San-Gavino-di-Carbini | |
Chaos naturel dit « Le dolmen ». | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Bernard Jean-Marie Balesi 2020-2026 |
Code postal | 20170 |
Code commune | 2A300 |
Démographie | |
Population municipale |
1 120 hab. (2021 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 43′ 21″ nord, 9° 08′ 54″ est |
Altitude | Min. 36 m Max. 1 227 m |
Superficie | 47,88 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Porto-Vecchio (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Bavella |
Localisation | |
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San-Gavino-di-Carbini est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Carbini, en Alta Rocca.
La commune de San Gavinu di Carbini a gardé la structure traditionnelle imposée par la transhumance. Un village de montagne et des zones de plaine (la "plage") permettant la transhumance. On traversera donc la commune dans la montagne en allant de Levie à Zonza, mais aussi en remontant de Porto-Vecchio à Solenzara en bord de mer. La commune de San Gavinu di Carbini offre donc une variété exceptionnelle de climat, de paysages, de faune et de flore corse, d'habitat et d'activités. Le village désigne le cœur historique situé en montagne non loin des aiguilles de Bavella. Il se trouve non loin de l'autre important village de la commune, Gualdariccio.
Au , San-Gavino-di-Carbini est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Porto-Vecchio, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[3],[4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[5]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
San Gavinu est impliquée dans des affrontements au XIVe siècle lors du mouvement des Giovannali dont foyer était situé à Carbini[6]. Des luttes se déroulent aussi lors de la conquête de l'île à la fin du XVIIIe siècle par la France.
Le village est le théâtre de rivalités politiques et claniques, qui conduiront à des meurtres et une longue vendetta auxquels il est mis fin par des traités de paix[7],[8]. L'exode rural massif de la dernière décennie du siècle envoie les San Gavinais dans le monde entier, et plus particulièrement dans les colonies d'Asie (Indochine) et d'Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie...).
Plus de 10 000 Corses sont morts durant la Première Guerre mondiale, dont 30 originaires de San-Gavino-di-Carbini[9].
San-Gavino-di-Carbini fut situé dans un foyer de résistance[10].
Des unités allemandes de retour du front russe sont stationnées à San Gavino di Carbini, elles seront versées dans la formation de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS en qui combattra les forces de libération franco - italiennes en Corse, puis fera plus de 2 000 victimes dans des massacres de civils en Italie en 1944.
Une zone de parachutage appelée "Jaguar" est constituée par l'hippodrome de Cinicia entre Levie et San Gavino di Carbini. Les largages (armes et munitions) sont effectués par les bombardiers Halifax du Special Duties 264 Squadron de la Royal Air Force basés à Blida (Algérie)[11]. Les vols sont annoncés par message personnel de la BBC : " Que Jean retourne au village, nous irons le voir ce soir. Grand Père dit, mieux vaut tard que jamais."[12].
Le eut lieu une intervention des soldats italiens à la recherche de Paulin Colonna d'Istria. Des exactions et des violences furent commises.
Les 10 et , les partisans attaquent un convoi allemand . Placide Gavion Pietri est abattu le à l'entrée nord du village[13],[14].
Le musée de la Résistance en Alta Rocca, situé à Zonza, retrace cette période.
Le Jean-Toussaint Giorgi, entrepreneur de la région, est tué par balles à San Gavino di Carbini[15].
Le Charles Pieri dit "le vieux" ex-dirigeant nationaliste du FLNC, recherché pour non-respect du contrôle judiciaire en libération conditionnelle, est arrêté au domicile d'une amie à San Gavino di Carbini où il séjournait[16].
San-Gavino-di-Carbini fait partie du regroupement économique de la communauté de communes de l'Alta Rocca qui comprend quatorze communes : Altagène, Carbini, Cargiaca, Levie, Loreto di Tallano, Mela, Olmiccia, Quenza, Sainte Lucie de Tallano, San Gavino di Carbini, Serra di Scopamène, Sorbollano, Zonza, Zoza.
La commune est située au sein du parc naturel régional de Corse[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 1 120 habitants[Note 2], en évolution de +1,73 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
San-Gavino-di-Carbini dispose, au "village", d'un bureau de Poste, avec distributeur de billets, près de la mairie.
La supérette située à proximité est ouverte toute l'année.
Le camping municipal d'Orra est situé à moins d'un kilomètre du centre. Le village comprend deux restaurants ouverts à l'année, La Piazetta et Un Antru Versu qui propose aussi des chambres d'hôtes.
Le village comporte un garage de réparation automobile et plusieurs exploitations agricoles.
Les sentiers du pays de l'Alta Rocca mènent de San Gavino di Carbini vers Quenza, Carbini, Zonza, Carabona, Levie et la forêt de l'Ospedale.
En juillet et août, sont organisés le grand bal, une course cycliste, le cinéma de plein air.
Le Teatru d'Orra, théâtre en plein air au cœur d'une pinède, inauguré en , reçoit le festival "Arte e Musica" in Alta Rocca[23]