Commune limitrophe à l'ouest de Condé-sur-Noireau, son paysage est déjà plus typique du Bocage virois, sauf peut-être pour sa partie septentrionale qui borde la Druance et côtoie la Suisse normande. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la situe intégralement à l'extrémité est de l'unité du bassin de Vire caractérisée par « un moutonnement de basses collines schisteuses […] ordonnées en bandes alignées à l’est »[1]. Le bourg est à 4,5 km à l'ouest de Condé-sur-Noireau, à 14 km au nord de Flers et à 21 km à l'est de Vire.
Le bourg est traversé par la route départementale no 512 (ancienne route nationale 812). Elle y croise la D 184 qui permet au nord de rejoindre Pontécoulant et au sud Montsecret et Tinchebray. Se greffant sur la D 184, la D 184a rejoint Caligny au sud-est. L'accès au grands axes se fait par Condé-sur-Noireau à l'est et par Vire à l'ouest.
Le point culminant (202 m) se situe sur une colline au sud, en limite départementale, près du lieu-dit le Coudray. Le point le plus bas (82 m) correspond à la sortie de la Druance du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.
Saint-Germain-du-Crioult est dans le bassin de l'Orne, par son sous-affluent la Druance qui délimite le territoire au nord-est. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : le Tortillon qui marque la limite avec Vassy au nord-ouest, la Cressonnière, modeste ruisseau dont le vallon s'amorce au niveau du bourg et qui fait fonction de limite avec Condé-sur-Noireau à l'est, et l'Odon, homonyme de l'affluent direct de l'Orne, qui collecte les eaux du sud de la commune.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 38 km, mais Alençon-Valframbert et Granville-Pointe du Roc sont à moins de 75 km[3]. Le Bocage virois et, dans une moindre mesure, la Suisse normande s'en différencient toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Saint-Germain-du-Crioult, avoisine les 900 mm[4].
Saint-Germain-du-Crioult, Crioil en 1198, S. Germanus de Criolo au XIVe siècle[5] : la paroisse est dédiée à saint Germain. L'origine de Crioult n'est pas éclaircie[6].
La paroisse était autrefois partagée, à partir du XIIe siècle, en deux fiefs : le fief de Gouvy (à l'origine des Gouvix) et le fief de Saint-Germain (à l'origine propriété des Marmion de Fontenay).
Durant la guerre de Cent Ans, le seigneur Robert Bertrand transforme son manoir en fort du Criot, qui cèdera face aux anglais, mais sera repris deux ans plus tard.
La seigneurie de Saint-Germain est ensuite propriété des seigneurs de Rosel (devenu Rosel de Saint-Germain), dont les descendants sont toujours propriétaires du château[7],[8].
En 2021, la commune comptait 896 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Saint-Germain-du-Crioult[15]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Saint-Germain-du-Crioult a compté jusqu'à 1 590 habitants en 1851.
Des travaux de terrassement réalisés en 2006 à Rivières près de Namur en Belgique, ont permis de découvrir des effets personnels d'un soldat français de la Seconde Guerre mondiale (comme sa plaque d'identité, entre autres) ainsi que de nombreux ossements. Après de nombreuses recherches, il apparut que cette dépouille était celle de René Declais, originaire de la commune, porté disparu le alors qu'il n'avait que 22 ans. Sa famille qui n'avait cessé de le rechercher, et ce dès 1945, a inhumé son corps dans la commune[19].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑« Le maire Bernard Prestavoine se représente », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Il a été deuxième adjoint de 1986 à 1989 puis premier adjoint de 1989 à 2005 et maire et vice-président de la communauté de communes depuis 2005 ».
↑Réélu en 2014 : « Bernard Prestavoine, réélu, veut assurer la relève », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Sylvain Gascouin destitué de son poste de maire délégué de Saint-Germain-du-Crioult : Deux maires de communes déléguées de Condé-en-Normandie (Calvados) ont démissionné depuis le début de l'année. Un troisième joue son avenir ce soir », L'Orne combattante, (lire en ligne, consulté le )« Dans un premier temps, le conseil municipal a voté pour le retrait des fonctions d’adjoint de Sylvain Gascouin. 17 ont voté pour, 7 contre, 4 blancs et 1 nul. Concernant le retrait de sa fonction de maire délégué, les votants se sont exprimés à 16 voix pour, 7 contre, 5 blancs et 1 nul ».
↑Lucas Rapi, « Isabelle Lepesteur élue maire déléguée de Saint-Germain-du-Crioult : Après l'éviction de Sylvain Gascouin lors du conseil municipal de Condé-en-Normandie (Calvados), Isabelle Lespesteur a été élue maire déléguée de Saint-Germain-du-Crioult », L'Orne combattante, (lire en ligne, consulté le )« Deux élus se sont portés candidats pour prendre la suite. Hervé Pondemer et Isabelle Lepesteur. Cette dernière a été élue avec 19 voix contre 6 et 4 bulletins blancs ».