Ruelle-sur-Touvre

Ruelle-sur-Touvre
Ruelle-sur-Touvre
Fontaine François-Ier et fonderie de Ruelle.
Blason de Ruelle-sur-Touvre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Jean-Luc Valantin
2020-2026
Code postal 16600
Code commune 16291
Démographie
Gentilé Ruellois
Population
municipale
7 356 hab. (2021 en évolution de +1,78 % par rapport à 2015)
Densité 690 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 43″ nord, 0° 13′ 16″ est
Altitude Min. 35 m
Max. 170 m
Superficie 10,66 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Angoulême
(banlieue)
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Touvre-et-Braconne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : Charente
Voir sur la carte topographique de la Charente
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Ruelle-sur-Touvre
Liens
Site web www.ville-ruellesurtouvre.fr

Ruelle-sur-Touvre est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Elle est située à l'est d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération. Ses habitants sont les Ruellois et les Ruelloises[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation et accès

[modifier | modifier le code]

Ruelle est une commune située à 5 km à l'est d'Angoulême, sur la route de Limoges. C'est la quatrième commune du département en population, après Angoulême, Cognac et Soyaux. Elle fait partie de l'agglomération d'Angoulême, et elle est aussi chef-lieu de canton.

Elle est traversée par la N.141 de Saintes à Limoges par Angoulême, qui passait dans le centre-ville avant que ne soit construite la moitié est de la déviation de l'agglomération d'Angoulême ouverte en 1984[2]. L'ancienne route a été renommée en D 941, et la nationale passe maintenant en limite de commune au nord. C'est aussi la route Centre-Europe Atlantique et le trafic est intense entre Bordeaux ou Saintes, et Lyon ou Mâcon.

La commune est aussi traversée par la D 57 qui longe la Touvre entre Fourville (direction de Touvre et Périgueux par Sainte-Catherine) et Villement (direction du Gond-Pontouvre), ainsi que par la D 23 en direction de Champniers, la N 141 et l'aéroport.

La rocade est d'Angoulême (D 1000) passe au sud de la commune par Bel-Air (rond-point avec la D 941). C'est maintenant le moyen d'accès le plus pratique en venant de Périgueux. La rocade passe aussi à l'ouest de Villement et traverse la Touvre par un pont, pour relier la rocade est à la rocade ouest (déviation de la N 10).

Ruelle est aussi desservie par les transports en commun d'Angoulême qui desservent l'agglomération, les lignes no 1, 2, 20 et 26.

La voie ferrée Angoulême - Limoges traverse aussi la commune et Ruelle possède une gare desservie par cinq TER par jour.

Quartiers, hameaux et lieux-dits

[modifier | modifier le code]

Ruelle comprend de nombreux quartiers et lieux-dits. La ville ancienne de Ruelle était elle-même composée de quatre anciens villages, le bourg, le Maine-Gagnaud, le Pont et le Quartier neuf[3].

Comme quartiers importants, on peut citer Villement à l'ouest, les Seguins et Bel-Air au sud sur la rive gauche de la Touvre, Fourville, la Vesingade, Puyguillem (la Cité scolaire), les Grands Champs, Vaugeline et Fissac sur la rive droite, et à l'est de la commune, les Riffauds[4].

Vaugeline avec la combe au Loup était le terrain d'essai des canons forgés à la fonderie, et une petite voie ferrée la reliait à l'usine.

À noter que les quartiers de Chez Grelet et Relette, au sud de la fonderie et pourtant en pleine ville, font partie de la commune de Magnac.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes de Ruelle-sur-Touvre
Champniers Brie
Gond-Pontouvre Ruelle-sur-Touvre Mornac
L'Isle-d'Espagnac Magnac-sur-Touvre Touvre

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

La commune est entièrement dans le calcaire datant du Jurassique supérieur, plus précisément le Kimméridgien supérieur qui est un calcaire argileux. Seuls les fonds des vallées (Touvre et Fontaine des Riffauds) sont occupées par des alluvions du Quaternaire[5],[6],[7].

La commune est limitée au sud par les coteaux de Bel-Air, sur la rive gauche de la Touvre, et au nord-ouest par le coteau de Villement, qui sépare la vallée de la Touvre de celle du ruisseau de Viville (commune de Champniers).

Au nord-est, sur la rive droite de la Touvre, les coteaux deviennent plus abrupts et élevés et culminent à 170 m, non loin du Puy de Nanteuil (commune de Mornac), point culminant de l'agglomération (178 m). Les Riffauds, promontoire du Puy de Nanteuil, est un ancien hameau qui s'est considérablement agrandi dans les années 1970. Il s'étage entre 110 et 160 m d'altitude et offre une vue magnifique sur ce relief vallonné, Ruelle et l'agglomération d'Angoulême.

Fourville, Puyguillem, les Grands Champs et Vaugeline sont d'autres de ces promontoires qui surplombent la Touvre sur sa rive droite, et séparés par des combes, vallées sèches et courtes très étroites, comme la Combe au Loup, combe d'Arsac, la Grande Combe, combe des Robins, combe des Martins, etc.

La Touvre est à une altitude de 43 m à la fonderie, et quitte la commune à une altitude de 35 m à l'ouest[4].

Végétation

[modifier | modifier le code]

La commune est naturellement peu boisée. Les coteaux à l'est sont assez arides, mais les vallées sont fertiles et occupées par de nombreux jardins.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique

[modifier | modifier le code]
Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Ruelle-sur-Touvre.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Touvre, le ruisseau de Viville, et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[9],[Carte 1].

Ruelle est située sur la Touvre, à 4 km en aval de ses sources situées à Touvre et à 6,5 km en amont de son confluent avec la Charente au Gond-Pontouvre. La Touvre traverse la commune d'est en ouest. Son débit constant et important permet d'alimenter en particulier la fonderie. Aucune crue n'est à signaler malgré les berges très basses.

Un petit ruisseau alimenté par la fontaine des Riffauds et passant derrière le cimetière se jette dans la Touvre à 100 m en amont de l'église.

Le ruisseau de Viville fait la limite de commune sur 200 m avec le Gond-Pontouvre à l'ouest[4].

Gestion des eaux

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[12].

Une forme ancienne est in villa Rodelita au IXe ou Xe siècle[13]. En 1080 existait l'église Saint-Médard de Rodella[14]. En 1296 on trouve Roella[15].

La forme ancienne Rodelita pourrait correspondre à un nom de femme mais serait une lecture erronée[16]. Le nom Rodella viendrait du mot gaulois roto- signifiant gué et qui a été latinisé, et la terminaison -ellus se rencontre dans les noms gaulois (ex: Uxellus)[17]. L'origine du nom de Ruelle remonterait à un gué sur la Touvre[18].

La commune s'appelait auparavant Ruelle[19]. Elle devient Ruelle-sur-Touvre en 1986[20].

Au Moyen Âge, Ruelle était une paroisse portant le nom d'un fief relevant de la seigneurie de la Tranchade (famille Birot)[21].

Fissac appartenait aux Tison d'Argence et le duc de Montpensier s'y retira en 1568 après avoir échoué dans sa tentative de reprendre Angoulême aux protestants. Il y fut rejoint par le futur Henri III[22].

Le logis du Maine-Gagnaud, situé à l'emplacement de la fonderie actuelle, avait accueilli François Ier lors d'une de ses visites aux sources de la Touvre, qui y fit édifier une fontaine style Renaissance qui porte encore son nom et est exposée en face de la fonderie[3].

C'est en 1750 que le marquis de Montalembert achète un petit moulin à papier sur la Touvre, au Maine-Gagnaud à l'emplacement de la fonderie actuelle, et en fait en 1782 une des plus belles forges du royaume[23].

Le minerai de fer nécessaire était principalement acheminé du Périgord (Javerlhac, Lussas-et-Nontronneau, Hautefaye, etc.) et des confins de l'Angoumois (Marthon, Mainzac, Grassac, etc.), où des forges secondaires étaient installées, et le bois provenait des forêts toutes proches, en particulier celle de la Braconne[24].

La route de Limoges descendant depuis les Favrauds jusqu'à la fonderie (D 941 actuelle) a été faite en 1778-1779. Elle remplaçait avantageusement l'ancien Chemin des diligences, parfois impraticable, qui passait par les Frauds et la crête de Villement, et ne traversait la Touvre qu'au Pontouvre[24],[Note 1]. Un peu plus tard, la route fut prolongée vers Bel-Air et L'Isle-d'Espagnac, et le pont actuel date de 1846.

En 1880 la fonderie s'est augmentée du personnel de la fonderie de Nevers, et Ruelle a connu une explosion démographique[3].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs

[modifier | modifier le code]

En 1801, Ruelle quitte le canton de Garat (dans laquelle elle était depuis 1793) pour former le canton d'Angoulême-2.

En 1973, Ruelle quitte le 2e canton d'Angoulême et devient le chef-lieu de son propre canton, comme Soyaux, Gond-Pontouvre et La Couronne[19].

À la suite de la loi du du redécoupage des cantons français, Ruelle-sur-Touvre est devenu chef-lieu du canton de Touvre-et-Braconne lors des élections départementales de 2015.

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
L'hôtel de ville.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1896 ? Antoine Pontaillier
(1850-1914)
Républicain Directeur des travaux de la Ville d'Angoulême
Conseiller d'arrondissement (1901-?)
         
    Paul Gros   Agent technique à la fonderie
1919 1940 Jean Antoine PC-SFIC puis USC
puis PUP
puis SFIO
Conseiller général (1922-1928)
         
1944 1946 Augustin Maurellet[25] SFIO Instituteur, membre du Comité départemental de Libération, député (1945-1956)
1947 1989 Jean-Maurice Poitevin
(1904-1990)[26]
SFIO puis PS Enseignant, Conseiller général (1951-1988)
1989 1995 Robert Granet[27] PS puis DVG Conseiller général (1988-2001)
1995 2003 Jean-Pierre Chagnaud DVG
(ex-PCF)
Retraité DCN
2003 2014 Michel Broncy PS Professeur de mathématiques, Conseiller régional (2010-2015)
2014 2020 Michel Tricoche DVG Retraité DCN
2020 En cours Jean-Luc Valantin DVG puis LREM  

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Ruelle appartient au Grand Angoulême qui regroupe 38 communes et qui sur son ancien périmètre de 16 communes, pour 2,85 % de la surface du département de la Charente représente 29,83 % de sa population.

De 1973 à 2015, Ruelle est le chef-lieu de son propre canton.

Panneau des jumelages de Ruelle-sur-Touvre.

Au , Ruelle-sur-Touvre est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[28]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[29],[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[30]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[31],[32].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (42,7 %), terres arables (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), forêts (2,3 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Budget et fiscalité

[modifier | modifier le code]

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Ruelle-sur-Touvre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].

Risques naturels

[modifier | modifier le code]
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Ruelle-sur-Touvre.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 346 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 346 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[36],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[37].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1999, 2012 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[34].

Risques technologiques

[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].

En 2021, la commune comptait 7 356 habitants[Note 3], en évolution de +1,78 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
9811 1891 0751 2111 2151 5081 6251 5791 429
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 6351 7331 8312 0392 5542 7972 9143 6154 030
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
4 0714 1873 9443 9824 2644 5004 8115 3665 855
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
6 5078 1527 7697 2037 2207 4267 4057 3707 227
2020 2021 - - - - - - -
7 3647 356-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 8 152 habitants.

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 3 407 hommes pour 3 839 femmes, soit un taux de 52,98 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,0 
90 ou +
2,3 
10,9 
75-89 ans
13,3 
18,2 
60-74 ans
20,2 
21,6 
45-59 ans
20,1 
17,0 
30-44 ans
16,8 
15,0 
15-29 ans
12,5 
16,3 
0-14 ans
14,8 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,7 
9,2 
75-89 ans
12 
20,6 
60-74 ans
21,3 
20,7 
45-59 ans
20,3 
16,8 
30-44 ans
16 
15,6 
15-29 ans
13,4 
16,1 
0-14 ans
14,3 
Entrée de la fonderie.

Le marquis de Montalembert établit en 1753 une forge à deux hauts-fourneaux destinée à la fabrication de canons pour la Marine du Roi. Elle devient propriété royale en 1776 puis devient, en 1782, « fonderie royale de la Marine ».

De 1788 à 1795, la fonderie (qui devient « nationale » après 1792) est profondément remaniée par l'adjonction de fours à réverbère sur le modèle de ceux d'Indret.

En 1803 la fonderie devient une régie nationale. Elle est de nouveau profondément modifiée dans les années 1820 : les biefs et de la Touvre prennent alors leur configuration actuelle.

En 1916, les canons de 400 mm qui écrasèrent les superstructures du fort de Douaumont, que les Allemands avaient capturé, venaient de Ruelle.

La fonderie occupe en 2005 180 salariés[44].

Le moulin la Terrière fut un moulin à papier au XVIIe siècle un moulin à blé au XVIIe siècle puis un moulin à huile et une minoterie qui ont fermé à la fin du XXe siècle.

Le moulin de Villement était un moulin à blé du XVIIIe siècle. Il a été transformé en grosse forge en 1828, puis est devenu l'usine à papier Alamigeon qui employait une centaine de personnes en 1909 et une quarantaine actuellement.

Secteur tertiaire

[modifier | modifier le code]

La société Sodatec, installateur-intégrateur-mainteneur dans les domaines de la transaction électronique et des technologies de la communication, emploie 110 salariés.

La société de conseil Amkey emploie 75 salariés[44].

Ruelle possède un centre-ville commerçant. Ses marchés le jeudi et le dimanche en face de la fonderie sont très animés. Il y a aussi un Intermarché à la sortie de la ville sur la route de Limoges.

Revenu de la population

[modifier | modifier le code]

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 407 , ce qui plaçait Ruelle au 11 060e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[45].

Équipements, services et vie locale

[modifier | modifier le code]

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La Cité scolaire est localisée à Puyguillen. Elle regroupe :

  • deux écoles élémentaires : Jean-Moulin, Robert-Doisneau. Celle-ci a été créée en 2000, en réunifiant les écoles Louis-Pasteur et Marie-Curie. Alphonse-Daudet a aussi rejoint Robert-Doisneau en 2016[49].
  • trois écoles maternelles : Chantefleur, du Centre, Maine-Gagnaud[50],[51].

Ruelle possède une université populaire depuis 1902[44].

Sports et activités

[modifier | modifier le code]

Il y a 3 gymnases, 3 stades.

Maison de santé pluridisciplinaire du Val de Touvre

Médecins généralistes.

Clinique.

La commune dispose d'un centre culturel et d'une médiathèque. De nombreuses expositions et animations y sont organisées.

Ruelle possède aussi un théâtre, qui a été rénové en 2007 et a une capacité 650 personnes avec accès pour personnes handicapées[51].

Catholique. Messe 2e et 4e dimanche du mois à l'église de Ruelle, 1er et 3e samedis du mois à la chapelle des Riffauds[52].

Transports urbains

[modifier | modifier le code]

Ils sont assurés par les transports en commun d'Angoulême qui desservent l'agglomération, les lignes no 1, 2, 20 et 26.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil

[modifier | modifier le code]

La fontaine dite de François Ier a été construite au XVIe siècle et inscrite monument historique en 1925[53]. 45° 40′ 41″ N, 0° 13′ 27″ E

Le logis de Fissac qui date du XVIIe siècle est situé au bord de la Touvre. Il a été inscrit monument historique en 1969[54].

Le logis de Villement comme Fissac est situé au bord de la Touvre. Il est divisé en trois[55].

La commune possède aussi deux autres fontaines : la fontaine des Gentils et la fontaine des Riffauds[réf. souhaitée].

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]

La petite église paroissiale Saint-Médard de Ruelle est située au bourg, au bord de la Touvre. C'était un ancien prieuré de l'ordre de Cluny.

Le village des Riffauds possède une chapelle.

Patrimoine environnemental

[modifier | modifier le code]

Le Chemin des diligences (ancien chemin du Pontouvre aux Frauds) relie le nord de Ruelle au parc de la Rocade et la cité de Villement puis celle du Manot surplombant Fissac par la rue de Bellevue. Depuis la butte de Villement il nous offre une vue unique sur Angoulême, Ruelle et Champniers.

Le village des Riffauds, situé près du point culminant de l'agglomération, offre aussi une vue unique, tant du côté d'Angoulême à l'ouest qu'à l'est vers la Braconne et le massif de l'Arbre, première hauteur du Massif central.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Marc-René de Montalembert (1714-1800), marquis, écrivain et hommes d'affaires, rachète en 1750 une ancienne papeterie située sur la rive gauche de la Touvre ainsi qu'un moulin à blé situé sur la rive droite. Il y établit une forge destinée à la fabrication de canons pour la Marine, qui deviendra la fonderie royale de Ruelle. Son buste en bronze est visible dans les jardins qui font face à la fonderie, de l'autre côté de l'ancienne route Angoulême-Limoges.
  • André Chevrillon (1864-1957), écrivain né à Ruelle.
  • Madeleine Saint-René Taillandier (1865-1959), femme de lettres née à Ruelle.
  • Jacques Dupont (1921-2013), né à Ruelle, réalisateur de films et de documentaires historiques.
  • Jean-Claude Viollet (1951-), homme politique né à Ruelle.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D'azur à la fasce haussée d'argent chargée d'une croisette ancrée de sable, accompagnée en chef d'un écouvillon à canon d'or posé en fasce et en pointe d'un canon contourné d'or, senestré de trois boulets du même, mal ordonnés et accolés.
Commentaires : Blason de Ruelle-sur-Touvre.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Il n'y avait pas d'autre pont sur la Touvre. L'autre chemin antique d'Angoulême à Limoges contournait les sources de la Touvre et passait par Bois-Blanc.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Ruelle-sur-Touvre » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. [PDF] « Discours de M.Mitterrand, Président de la République, à Angoulême », Vie publique, Collection des discours publics, (consulté le ).
  3. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 307-308
  4. a b et c Carte topographique de l'IGN (cliquer sur les coordonnées dans l'infobox)
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. Carte du BRGM sous Géoportail
  7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le ).
  8. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  9. « Fiche communale de Ruelle-sur-Touvre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  10. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  13. Antoine-Augustin Bruzen de de La Martinière, Le grand dictionnaire géographique et critique,
  14. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
    Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
  15. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 34
  16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  17. Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne), p. 111
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 579.
  19. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Décret du 30 mai 1986, publié au Journal Officiel le 5 juin de la même année
  21. Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 150
  22. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
  23. Étienne Munier, L'Angoumois à la fin de l'Ancien Régime, (réimprimé en 1981 par Bruno Sépulchre, Paris), , 307 p., p. 87
  24. a et b Étienne Munier, L'Angoumois à la fin de l'Ancien Régime, (réimprimé en 1981 par Bruno Sépulchre, Paris), , 307 p., p. 252
  25. https://maitron.fr/spip.php?article121207, notice MAURELLET Augustin [MAURELLET Gabriel, Augustin] par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 29 avril 2013.
  26. https://maitron.fr/spip.php?article158784, notice POITEVIN Jean, Alphonse, Maurice par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 9 mai 2014, dernière modification le 9 mai 2014.
  27. « Décès de Robert Granet, ancien maire de Ruelle et conseiller général », sur charentelibre.fr, (consulté le ).
  28. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  29. « Unité urbaine 2020 d'Angoulême », sur insee.fr (consulté le ).
  30. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  31. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Angoulême », sur insee.fr (consulté le ).
  32. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  33. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  34. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Ruelle-sur-Touvre », sur Géorisques (consulté le ).
  35. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  36. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  37. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Ruelle-sur-Touvre », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  38. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Ruelle-sur-Touvre (16291) », (consulté le ).
  43. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  44. a b et c Roger Brunet, « Ruelle-sur-Touvre », France, le trésor des régions, (consulté le ).
  45. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur site de l'Insee (consulté le ).
  46. Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges » (consulté le ).
  47. « Site officiel du collège », Académie de Poitiers, (consulté le ).
  48. « Site officiel du lycée professionnel »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Académie de Poitiers, (consulté le ).
  49. François Goubault, « Ruelle fusionne deux écoles », Charente libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  50. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
  51. a et b Site de la commune
  52. « Paroisse de Ruelle », Doyenné Angoulême Est, (consulté le ).
  53. « Fontaine François Ier », notice no PA00104478, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  54. « Logis de Fissac », notice no PA00104479, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  55. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 206

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • P.M.J Conturie, Histoire de la fonderie nationale de Ruelle (1750-1940), deux tomes, Paris, 1951.

Liens externes

[modifier | modifier le code]