de Rou : Ecclesia de Ruu en 980, Villa quœ dicitur Ruu en 1035-1055, Rol en 1087, Rool en 1070-1118, Ecclesia de Ru en 1130-1143, Via Rodoensis en 1252, Parrochia de Rou en 1283, Villa loci de Rou en 1428, La ville de Rou en 1445, Roul en 1605[14], Rou en 1793 et 1801[15].

Formes anciennes du nom de Riou : Rioux en 1793, puis Riou-et-Marson en 1801[16] à la suite de sa réunion à Marson[17].

Formes anciennes du nom de Marson : Morellus de Marcum en 1162, Apud Marson en 1171[18], Marson en 1793[17].

Antiquité et Moyen Âge

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Dans les temps anciens, la contrée était habitée par les Gaulois, puis par les Romains, et, enfin, par les Francs. Elle est évangélisée au IVe siècle par saint Martin, évêque de Tours. Elle était couverte, vers l'ouest et le nord, de taillis et de bruyères et contenait des terres basses et marécageuses qui n'étaient ensemencées que deux ans sur trois.

Village de Rou

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La seigneurie de Rou a le titre de châtellenie dès le début du XVIIe siècle, et relève féodalement de Cinq-Mars-la-Pile, en Touraine. La maison seigneuriale, aujourd'hui disparue, était située à l'est du bourg de Rou et dépendait, comme Riou-Marson, de la paroisse de Chétigné, ainsi que neuf autres maisons du bourg. Elle appartenait, en 1386, à Jean Douay et, de 1470 à 1495, à Jean Fromentières, dont le nom reste longtemps attaché au domaine. On disait encore, au XVIIIe siècle, « le fief et seigneurie de Saint-Sulpice de Rou, alias Fromentières ».

Au XVIe siècle, il y a six prêtres sur le territoire qui forme aujourd'hui la commune. Il y a, à Rou, deux notaires et plusieurs sergents (ou huissiers) pour une population d'environ 250 âmes. Ceci est dû à l'ignorance de la population et aux nombreuses écritures nécessitées par la complexité des droits féodaux.

Au XVIIe siècle, la seigneurie de Rou passe à la famille de Launay, comme en témoigne la sépulture d'Hercule de Launay, inhumé dans l'église de ce lieu le . On compte aussi, parmi les seigneurs de Rou, Charles François de Salles, en 1717, et Louise Charlotte Leroux des Aubiers en 1744.

En 1697, la paroisse de Rou compte 32 feux, ou familles, pour la plupart des vignerons, et 87 communiants. En 1726, la population de Riou-Marson est de 244 habitants et celle de Rou de 192, soient 436 âmes au total.

La commune est érigée en 1790, puis réunie à la commune voisine de Riou-Marson par ordonnance du , sous le nom de Rou-Marson[14],[19].

Village de Riou

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Le village de Riou forme, au XIXe siècle, une longue rue, anciennement pavée, et creusée dans le flanc du coteau. Elle correspond à l'antique voie romaine de Saumur à Doué fréquentée, jusqu'à la fin du XVIIIe, par les marchands du Poitou, du Maine et de Normandie. Dans les champs des Pierres-Longues s'élevaient des peulvans ; le dernier est détruit vers 1820.

Le manoir seigneurial, dont il subsiste encore d'épaisses murailles et une tour en ruines, est acquis vers 1313 par l'abbé de Saint-Florent ; il formait le centre « d'un grand et beau fief et hostel noble », arrenté au XIe siècle à la famille d'Aubigné. Il existr, enfin, à Riou une chapelle régulière, ou prieuré Saint-Nicolas, dépendant de l'abbaye de Mélinais.

Le village de Riou est réuni à Marson en 1790, sous le nom de Riou-Marson[20].

Village de Marson

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Le village de Marson, ancien fief et seigneurie relevant de la Tour de Ménives, appartient aux familles de la Grézille (XIIe-XVe), de Quatrebarbes (1481-1644), l'une des plus anciennes familles nobles de France, de Maillé Brézé (XVIIe), de Bourbon (1650-1747), Baillou de la Brosse (1814-1915) et Fricotelle (jusqu'en 1970).

Selon certains historiens, l'origine du château de Marson remonterait au Xe siècle. En l'an 987, l'un des vassaux de Geoffroy Grisegonelle, comte d'Anjou, s'étant révolté, ce prince l'assiège dans son château de Marson et y meurt d'une maladie subite.

En 1600, il y a deux moulins à eau dans le parc du château, un autre entre Marson et Riou (lieu-dit « le Moulin ») et deux moulins à vent près du chemin de Marson à Verrie. À cette époque, le seigneur de Marson a droit de moyenne justice et peut donc avoir un gibet à deux piliers.

En 1635, le château est vendu à Urbain de Maillé-Brézé, époux de Nicole du Plessis, sœur du cardinal de Richelieu ; sa fille, Claire-Clémence de Maillé-Brézé, épouse, en 1641, Louis II de Bourbon, prince de Condé, qui devient seigneur de Marson par cette alliance.

Le curé de Chétigné, dont dépend l'église de Marson, a parfois du mal à maintenir son autorité sur « ces chapelains qu'on voit sans cesse […] s'élever et prétendre contre ses droits ». Le , il doit même faire descendre la cloche neuve et effacer le titre de curé qu'avait fait inscrire Abel Valette, son vicaire récalcitrant.

Le , le chœur de l'église s'écroule ; il est reconstruit et lambrissé, en 1764, par les soins de M. Le Royer de Chantepie, curé de Chétigné et de Marson. L'année suivante, le grand autel est démoli et placé au bas du grand vitrail du pignon. En 1766, une sacristie est construite aux frais du curé puis supprimée en 1984, lors des travaux de restauration.

Époque contemporaine

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La commune de Riou-Marson est formée par la réunion de Riou et de Marson[20],[17] en 1790.

Jacques Dandenac, né à Saumur, nommé maire de Riou-Marson en 1774, puis élu maire en 1791, député à la Convention en 1792, entre, en 1795, au Conseil des Anciens ; en 1798, il préside l'assemblée électorale de Maine-et-Loire, devient conseiller d'arrondissement en 1799 et meurt à Rou en 1825.

En 1798, le château de Marson, tombé en ruines, ne se compose plus alors que « d'une chambre basse à feu, d'une chambre haute avec cheminée au-dessus, de deux petites chambres, trois chambres à côté […] ; au haut de la cour, est une grange et plusieurs gardes monceaux ; au-dessous… sont des écuries, une boulangerie sous le roc et plusieurs caves et caveaux, grande porte sous laquelle existe un ancien pigeonnier ».

En 1814, la famille Baillou de la Brosse le rachète et transforme entièrement le domaine. Le cours du ruisseau, longeant le parc à l'ouest, est détourné, les anciens moulins détruits, de nouvelles servitudes édifiées à la place des anciennes, ainsi qu'un portail monumental à créneaux et mâchicoulis. Le nouveau château est construit sur les bases de l'ancien château médiéval, notamment aux angles sud et sud-ouest. Cette construction, achevée en 1865, est réalisée sous la direction de M. Joly Leterme, architecte des Monuments historiques, connu pour ses nombreuses réalisations.

En 1834, Riou-Marson compte 280 habitants et Rou 265 habitants, soient 545 au total. Les communes sont rattachées le pour former Rou-marson. Au moment de leur rattachement, la population n'est plus que de 481 habitants.

Commune nouvelle

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La commune de Rou-Marson, actuellement composée de trois villages (Rou, Marson et Riou) résulte du rattachement, par ordonnance royale du , des communes de Riou-Marson et de Rou[21], elles-mêmes anciennes paroisses.

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires successifs[22]
Période Identité Étiquette Qualité
1935   Henri Fricotelle    
1955   Robert Sebille    
mars 1983 mars 1989 Marcel Gamichon SE Agriculteur
mars 1989 mars 2001 Jean-Claude Monnier    
mars 2001 mars 2014 Jean-Marie Secher    
mars 2014 en cours Rodolphe Mirande[23] PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité

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La commune est membre de la communauté d'agglomération Saumur Val de Loire après disparition de la communauté d'agglomération de Saumur Loire Développement[24], elle-même membre du syndicat mixte Pays Saumurois.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 647 habitants[Note 3], en évolution de −3,43 % par rapport à 2015 (Maine-et-Loire : +1,8 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution démographique de Rou (1793-1845), puis de Rou-Marson  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
207227226204265258243520512
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
512488469433424435407410433
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
456428446408415418430376386
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
384423407554643599700685664
2021 - - - - - - - -
647--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Riou-Marson (1793-1845)
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1845
257282281269280312277-
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini[16].)

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,8 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 341 hommes pour 317 femmes, soit un taux de 51,82 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,63 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,0 
8,5 
75-89 ans
8,3 
22,4 
60-74 ans
19,3 
21,4 
45-59 ans
23,2 
14,1 
30-44 ans
20,7 
11,6 
15-29 ans
11,7 
21,1 
0-14 ans
14,8 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2021 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,1 
75-89 ans
9,5 
16,2 
60-74 ans
16,9 
19,4 
45-59 ans
18,7 
18,2 
30-44 ans
17,5 
18,8 
15-29 ans
17,6 
19,5 
0-14 ans
17,6 

Sur 29 établissements présents sur la commune à fin 2010, 35 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 3 % du secteur de l'industrie, 3 % du secteur de la construction, 45 % de celui du commerce et des services et 14 % du secteur de l'administration et de la santé[30]. Fin 2015, sur les 34 établissements actifs, 12 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 6 % du secteur de la construction, 62 % de celui du commerce et des services et 15 % du secteur de l'administration et de la santé[31].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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La commune de Rou-Marson possède plusieurs édifices ou monuments de caractère : les églises Saint-Sulpice à Rou et Sainte-Croix à Marson, le château de Marson, classés à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, une maison du XVIIIe à Rou, une maison du XVe à Riou, et dans chaque village, un dolmen et une fontaine lavoir.

Église Saint-Sulpice de Rou

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L'église Saint-Sulpice de Rou.
L'église Saint-Sulpice de Rou.

Cette église (IXe), de style roman, est remaniée aux XIe et XIIIe siècles. Sa construction présente un plan rectangulaire à nef unique, dont les murs, en petit appareil, sont éclairés, au nord-est, de trois petites fenêtres de plein cintre, datant du XIe et, au sud-ouest, de grandes fenêtres ogivales. Le porche est du XIIIe, l'autel de 1751 et le vitrail, au-dessus du porche, de la seconde moitié du XIXe. Le mur d'enceinte nord-ouest du cimetière porte les traces de constructions qui servaient de dépendances.

Église Sainte-Croix de Marson

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L'église Sainte-Croix de Rou.
L'église Sainte-Croix de Rou.

Datant du XIIe, de style roman également, elle est édifiée par le seigneur de Marson comme en témoigne une charte du  :

« Nous, Geoffroy la Mouche, évêque d'Angers, voulons faire savoir que Geoffroy de la Grézille […] a fait construire à Marson, paroisse de Chétigné, une chapelle qui sera desservie par le curé de Chétigné… »

.

À cette même époque, sont construites, à Saumur, les églises Saint-Pierre et Saint-Nicolas et la chapelle Saint-Jean ainsi que les premiers ponts sur la Loire. Elle est entièrement restaurée entre 1984 et 1994.

Laissons Louis Raimbault (Répertoire archéologique de l'Anjou, 1866) en faire la description :

« Elle a la forme d'une croix latine dont les bras sont très courts. Le chœur, en forme d'arceau est voûté‚ avec nervures prismatiques, à l'entrecroisement desquelles est un écusson… qu'il est facile de reconnaître pour les armes de la famille des Quatrebarbes… Les trois arcades du transept sont plein cintre… Le côté nord-est de la nef a une petite fenêtre plein cintre qui peut remonter au XIIe siècle. Le pignon est également percé d'une fenêtre plein cintre et le sommet terminé par une bretèche (logette destinée à recevoir les cloches) à deux baies dans l'une desquelles se trouve la cloche… La grande porte sur le côté sud-ouest de la nef est ogivale à nervure cylindrique et surmontée d'un écusson qui semble pareil à celui de la voûte du chœur. Une petite galerie, ou vestibule, est élevée devant cette porte. »

On retrouve ce type de galerie dans certaines églises romanes de Champagne. La cloche, provenant de la fonderie Guillaume à Angers, date de 1868. Les murs intérieurs étaient surmontés d'une corniche dont il ne reste que quelques éléments. La charpente de la nef, qui a la forme d'une carène de navire renversée, est remarquable par l'absence de faîtière et par l'extrême finesse des entraits et des poinçons. La charpente du chœur, qui s'était effondrée en 1762, a été reconstruite, de façon grossière, et lambrissée, en 1764. L'autel, aux parements de marbre, date de 1765. La chaire, le bénitier octogonal et les fonts baptismaux sont en tuffeau. Les quatre statues, restaurées en 1994, sont également en tuffeau, et datent du XVIIIe. Elles représentant saint Sébastien, saint Jean Baptiste, une Vierge à l'Enfant et sainte Catherine d'Alexandrie. Les vitraux, restaurés en 1991, datent du XIXe siècle.

Chacun des trois villages possédait un château médiéval dont il ne subsiste rien à Rou, une tour partiellement en ruines à Riou. Celui de Marson, datant, semble-t-il, du Xe siècle, fut détruit par un incendie en 1814. Le château actuel, copie en réduction du château d'Azay-le-Rideau, date de 1865.

Dolmens et lavoirs

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Un des lavoirs de Rou.
Un des lavoirs de Rou.

Il existe trois dolmens sur la commune.

Les fontaines-lavoirs, restaurées en 1993, sont situées à proximité des trois villages : les fontaines-lavoirs de Rou, rue des Lavoirs ; la fontaine de Balloire, à Riou, en bordure du CD 305 ; la fontaine de Godebert, à Marson, chemin de Moc-Barré.

Personnalités liées à la commune

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Bibliographie

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  • Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : N-R, t. 3, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF 40869771), p. 520-521 (Rou-Marson).
  • Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Angers, Lachèse & Dolbeau, , 1re éd., p. 313 (Rou-Marson).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. IGN et BRGM, Géoportail Rou-Marson (49), consulté le 14 octobre 2012.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Rou-Marson et Montreuil-Bellay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Mont-Bellay-Inra », sur la commune de Montreuil-Bellay - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Mont-Bellay-Inra », sur la commune de Montreuil-Bellay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Rou-Marson ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saumur », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN 978-2-84478-338-7, BNF 39295447), p. 143.
  14. a et b Célestin Port (Édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3, (1re éd. 1874-1878), p. 512 et 513 (Rou).
  15. EHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui — Notice communale de Rou-Marson, consulté le 25 avril 2013 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l'ensemble du territoire français de l'époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
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  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. a et b Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : N-R, t. 3, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF 40869771), p. 434 (Riou).
  21. Célestin Port 1989, p. 520 (Rou-Marson).
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