Elle longe le Forum des Halles et la façade nord du centre Georges-Pompidou, et marque la limite entre le 3e et le 4e arrondissement. Elle occupe une place particulière dans l'histoire de Paris, car c'est la première rue percée à travers le centre médiéval, sous le règne de Louis-Philippe, quelques années avant les grands travaux haussmanniens.
La rue Rambuteau a une longueur de 975 mètres pour une largeur de 13 mètres.
La rue Rambuteau est desservie par la station Rambuteau au niveau du centre Pompidou et la station Les Halles au niveau du Forum des Halles (l'entrée de cette dernière station est insérée dans la façade d'un immeuble situé au no 130).
Numérotation
La numérotation des bâtiments débute par l'est de la rue Rambuteau (suivant le cours de la Seine), à partir de la rue des Archives ; ainsi les numéros impairs sont situés sur le côté sud, les numéros pairs sur le côté nord.
Les numéros impairs 1 à 71 sont situés dans le 4e arrondissement, les numéros pairs 2 à 66 dans le 3e. Les numéros impairs 77 à 105 et pairs 72 à 132 sont quant à eux situés dans le 1er. Les numéros impairs 73 et 75 et pairs 68 et 70 ne sont pas utilisés.
Voies adjacentes
La rue Rambuteau rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
Le préfet Rambuteau, à la demande des habitants du quartier[1], a décidé, en 1834, la création de cette rue large de 13 mètres, dimension importante pour l’époque. Le centre de Paris avait conservé jusque-là son tissu urbain médiéval, composé pour l’essentiel de rues étroites dans lesquelles la circulation était difficile et l'hygiène douteuse. Prenant ses fonctions en 1833, un an après une grande épidémie de choléra, Rambuteau décida de mettre en application les théories hygiénistes de l'époque en perçant une large voie en plein centre de Paris. Une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier datée du permit de commencer les travaux qui absorbèrent :
la rue de la Chanverrerie (celle que Victor Hugo préfère nommer « rue de la Chanvrerie » dans Les Misérables, haut lieu de « L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis », partie IV de son œuvre), entre les rues Saint-Denis et Mondétour ;
Deux ordonnances royales en date des et , autorisent l'ouverture d'une nouvelle rue qui prolonge la rue de Paradis-au-Marais jusqu'à la pointe Saint-Eustache et prend le nom de « rue Rambuteau ».
Quelques années plus tard, le préfet Haussmann devait appliquer les principes de Rambuteau sur une échelle beaucoup plus vaste dans des boulevards tels que le boulevard de Sébastopol qui croise la rue Rambuteau.
La place Georges-Pompidou conçue en même temps que le centre culturel présente la particularité de descendre en pente douce depuis la rue Saint-Martin vers l'entrée principale du centre culturel. Sur cette place une partie plate située près de la rue Rambuteau a été réservée pour accueillir l'ancien atelier Brancusi de l'impasse Ronsin[8] (voie disparue) qui avait été légué à l'État français par les dispositions testamentaires prises l'année précédant sa mort par le sculpteur Constantin Brâncuși (1876-1957). La modeste structure faite de matériaux de récupération provenant de l'exposition universelle de 1900[9] fut démontée et transita — avec les œuvres et outils qu'elle contenait — par les réserves de l'ancien musée d'art moderne (Palais de Tokyo) avant d'être transféré et reconstitué en 1977 à son actuel emplacement. Dégradé par des inondations et fermé au public de 1990 à 1997, l'atelier a fait l'objet d'une nouvelle reconstitution. Renzo Piano qui en fut chargé en 1997 l'a inséré dans un espace muséal contemporain qui comprend un petit jardin clos[10]
No 19 : Élisabeth Fuss-Amoré (née Bégard), y est née le 29 novembre 1879 chez ses parents, bijoutiers. Devenue Artiste-peintre et modèle d'Amedeo Modigliani, elle est également connue militante socialiste et féministe.
Une plaque rappelle que « Flamant-Devergie posa la première pierre de cette rue en 1839 ».
No 42 : emplacement de la librairie allemande Marissal, fermée le après 33 ans d’activité.
No 46 : début de la rue Brantôme, orientée nord-sud qui perpétue le nom d'une ancienne rue éponyme orientée est-ouest et aujourd'hui disparue. Cette voie, créée en 1977 et ouverte en 1981 pénètre dans l'îlot Saint-Martin où une vaste opération de rénovation urbaine a été menée durant les années 1970 par la SEMAH (Société d'économie mixte d'aménagement des Halles) et le promoteur immobilierCogedim sous la maîtrise d'œuvre de l'architecte Jean-Claude Bernard. L'ensemble d'immeubles et de voies privées qui en résulte a été officiellement inauguré sous le nom de Quartier de l'Horloge en 1983[11].
↑Danielle Chadych et Malika Turin, Le Marais: évolution d'un paysage urbain promenades d'architecture et d'histoire, Parigramme, (ISBN978-2-84096-900-6).
↑Renaud Gagneux, Denis Prouvost et Emmanuel Gaffard, Sur les traces des enceintes de Paris: promenades au long des murs disparus, Parigramme, (ISBN978-2-84096-322-6).
↑Danielle Chadych et Malika Turin, Le Marais: évolution d'un paysage urbain promenades d'architecture et d'histoire, Parigramme, (ISBN978-2-84096-900-6).
↑Auteur anonyme, Brancusi dans la cour de l'impasse Ronsin: livraison de pierre, photographie, 1930 (en ligne) sur le site centrepompidou.fr.
↑L'atelier Brancusi, éditions Centre Pompidou, 1997
↑L'Atelier Brancusi (en ligne) sur le site centrepompidou.fr.
↑Le [sic] Piazza Beaubourg (en ligne) sur le site pss-archi.eu.