Salah Goudjil | |
Salah Goudjil en 2021. | |
Fonctions | |
---|---|
Président du Conseil de la nation | |
En fonction depuis le [N 2] (5 ans, 7 mois et 4 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Abdelkader Bensalah |
Sénateur | |
En fonction depuis le (11 ans, 10 mois et 5 jours) |
|
Groupe politique | Tiers présidentiel |
Vice-président du Conseil de la nation | |
– (1 mois et 13 jours) |
|
Président | Abdelkader Bensalah |
Député | |
– (4 ans, 11 mois et 23 jours) |
|
Élection | 17 mai 2007 |
Circonscription | Wilaya de Sétif |
Groupe politique | FLN |
Ministre des Transports[N 1] | |
– (6 ans, 11 mois et 10 jours) |
|
Président | Chadli Bendjedid |
Gouvernement | Abdelghani I, II et III Brahimi I |
Prédécesseur | Ahmed Draïa |
Successeur | Rachid Benyelles |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Batna |
Nationalité | Algérienne |
Parti politique | FLN |
Religion | Islam |
modifier |
Salah Goudjil (en arabe : صالح قوجيل), né le à Batna, est un homme d'État algérien. Membre du Front de libération nationale (FLN), il est notamment ministre des Transports de 1979 à 1986 et président du Conseil de la nation depuis 2019.
Salah Goudjil naît le à Batna[1].
Pendant la guerre d'Algérie, il est commandant dans l'armée des frontières. Il est à Tunis lors du cessez-le-feu prévu par les accords d'Évian[2].
Dans le contexte du complot Lamouri, il est accusé de « complicité active dans la préparation d'un complot contre la révolution ». Un tribunal militaire, présidé par Houari Boumédiène, assisté d'Ali Medjeli et de deux juges, Kaïd Ahmed et Slimane Dehilès, prononce à son encontre une « une cassation de son grade et une peine d'un an d'emprisonnement » le 28 février 1959[3],[4].
Salah Goudjil devient membre du comité central du Front de libération nationale (FLN) en , inspecteur général du parti en 1964, chef de daïra en 1965. Il est commissaire du FLN de 1967 à 1971 à Annaba, puis à Sétif de 1971 à 1978.
De 1979 à 1986, il est ministre des Transports et de la Pêche, sous la présidence de Chadli Bendjedid[5].
Il soutient la candidature de Mouloud Hamrouche à l'élection présidentielle de 1999 puis d'Ali Benflis à celle de 2004[6].
Lors des élections législatives de 2007, il est élu député de Sétif[7].
En , il est nommé sénateur[8]. Il est reconduit en [9].
Le , à la suite de la nomination d'Abdelkader Bensalah comme chef de l'État, il devient président par intérim du Conseil de la nation[10]. Il est le successeur constitutionnel de celui-ci à la tête de l'État au cas où ce dernier doit quitter ses fonctions[11] et représente ce dernier lors de plusieurs voyages à l'étranger[12],[13].
Alors qu'un nouveau président devait être élu dans les 15 jours suivant le début de l'intérim d’Abdelkader Bensalah[14], Salah Goudjil continue à assurer l'intérim. Ne souhaitant pas reprendre ses précédentes fonctions à l’expiration de son intérim comme président de la République, Bensalah démissionne de la présidence du Conseil de la nation le et Salah Goudjil poursuit l'intérim à la tête de la chambre haute du Parlement[15],[16]. Il entend cependant conserver sa fonction, refusant d'organiser une nouvelle élection[17]. En décembre 2020, il déclare qu'« il y a des complots à partir de l'Europe et en dehors de l'Europe qui visent la stabilité de l'Algérie et nous savons même qui est derrière », sans aller plus loin dans l'identification de ceux qu'il accuse[18].
Le 21 février 2021, le bureau du Conseil de la nation désigne Salah Goudjil comme candidat unique à sa présidence[19]. Le , à 90 ans, celui-ci est élu[20]. Cet événement suscite la colère des manifestants du Hirak, certains protestataires allant jusqu'à scander : « Goudjil à la maison de retraite » ; insistant sur le fait que Goudjil est nonagénaire, ils dénoncent le recyclage d'anciennes figures du régime[21].
Il est ensuite réélu le 24 février 2022 pour un mandat de trois ans[22].