Saint-Étienne-du-Vigan | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Loire | ||||
Arrondissement | Le Puy-en-Velay | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles | ||||
Maire Mandat |
Alain Enjolras 2020-2026 |
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Code postal | 43420 | ||||
Code commune | 43180 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
92 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 46′ 51″ nord, 3° 50′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 872 m Max. 1 164 m |
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Superficie | 9,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Velay volcanique | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Saint-Étienne-du-Vigan est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune de Saint-Étienne-du-Vigan se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1]. Elle est limitrophe de la Lozère et proche de l'Ardèche.
Elle se situe à 43 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 36 km de Cussac-sur-Loire[2], bureau centralisateur du canton du Velay volcanique dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[3] : Pradelles (3,9 km), Fontanes (4,1 km), Rauret (5,4 km), Naussac (5,9 km), Langogne (6,1 km), Saint-Paul-de-Tartas (6,2 km), Landos (7,0 km), Lespéron (7,4 km).
L'Allier borde le sud de la commune et fait la limite départementale.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Paul-de-Tartas », sur la commune de Saint-Paul-de-Tartas à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 7,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 787,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Saint-Étienne-du-Vigan est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,8 %), prairies (38,2 %), forêts (11,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 121, alors qu'il était de 117 en 2013 et de 118 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 41,6 % étaient des résidences principales, 49,1 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Étienne-du-Vigan en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (49,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,9 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].
Typologie | Saint-Étienne-du-Vigan[I 5] | Haute-Loire[I 8] | France entière[I 9] |
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Résidences principales (en %) | 41,6 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 49,1 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,3 | 12,4 | 8,2 |
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Vigan-d'Allier[12].
A hauteur de la commune, l'Allier supérieur était barré par un barrage de près de 12 m de haut, construit en 1895 pour notamment produire de l'hydroélectricité, dont l'éclairage, pour la ville de Langogne (Lozère.
En l'absence de passe à poisson, et trop haut pour être franchi, ce barrage a empêché les saumons de remonter vers l'amont durant plus d'un siècle[13]. Pour rétablir la continuité écologique de cette rivière pour les saumons, le , l'ancien barrage EDF de Saint-Étienne-du-Vigan (sur l'Allier supérieur) a été détruit par explosifs, dans le cadre de la renaturation de la Loire (Plan Loire Grandeur Nature). C'était le premier barrage détruit en France pour cette raison. Les saumons peuvent ainsi rejoindre une trentaine d'hectares des frayères utiles pour le bassin de la Loire. La retenue avait été vidée en 1997, en profitant d'une crue de 80 m3/s pour diluer la grande quantité de sédiments (a priori non pollués ou peu pollués) accumulés dans la retenue. Le cout prévu de l'opération était d'environ 14 millions de francs, dont 7,2 en mesures d'accompagnement visant à développer des alternatives à la disparition de la taxe professionnelle versée par EDF à la commune, et pour valoriser le saumon et le site. Dans le même contexte, un autre barrage a été détruit, celui de Maisons-rouges sur la Vienne (barrage de 5 m de haut et 800 ha de plan d'eau qui ont ennoyé les anciennes frayères à saumon)[14],[15].
La commune de Saint-Étienne-du-Vigan est membre de la communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Costaros. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Velay volcanique pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 92 habitants[Note 3], en évolution de −8 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,8 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 51 hommes pour 48 femmes, soit un taux de 51,52 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 12] | 1,6 % | 3,8 % | 11,7 % |
Département[I 13] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 63,3 % d'actifs (51,7 % ayant un emploi et 11,7 % de chômeurs) et 36,7 % d'inactifs[Note 4],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 15]. Elle compte 24 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 24 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 33, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46 %[I 16].
Sur ces 33 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 61 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 57,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 21,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].