Saint-Chély-d'Aubrac | |||||
Saint-Chély-d'Aubrac | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aveyron | ||||
Arrondissement | Rodez | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène | ||||
Maire Mandat |
Christiane Marfin 2020-2026 |
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Code postal | 12470 | ||||
Code commune | 12214 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Chélois | ||||
Population municipale |
517 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 6,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 35′ 29″ nord, 2° 55′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 560 m Max. 1 405 m |
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Superficie | 78,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aubrac et Carladez | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Aveyron
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Saint-Chély-d'Aubrac est une commune française, située au sud du plateau de l'Aubrac, dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Notre-Dame-des-Pauvres, classée en 1925, la tour de Bonnefon, inscrite en 1979, et le pont des Pèlerins, inscrit en 2005.
La commune est située dans le nord-est du département de l'Aveyron. Elle est limitrophe du Cantal et de la Lozère.
Les communes limitrophes sont Castelnau-de-Mandailles, Condom-d'Aubrac, Prades-d'Aubrac, Saint-Urcize et Nasbinals.
Saint-Chély-d'Aubrac est placée sur le versant aveyronnais du plateau de l'Aubrac, au sein de la vallée de la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac débouchant au sud sur la vallée du Lot.
La commune se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 393 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Laguiole à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 8,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 441,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Saint-Chély-d'Aubrac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[10],[11].
Saint-Chély-d'Aubrac offre de nombreux chemins de randonnée. Le village est sur le Sentier de grande randonnée GR 65, trajet mythique pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Saint-Chély-d'Aubrac et Aubrac sont les deux étapes aveyronnaises de l'Aubrac qui mènent à la vallée du Lot. On quitte Aubrac à 1 300 mètres d'altitude et, en 7 kilomètres, on arrive à Saint-Chély-d'Aubrac à 800 mètres d'altitude, puis on sort de l'Aubrac par Saint-Côme-d'Olt à 400 mètres d'altitude environ, à une quinzaine de kilomètres.
Le toponyme est documenté sous les formes : S. Electi (1082), S. Elegii (1248), S. Eligii (1270)… du latin Eligius (Éloi). On a aussi S. Yleri (1266) qui est une interprétation du nom par Saint Hilaire comme pour les Saint-Chély de Lozère[12].
En occitan le nom de la commune est Sanch Èli d'Aubrac[13], en référence à saint Éloi (dont la statue est présente dans l'église). Cependant, à la suite d'une mauvaise interprétation du nom par des scribes, le ch a été transféré du premier au deuxième mot, nous donnant la forme française officielle aujourd'hui : Saint-Chély-d'Aubrac.
Durant la Révolution, la commune a porté le nom de Vallée-Libre[14].
Le dimanche les habitants de Saint-Chély d'Aubrac ont décidé par consultation publique de s'appeler les Saint-Chélois.
La population de Saint-Chély-d'Aubrac remonte dans un premier temps à la Préhistoire où, près du roc de Castelviel, des silex polis (d'environ 3500 avant J.C.), des haches de pierre et des pieux enfouis dans le sol furent retrouvés. Le chemin GR 65 reprend la via-Podiensis qui est, à cet endroit, l'ancienne voie romaine, et est le moyen le plus simple de rejoindre la vallée du Lot.
Le village fut fortifié au Moyen Âge avec un rempart dont il ne reste aucune trace.
Depuis l'histoire d'Adalard qui se jura, après avoir été pris dans un guet-apens à l'approche d'Aubrac, d'y fonder la Domerie d'Aubrac ou hôpital d'Aubrac, Saint-Chély-d'Aubrac a vécu, vit, et vivra par et pour le pèlerinage.
Voici la plus ancienne version de l'aventure d'Adalard (XVe siècle) :
Adalard, revenant de Compostelle avec sa suite de trente chevaliers, traversait l'Aubrac au crépuscule et cherchait sans doute un abri pour la nuit lorsqu'il avisa une grotte, cachée au plus profond des bois. Mais là, horreur ! les pèlerins y trouvèrent vingt à trente têtes de voyageurs assassinés. Ce ne pouvait être que des pèlerins de Compostelle ! Le Christ apparut alors et demanda à Adalard de fonder un hôpital en cet endroit dangereux. Adalard acheva son pèlerinage et revint, seul, obéir à l'ordre divin…
Le plateau central de l'Aubrac aveyronnais a été classé en zone Natura 2000 [18],[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2022, la commune comptait 517 habitants[Note 1], en évolution de −3,9 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 201 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 406 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 720 €[I 2] (20 640 € dans le département[I 3]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 4 % | 5 % | 5,3 % |
Département[I 5] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 245 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (73,1 % ayant un emploi et 5,3 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 3],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 7]. Elle compte 202 emplois en 2018, contre 224 en 2013 et 215 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 195, soit un indicateur de concentration d'emploi de 103,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,9 %[I 8].
Sur ces 195 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 124 travaillent dans la commune, soit 64 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 53,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 21,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 24,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
62 établissements[Note 4] sont implantés à Saint-Chély-d'Aubrac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 11].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 62 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
8 | 12,9 % | (17,7 %) |
Construction | 5 | 8,1 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
32 | 51,6 % | (27,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 3,2 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 1 | 1,6 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
5 | 8,1 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
6 | 9,7 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 3 | 4,8 % | (7,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 51,6 % du nombre total d'établissements de la commune (32 sur les 62 entreprises implantées à Saint-Chély-d'Aubrac), contre 27,5 % au niveau départemental[I 12].
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[23] :
La commune est dans l'Aubrac, une petite région agricole occupant le nord du département de l'Aveyron[24]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 86 | 58 | 58 | 47 |
SAU[Note 7] (ha) | 4 597 | 4 707 | 4 237 | 3 927 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 86 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 58 en 2000 puis à 58 en 2010[26] et enfin à 47 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[27],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 4 597 ha en 1988 à 3 927 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 53 à 84 ha[26].
La dômerie d'Aubrac, également hôpital d'Aubrac, est un ancien monastère français situé sur le haut-plateau d'Aubrac dans le village d'Aubrac.
Les armes de la commune de Saint-Chély-d'Aubrac se blasonnent ainsi : |
Les navettes d'or rappellent l'industrie du tissage (présente jusqu'au XVIIIe siècle) et la mitre d'argent concrétise le saint ; en chef, la croix de Malte rappelle les Hospitaliers d'Aubrac tandis que les coquilles Saint-Jacques évoquent les pèlerins de Compostelle.