Saint-Jean-Bonnefonds | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Saint-Étienne | ||||
Intercommunalité | Saint-Étienne Métropole | ||||
Maire Mandat |
Marc Chavanne 2020-2026 |
||||
Code postal | 42650 | ||||
Code commune | 42237 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Jeandaire | ||||
Population municipale |
6 594 hab. (2022 ![]() |
||||
Densité | 569 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
375 797 hab. (2022) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 27′ 07″ nord, 4° 26′ 50″ est | ||||
Altitude | 525 m Min. 418 m Max. 663 m |
||||
Superficie | 11,59 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Saint-Étienne (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Saint-Étienne (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Étienne-5 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier ![]() |
Saint-Jean-Bonnefonds est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants se nomment les Saint-Jeandaires.
La commune, desservie à l'ouest par l'A72 (sortie 16) et au sud par la N88 (sortie 18), est située à 5 km de Saint-Étienne[1] et 58 km de Lyon[2]. Le territoire communal se trouve au-dessus du bassin houiller de la Loire.
La superficie de Saint-Jean-Bonnefonds est de 11,59 km2 ; son altitude varie de 418 à 663 mètres[3].
La commune est desservie par huit lignes du réseau STAS[4] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 793,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,2 | −0,1 | 2,5 | 5,8 | 9,1 | 13,1 | 14,7 | 14,2 | 11 | 8,3 | 4,2 | 1,1 | 7 |
Température moyenne (°C) | 3 | 3,4 | 7,1 | 10,8 | 14,1 | 18,6 | 20,5 | 19,9 | 16,1 | 12,2 | 7,4 | 4,1 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,9 | 6,9 | 11,6 | 15,8 | 19,1 | 24 | 26,3 | 25,6 | 21,3 | 16,2 | 10,6 | 7,1 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,9 13.01.03 |
−15,6 05.02.12 |
−16,5 01.03.05 |
−4,5 08.04.21 |
0,1 06.05.10 |
4,4 02.06.06 |
7,4 10.07.07 |
7,4 31.08.06 |
2,1 27.09.10 |
−5 26.10.03 |
−8,7 28.11.13 |
−11,1 26.12.10 |
−16,5 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,2 10.01.15 |
20,9 23.02.20 |
24 30.03.21 |
27,8 22.04.18 |
32 13.05.15 |
36,8 27.06.19 |
39 07.07.15 |
38,6 24.08.23 |
33,5 05.09.23 |
29,9 02.10.23 |
23,1 02.11.20 |
18,3 05.12.06 |
39 2015 |
Précipitations (mm) | 41,8 | 38,7 | 39,7 | 62,7 | 83,7 | 80,6 | 78,7 | 79,4 | 65,1 | 81 | 87,1 | 55,4 | 793,9 |
Au , Saint-Jean-Bonnefonds est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,9 %), zones urbanisées (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), forêts (8,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le toponyme "Bonnefonds" signifie "bonne source"[17]. Le presbytère de l'église présente un fragment de mur romain.
Les fouilles lors de la construction de l’hôpital en 1966 au Colombier ont mis au jour les vestiges d'une occupation gauloise puis gallo-romaine du site (un four circulaire gaulois ou gallo-romain, un four tuilier et un déversoir romain, un bassin et une réserve d’eau)[18],[19].
La mention dans un acte de donation de 868 de l'église Saint-Jean ("in Garensi ecclesiam in honore Sancti Johannis") correspond vraisemblablement à Saint-Jean-Bonnefonds et donne sa première mention écrite connue au Jarez[20].
"Sanctus Joannes Bonorum Fontium", est citée en 984 dans les possessions de l'église de Lyon[21],[22].
Elle est également mentionnée en 1173 dans la permutation réalisée lors de la séparation des comtés du Lyonnais et du Forez. À la suite de cet acte, Saint-Jean-Bonnefonds fit partie d'une enclave directement dépendante du chapitre de Lyon, aux confins du Jarez et du Forez et finalement rendue au Forez en 1278[23].
Les anciens travaux de mines causes d'importants décaissements de terrain, et les aménagements modernes liés au développement de l'habitat pavillonnaire, ont profondément transformé le paysage communal.
Les armoiries de Saint-Jean-Bonnefonds se blasonnent ainsi : |
En 2022 , la commune comptait 6 594 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Une réforme du mode de recensement permet à l'Insee de publier annuellement les populations légales des communes à partir de 2006. Pour Saint-Jean-Bonnefonds, commune de moins de 10 000 habitants, les recensements ont lieu tous les cinq ans, les populations légales intermédiaires sont quant à elles estimées par calcul[25]. Les populations légales des années 2004, 2009, 2014 correspondent à des recensements exhaustifs[26].
L'église paroissiale comporte un chœur aux voûtes romanes du XIIe siècle, avec aménagement renaissance. À l'intérieur, se trouvent un grand bénitier de pierre et un retable du XVIe siècle. Le dernier agrandissement remonte à 1772.
Le château du Bourg (XIVe siècle), à proximité de l'église, est démoli en 1894. Sur le manteau d'une cheminée on pouvait lire cette devise, empruntée au poète latin Horace : " Nulla palescere culpa " (N'avoir à pâlir d'aucune faute).
À un kilomètre au nord-est du Bourg s'élevait le château de Nantas, propriété depuis 1662 des Bernou de Rochetaillée. Il est détruit lors d'un incendie en 1894. Des fouilles sur le site de l'hôpital ont permis de retrouver, au lieu-dit "les Murs", les fondations d'une bâtisse féodale antérieure au XVe siècle ainsi que des éléments de construction romains. Des descriptions du XIXe siècle y faisait mention d'un édifice public romain[29]. Aujourd'hui, seule une petite tour de la bâtisse féodale reste visible sur le flanc Ouest du "nouveau" château construit au XIXe siècle.
À environ trois kilomètres du centre, sur le versant nord de la montagne de Nantas, se trouve le village du Fay. Fay dérive de fayard (= hêtre) ou de faille. Un groupe de maisons, dénommé « le château », y occupe une partie de l'emplacement où s'élevait jadis le château fort et la chapelle du Fay. Cet ouvrage fut un enjeu de la puissance des comtes du Forez sur la région. Étienne Blanc, un bourgeois lyonnais, le reçoit en fief en 1273, le fortifie malgré l'accord passé entre le comte du Forez et l'archevêque de Lyon, lors du traité de 1173 et délimitant leurs possessions respectives. Domaine royal à partir du XVIe siècle, la bâtisse permet d'entreposer une garnison apte à défendre la frontière avec le Lyonnais, et représente une marche d'accès au Forez.
Le domaine Poyeton se situe près du Grand-Cimetière. Cette maison appartenait au XVIe siècle, à Jean Baraillon, seigneur de Nantas, conseiller au Présidial de Lyon. Ferme ancienne, elle comprend trois corps de bâtiments avec remises et écuries. Le premier date d'environ 1750. Les deuxième et troisième segments sont les plus anciens et constituaient une maison forte. Au fronton de porte des vestiges de la chapelle, on peut lire une date : 1100. Dans une niche au-dessus de l'autel se trouvait une vierge noire, transportée au XIXe siècle à l'église Saint-Pierre de Saint-Chamond, honorée sous le nom de Notre-Dame de Tout pouvoir.
Le charbon a durablement marqué la vie locale : travail pour les hommes mais importantes conséquences environnementales, en modifiant sous-sol et paysage. Des millions de tonnes ont été extraites par plusieurs générations de mineurs. Les gisements les plus productifs au XXe siècle se trouvaient à la Chazotte (le puits Lacroix). À partir des années 1960, la production s'arrêta progressivement, la dernière tonne fut sortie du fond en 1968. Les friches sont réaménagées peu après, en zones artisanales. Seul le terril du Fay rappelle aujourd'hui, sous un manteau de verdure, le passé industriel.
Une centaine de familles travaillent dans la rubanerie, secteur en pleine expansion, début XXe siècle, comme l'attestent les hautes fenêtres de certaines habitations. Les ouvriers vont chercher le travail à Saint-Étienne chez le fabricant, reviennent tisser le ruban à domicile. Une pratique qui a permis le développement d'une culture spécifique. La Maison du Passementier expose la vie et le travail de ces artisans dans les années 1910-1930, ainsi que les évolutions de ce métier.
En 2004, l'hôpital de Saint-Jean ferme, les patients soignés pour troubles psychiatriques sont rapatriés à l'hôpital nord de Saint-Priest-en-Jarez. Le CHS avait ouvert dans les années 1970, avant d'être absorbé par le CHU de Saint-Étienne. Les lieux accueillent dorénavant un parc technologique de 30 ha dédié prioritairement au secteur biomédical, à la mécanique avancée, optique-vision et tertiaire supérieur. Le projet a été conçu par Architecture-studio.
La commune de Saint-Jean-Bonnefonds est officiellement jumelée avec la Commune Unifiée de Teuchern depuis 1996[30].
En 2017, la commune de Saint-Jean-Bonnefonds bénéficie du label « ville fleurie » avec « 2 fleurs » attribué par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[31].