![]() 11e arrt Rue Oberkampf
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Situation | |||
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Arrondissement | 11e | ||
Quartier | Folie-Méricourt | ||
Début | 106, rue Amelot et 26, boulevard des Filles-du-Calvaire 48° 51′ 45,5″ N, 2° 22′ 02″ E | ||
Fin | 1, boulevard de Belleville et 143, boulevard de Ménilmontant 48° 52′ 01″ N, 2° 22′ 59″ E | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 230 m | ||
Largeur | Jusqu'à l'avenue de la République : 13 m au-delà : 34 m |
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Historique | |||
Création | Déjà indiquée en 1555 à l'état de chemin | ||
Dénomination | 24 août 1864 | ||
Ancien nom | Rue (ou chemin) de Ménilmontant (ou Ménil Mautemps) Rue Chapus ou Chapuy Rue de la Roulette Rue de la Haute Borne |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 6802 | ||
DGI | 6858 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
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La rue Oberkampf est une rue de Paris située dans le 11e arrondissement, qu'elle traverse de part en part depuis sa limite avec le 3e à l'Ouest, jusqu'à celle avec le 20e à l'Est.
Autrefois simple rue commerçante structurant la partie méridionale du Faubourg du Temple, la rue est devenue un lieu à la mode, dans les années 1990[1]. De nombreux cafés et restaurants, des boîtes de nuit et des salles de concert ont ouvert dans la rue — en particulier dans sa moitié orientale, à proximité de Ménilmontant — et dans ses environs, comme dans la rue Saint-Maur et la rue Jean-Pierre-Timbaud. La plupart des anciens ateliers ont, quant à eux, été reconvertis en galeries d’art ou en bureaux accueillant architectes, artistes ou designers.
La rue est desservie par plusieurs stations du métro : à l'ouest par Filles du Calvaire (ligne 8), au premier tiers par Oberkampf (sur les lignes 5 et 9), au deux tiers par Parmentier (ligne 3), et à l'est par Ménilmontant (ligne 2).
L’artère porte le nom de Christophe-Philippe Oberkampf, célèbre pour avoir fondé la manufacture royale de toiles imprimées de Jouy-en-Josas où était fabriquée la toile de Jouy.
La rue Oberkampf est une « rue-faubourg[2] » de l'est parisien. Son tracé s’accorde à la topographie : l’ancien chemin rural part des fossés, sur un bras mort de la Seine, avant d’escalader les premières pentes de Ménilmontant. Du boulevard du Temple, sur le tracé du rempart de Charles V, au boulevard de Ménilmontant, correspondant à la barrière des Fermiers généraux, la rue s’est formée par urbanisation progressive à partir de la fin du XVIIIe siècle. La partie ouest de la rue, du boulevard du Temple à la rue de la Folie-Méricourt, longeait le Marais du Faubourg du Temple qui s'étendait jusqu'à la rue du Faubourg-du-Temple. Cet espace occupé par des jardins maraîchers fut l'objet, à partir de 1778, d'un lotissement, la Nouvelle Ville d'Angoulême. Aux maisons ne dépassant pas un étage, avec commerce sur rue, et dont il reste quelques exemples aujourd’hui encore, ont succédé les cours et passages encadrés de nouvelles maisons et d’ateliers. Les quartiers qui en découlent se caractérisent par un parcellaire très morcelé, en lames de parquet, ainsi que par un nombre important de passages et de cités de desserte privée. Au fil des années, la surélévation des maisons et le bourrage des cours ont accentué le caractère hétéroclite du bâti.
Les habitants sont depuis l’origine des commerçants et petits entrepreneurs, ouvriers et artisans. Le commerce est l’une des activités traditionnelles de la rue, en particulier le commerce de détail, encore largement présent aujourd’hui. Les autres, artisanat et petite industrie, ont désormais disparu, avec la gentrification de Paris[3]. Pourtant, ils ont longtemps tenu une place importante[3]. Le travail des métaux et la petite mécanique y dominent dès le XIXe siècle : batteurs d’or, chaudronniers, fondeurs de métaux[4]. Aux marges du faubourg Saint-Antoine, la rue accueille également des charpentiers, des menuisiers et des parqueteurs. Le travail des peaux et cuirs est aussi très représenté[5], car la rue Oberkampf est située au cœur des anciens quartiers industriels de Paris[3].
Dans les années 1890 s'y trouvaient les ateliers de la société H. Vigneron.
Le 23 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 125 rue Oberkampf[6].
Le , lors des attentats du 13 novembre 2015 en France, une partie de la rue est bloquée et au 33 se tient dans la cour de l'immeuble un point de regroupement des victimes.