SS Ivernia

SS Ivernia
illustration de SS Ivernia

Type Paquebot
Histoire
Chantier naval Swan Hunter, Tyne and Wear, Royaume-Uni
Lancement 21 septembre 1899
Statut Torpillé et coulé le
Caractéristiques techniques
Longueur 180 m
Maître-bau 20 m
Déplacement 13 799 tjb
Vitesse 28 km/h
Caractéristiques commerciales
Passagers 1964 (164 première classe, 200 seconde classe, 1 600 troisième classe)
Carrière
Propriétaire Cunard Line
Pavillon Royaume-Uni

Le SS Ivernia est un paquebot britannique appartenant à la Cunard Line.

Lancé en 1899, il fut torpillé et coulé par un U-boot le près du cap Matapan.

Construction

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En 1898, le directeur de la Cunard Line prévoit une classe de paquebots afin de concurrencer le Majestic et le Naronic de la White Star Line, ce dernier ayant décrocher le Ruban bleu. Trois paquebots de petites tailles et luxueux serait suffisant pour les concurrencer. En réalité, ces trois navires sont des transporteurs d'émigrants.

La quille du SS Ivernia est posée en fin 1898 au chantiers Swan Hunter de Tyne and Wear. Il est construits aux côtés de son premier jumeau, le RMS Saxonia. La construction va à une bonne allure, tellement vite que l'Ivernia est terminé avant le Saxonia qui devait être l'ainé des trois paquebots. La principale caractéristique de l'Ivernia est sa cheminée, la plus grande jamais montée sur un navire à l'époque : son sommet se trouve en effet à 106 pieds (32,31 m) au-dessus du pont principal[1].

Son lancement s'effectue le 21 septembre 1899. Le baptême au champagne a lieu et la cérémonie est grandiose. Son lancement est effectué seulement trois mois après son jumeau le Saxonia. Ensuite, les finitions commencent et durent 10 mois. Quand le navire quitte le chantier pour ses essais en mer, le dernier navire de la classe, le RMS Carpathia, débute sa construction.

Avant-guerre

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Le navire est mis en service en 1900. Il effectue sa traversée inaugurale de Liverpool à New York le 14 avril 1900. L'Ivernia est ensuite affecté à la ligne Liverpool-Queenstown-Boston[2] jusqu'en décembre 1911, puis à la ligne Trieste-New York jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Il revient brièvement sur la ligne Liverpool-Boston pendant l'hiver 1912-1913[1]. Il peut transporter 1964 passagers.

Pourtant, en 1905 la Cunard décide de faire une refonte des trois navires afin de les transformer avec seulement une première classe et une seconde classe, ce qui incite a refaire les finitions de chacun des navires.

Bien que de bonne qualité, le SS Ivernia est rapidement mis au second plan par ses confrères plus rapides et plus gros que sont le Mauretania et le Lusitania. De son côté, une compagnie concurrente, la White Star, construits les géants de la classe Olympic.

Une particularité : le jour du naufrage du Titanic, la nuit du 14 au 15 avril 1912, le paquebot SS Ivernia était sûrement trop loin pour répondre aux SOS. Heureusement, son second frère-jumeau, le Carpathia secourt les survivants. Ses frères-jumeaux et lui deviennent célèbres.

Quand la guerre éclate en août 1914, le Saxonia et lui sont réquisitionnés par la Royal Navy afin d'accueillir des prisonniers de guerre. Le Carpathia est quant à lui réquisitionné un temps puis est rendu à la Cunard Line. Etant donné le coût de la réquisition des navires, le Saxonia et l'Ivernia devaient initialement être également rendus à la Cunard en avril 1914[3]. Ils sont finalement stationnés à Southend-on-Sea de décembre 1914 à mai-juin 1915, avant que les prisonniers à bord ne soient transportés dans un camp sur la côte[4],[3]. Le SS Ivernia peut transporter alors jusqu'à 2 900 militaires.

En 1916, William Thomas Turner, ancien commandant du Lusitania, prend le commandement de l'Ivernia[5].

Le , le SS Ivernia transporte 2 400 militaires écossais de Marseille en France à Alexandrie en Égypte[5]. Cependant, à 10h12 du matin, le U-boot UB-47, un sous-marin allemand, le torpille à 58 nautiques au sud-ouest du cap Matapan dans le détroit de Cythère. Le navire coule très rapidement. Heureusement, seuls 36 membres d'équipage et 84 militaires meurent[4]. En réalité, la majorité des personnes étaient déjà sur le pont des embarcations.

Le HMS Rifleman secourt les survivants et les déposent dans la baie de Souda en Crète.

Postérité

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Une rue du quartier de Walton, à Liverpool, est nommée en l'honneur du navire[4].

Références

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  1. a et b (en) « R.M.S. Ivernia (I) », sur Great Ships (consulté le )
  2. (en) Donald Cann, John Galluzzo, Boston Harbor, Arcadia Pub., , 128 p. (ISBN 9780738544816, lire en ligne)
  3. a et b (en) Ken Porter, Stephen Wynn, Castle Point in the Great War, Pen & Sword Books, , 200 p. (ISBN 9781473823112, lire en ligne)
  4. a b et c (en) Ken Porter, Stephen Wynn, Billericay in the Great War, Penn & Sword Books, , 160 p. (ISBN 9781783463404, lire en ligne)
  5. a et b (en) Paul Oldfield, Victoria Crosses on the Western Front, 27 January-27 July 1917, Pen & Sword Military, , 556 p. (ISBN 9781473827073, lire en ligne)

Liens externes

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