Il vit au Royaume-Uni à partir de ses six mois, de sorte que l'anglais est sa langue maternelle. Au début des années 1960, il passe cinq ans de son enfance en Thaïlande pendant lesquelles il apprend le thaï. Il est ensuite éduqué à Eton College et St Catharine's College à Cambridge.
Il commence sa carrière en tant que musicien. Dans les années 1970, alors qu'il est encore étudiant, son œuvre est déjà jouée sur les 4 continents.
Il est nommé représentant thaïlandais de la Ligue des compositeurs asiatiques à l'Unesco. Ses compositions avant-gardistes font cependant scandale dans son pays d'origine, ce qui provoque son départ vers les États-Unis et le début de sa carrière d'auteur de littératures de science-fiction, d'horreur et de fantastique.
Il prend alors la nationalité américaine et, des années 1980 à 2000, il écrit de très nombreuses nouvelles, plus de 30 ouvrages.
À partir des années 2000, l'essentiel de son travail se tourne de nouveau vers la musique : il est à l'origine de la compagnie de l'Opéra de Bangkok en 2001 et de l'orchestre pour les jeunes musiciens Siam Sinfonietta en 2010[5], il dirige l'orchestre philharmonique du Siam, compose et crée des opéras[6]...
En tant qu'auteur de science-fiction[7], S.P. Somtow est connu pour plusieurs séries, parmi lesquelles Mallworld, les Chroniques de l'Inquisition et Aquila. C'est dans les années 1970 qu'il publie pour la première fois, dans les pages du Isaac Asimov's Science Fiction Magazine. Il y a régulièrement publié des nouvelles ainsi que dans Analog et Amazing Stories.
Dans le genre horreur, S.P. Somtow a écrit la trilogie Timmy Valentine : Vampire Junction et suite... ainsi qu'une série de nouvelles et d'histoires apparentées. Il a également été président de la Horror Writers Association(en) de 1998 à 2000. Parmi ses autres livres d'horreur : La Danse sous la lune, Dunkle Engel, Fille de vampire, Messages de l'au-delà[8]…
Son roman semi-autobiographique Jasmine Nights publié en 1994, dont l'action se situe dans les années 1960 en Thaïlande, est son œuvre littéraire la plus connue. Ce roman a été traduit de l'anglais par Anne-Sophie Greloud sous le titre de L'année du caméléon publié aux éditions du rocher en 2005 (ISBN2-268-05313-X) puis réédité après une traduction révisée par David Magliocco sous le titre de Galant de nuit aux éditions GOPE en (ISBN979-10-91328-48-7)[9].
S.P. Somtow a écrit de plus Les larmes du Bouddha de pierre[10] (The Stone Buddha’s Tears[11], 2013), roman lui aussi sur la Thaïlande, traduit en français par Marie Armelle Terrien-Biotteau et publié aux éditions Gope en 2018, dans le cadre d’un projet international visant à donner aux enfants du monde entier un aperçu de la vie quotidienne dans différents pays sans toutefois occulter les questions sérieuses de société[12].
Somtow Papinian Sucharitkul a composé cinq symphonies et un ballet, kaki. Il a également écrit d'autres compositions musicales dont le Requiem: In Memoriam 9/11, commandé par le gouvernement de la Thaïlande comme hommage pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001 et est inspiré par la poésie de Walt Whitman, Emily Dickinson et T. S. Eliot.
Somtow Sucharitkul est le créateur de nombreux opéras :
En 2000, il compose Madana, le premier opéra de type occidental écrit par un Thaïlandais, d'après une pièce de théâtre du roi Rama VI[13] ;
En 2003, il présente ensuite son deuxième opéra Mae Naak basé sur une histoire de fantômes thaïlandais très populaire, une légende adaptée plus de 25 fois au cinéma incluant les célèbres films Nang Nak de Nonzee Nimitbutr et Pee Mak de Banjong Pisanthanakun[14] ;
En , il crée Ayodhya, son troisième opéra basé sur un épisode de l'épopée mythologique du Ramayana / Ramakien[15] ;
Le , à Houston, il donne la première représentation de son quatrième opéra The Silent Prince, puis le joue en 2012 à Bangkok et en 2016 à Bayreuth en Allemagne[16] ;
En 2011, à Bangkok, son cinquième opéra, Dan no ura (évoquant la bataille homonyme qui se déroula au Japon au XIIe siècle[17]), est programmé[18],[19] ;
En 2013, il réalise un opéra-ballet narratif racontant l'histoire de la légendaire reine guerrière du XVIe siècle Suriyothai[20],[21] (histoire bien connue adaptée aussi au cinéma dans le film Suriyothai de Chatrichalerm Yukol) ;
crée en 2012 l'opéra The Silent Prince racontant l'une des réincarnations du Bouddha[23] et décide de produire un cycle issu des Jatakas racontant 10 des vies antérieures du Bouddha Siddhartha Gautama (Pali : Mahānipāta jātaka / Anglais : The Ten Great Birth Stories of the Buddha / Thaï : มหานิบาตชาดก ทศชาติชาดก ou พระเจ้าสิบชาติ): suivent alors les opéras Pahajanaka, Buridat - The Dragon Lord, (Phra) Nemiraj - Chariot of Heaven[24], Suwana Sama - The Faithful Son en 2017[25],[26]...
conduit en 2024 la représentation de La Walkyrie (Die Walküre) de Wagner[27]
Opéra de Bangkok
Ayodhya de Somtow (2006) avec Michael Chance (Ganesha)
Somtow a par ailleurs été de nombreuses fois présentateur de talk-show sur la chaîne Sci Fi Channel, de même que voix-off sur des documentaires sur TLC et History Channel.
Le Trône de folie, Denoël, coll. « Présence du futur » no 399, 1985 ((en) The Throne of Madness, 1983), trad. Luc Carissimo, 320 p.
Les Chasseurs d'utopies ((en) Utopia Hunters, 1984)
Le Vent des ténèbres, Denoël, coll. « Présence du futur » no 450, 1985 ((langue non reconnue : eng) The Darkling Wind, 1985), trad. Luc Carissimo, 448 p.
Traduction du cycle des Chroniques de l'Inquisition complétées et harmonisées par Gilles Goullet
Chroniques de l'Inquisition tome 1, Denoël, coll. "Lune d'encre" no 67, 704 p., 2005 : contient Lumière sur l'abîme (ex Lumière sur le détroit) et Trône de folie précédemment publiés chez Denoël sous le nom de Somtow Sucharitkul, présentés dans des versions révisées par l'auteur en 1986 et harmonisées par Gilles Goullet qui a, en outre, traduit les parties manquantes dans la 1re édition française ;
Chronique de l'Inquisition tome 2, Denoël, coll. "Lune d'encre" no 68, 880 p., 2005 : contient Les chasseurs d'utopie, jusqu'alors pas encore traduit, et le roman Le vent des ténèbres précédemment publié chez Denoël.
Trilogie de Timmy Valentine, histoires de vampires
Messages de l'au-delà, Pocket, coll. " Pocket Junior Frissons", 1994 (Forgetting Places, 1987), 256 p.
La danse de la lune, J'ai lu, coll. "Épouvante" no 4405, 1998 (Moon Dance, 1989), trad. Marie-Catherine Caillava, 494 p.
Fille du vampire, Pocket Jeunesse, coll. "Pocket Junior Frissons", 1999 (The Vampire’s Beautiful Daughter, 1997), trad. Claude Califano, 192 p.
L'année du caméléon, éditions du rocher, 2005, trad. Anne-Sophie Greloud, 406 p. (ISBN2-268-05313-X) puis réédité Galant de nuit, éditions GOPE, 2018, trad. révisée par David Magliocco, 410 p. (ISBN979-10-91328-48-7) (Jasmine Nights, 1994)
Les larmes du Bouddha de pierre, éditions Gope, 2018, trad. par Marie Armelle Terrien-Boitteau, 136 p. (ISBN979-10-91328-65-4) (The Stone Buddha’s Tears, 2013)
Autres livres en anglais pas encore traduits en français