Sa superficie est de 512 hectares soit 5,12 km2. Son altitude la plus basse se situe au niveau de la mer, le point culminant se trouve à 123 m, la moyenne étant de 62 m.
La commune de Saint-Mandrier se situant sur une presqu'île, elle est presque intégralement bordée par la mer Méditerranée, hormis une bande de terre d'environ 300 mètres de large, au nord-ouest. En revanche, aucun cours d'eau ne semble arroser ce territoire[1].
La commune bénéficie de la Station d'épuration de Toulon Ouest - Cap Sicié - Amphitria de 500 000 équivalent-habitant[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 652 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Statistiques 1991-2020 et records CAP CEPET (83) - alt : 115m, lat : 43°04'45"N, lon : 5°56'26"E Records établis sur la période du 01-10-1968 au 06-02-2020
Au , Saint-Mandrier-sur-Mer est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15].
L'origine du nom de la commune remonte au VIe siècle lorsque Mandrianus et Flavianus, deux illustres soldats saxons de l'armée des Ostrogoths, baptisés par saint Cyprien prêtre de Toulon, vinrent se réfugier sur « l'Isle de Cépet » où ils vécurent jusqu'à leur mort[18].
Sollicitant l'appellation « sur-Mer », la commune littorale Saint-Mandrier devient Saint-Mandrier-sur-Mer en 1956, selon un processus de néotoponymie qui s'inscrit dans une stratégie publicitaire de marketing territorial[19].
Fermant la célèbre rade, tel un verrou, la presqu'île de Saint-Mandrier, aux temps les plus reculés, était formée de trois îles rapprochées devenues au cours des siècles « l'Isle de Cépet ». Les Phéniciens, les Rhodiens, les Ligures, les Massadiens et les Romains s'y arrêtèrent. Ainsi, la baie du Creux Saint-Georges abrita de nombreux navigateurs et quelques huttes apparurent sur le rivage.
Au VIe siècle, Six-Fours, La Seyne, l'Île de Cépet ne formaient alors qu'un seul territoire. Du VIe au XIe siècle, cette île n'était qu'un ensemble de fermes. Sa renommée provenait de la présence sur ses terres d'une tour phocéenne transformée en chapelle en 566 et de la chapelle Saint-Honorat avec son prieuré, datant de 1020.
En 1657, La Seyne obtient son indépendance communale avec bornage des terrains s'étendant jusqu'à la presqu'île de Cépet, car l'île était devenue presqu'île entre 1630 et 1657 grâce à la formation de l'isthme des Sablettes. Le village, appelé aussi le Cros Saint-Georges commence à prendre forme et devient alors une section de la commune-mère La Seyne.
En 1670, on construisit l'infirmerie royale Saint-Louis remplacée en 1818 par l'hôpital maritime de Saint-Mandrier. Tout au long du XVIIIe siècle, la vie à Saint-Mandrier est intimement liée aux événements se déroulant dans la rade.
Après le sabordage de la flotte française à Toulon, les Allemands réinstallent au cap Cépet, dans un ouvrage fortifié construit au début des années 1930 et désarmé en 1940 après l'armistice avec l'Italie, des canons de 340 mm/45, prélevés sur l'épave du cuirasséProvence, ayant une portée maximale d'environ 35 km. Lors du débarquement de Provence en 1944, la batterie, qui n'a eu très vite qu'un canon opérationnel, fut engagée par plusieurs cuirassés et croiseurs alliés, parmi lesquels, le cuirassé Lorraine — navire-jumeau du Provence et porteur même type de canon. La batterie a été finalement réduite au silence le [20],[21].
L'indépendance de la commune est proclamée le et menée par Louis Clément, son premier maire. Le , Saint-Mandrier devient Saint-Mandrier-sur-Mer, selon un processus de néotoponymie qui s'inscrit dans une stratégie publicitaire de marketing territorial[19].
Gilles Vincent est actuellement maire de la commune depuis 1995.
La commune ayant été créée en 1950, la population n'est pas indiquée pour les dates antérieures[25].
Le recensement de 2004 fait état de 58,1 % d'hommes et 41,9 % de femmes[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1954. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2022, la commune comptait 6 064 habitants[Note 5], en évolution de +5,17 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La chapelle Forcat du centre d'instruction naval Nord (Ex. GEEM).
La chapelle Saint-Louis (ou « chapelle des Mécaniciens », ou encore « chapelle de l'ancien hôpital », conçue en 1827 par l'ingénieur Honoré Bernard, a été consacrée en 1840[43] et « chapelle des Bagnards »)[44] datant de la première moitié du XIXe siècle a été inscrite à la protection des Monuments Historiques le [45].
La chapelle du parc d'activités marines de l'ex-BAN[46],[47].
Plages de sable (Pin Rolland, la Vieille, Saint-Asile, le Touring, le Canon) ou de galets (Coudoulière, Grave).
Le jardin botanique de la Marine à Saint-Mandrier, aujourd'hui disparu[52]. Ce jardin, créé à Toulon en 1786 sur le site de l'actuel Jardin Alexandre-1er, est transféré à Saint-Mandrier en 1850. Un de ses directeurs fut Justin-Benjamin Chabaud qui y introduisit de nombreux palmiers et cycas. Ce jardin cesse d'exister en 1884 et les plantes sont transférées à la Porte de France à Toulon[53].
Autres patrimoines :
Hôpital Saint-Louis dit hôpital de Saint Mandrier[54].
Darse et l'hôpital Saint-Louis à Saint-Mandrier[55].
* Base aérienne dite hydrobase ou base aéronautique maritime[56].
Les armoiries de Saint-Mandrier-sur-Mer se blasonnent ainsi :
Taillé : au 1er de gueules à deux poissons d'argent rangés en barre, celui du chef contourné, au 2e d'azur à l'ancre de marine d'argent ; à la lance d'or posée en barre brochant sur la partition et au casque romain du même brochant en cœur sur la lance. Devise : semper mandrianus vigil (toujours Saint Mandrier veille)[84].
Le blason[85] de Saint-Mandrier fut imaginé par Jean-Baptiste Clément (qui par ailleurs était le fils de Louis Clément). Il est apparu officiellement en 1950, date de la séparation de La Seyne et de Saint-Mandrier.
La lance et le casque évoquent le soldat romain Mandrianus qui donna son nom à la presqu'île. Le quartier de gueules chargé de deux poissons rappelle les armoiries de La Seyne, commune mère, mais aussi que Saint-Mandrier est le port de pêche le plus important de l'Inscription maritime de Toulon. La pointe d'azur chargée d'une ancre rappelle que le port de Saint Mandrier a toujours été un havre contre le mauvais temps[86].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Toulon comprend une ville-centre et 26 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bStéphane Gendron, Les noms des lieux en France. Essai de toponymie, Errance, , p. 51.
↑Karig, Commander Walter ; Burton, Lieutenant Earl ; Freeland, Lieutenant Stephen L., Battle Report (Volume 2) ; The Atlantic War, New York/Toronto, Farrar and Rinehart, Inc., , p. 386–387.
↑(en) Earl Burton et JH Pincus, « The Other D-Day : The Invasion Of Southern France », Sea Classics, vol. 37, no 9, , p. 60–70 (PMID37452, lire en ligne, consulté le ).
↑A. Robertson – Proschowsky, G. Roster et B. Chabaud, La résistance au froid des palmiers, Marly-le-Roi, Champflour, , 264 p. (ISBN2-87655-039-3), p. 247.
Saint-Mandrier-sur-Mer, par le service régional de l'inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Henri Ribot (dir.), Jean Ajello, Jean-claude Autran, Céline Chicharo, Robert Hervé, Antoine Peretti, Jacqueline Viollet-Repettoet al., La Seyne-sur-Mer, Saint-Mandrier-sur-Mer : Regards sur deux terroirs, Sanary-sur-Mer et Toulon, Éditions du Foyer Pierre Singal et Centre archéologique du Var, coll. « Cahier du Patrimoine Ouest Varois » (no 14), , 711 p., 21 cm × 15 cm (ISBN978-2-9511673-0-8 et 2-9511673-0-X)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]