Dans la moitié ouest du département de la Creuse, la commune de Sardent est incluse dans l'aire urbaine de Guéret[1] et s'étend sur 41,11 km2. Elle est arrosée au nord sur environ quatre kilomètres par la Gartempe, et parsemée de plusieurs étangs importants (les Brandes, Marque, Masmangeas, Masrivet).
L'altitude minimale, 455 mètres, se trouve localisée au sud du lieu-dit Marque, là où le ruisseau de Marque quitte la commune et entre sur celle de Thauron. L'altitude maximale avec 679[2] ou 680 mètres est située à l'ouest, au sud du lieu-dit le Mathubert[Note 1].
À l'intersection des routes départementales (RD) 34a3 et 50, le bourg de Sardent est situé, en distances orthodromiques, quatorze kilomètres au sud de la préfecture Guéret.
La commune est également desservie par les RD 33, 34, 34a2 et 60, ainsi que par la RD 940a (l'ancienne route nationale 140), qui traverse l'ouest du territoire sur deux kilomètres. Un nouveau tronçon, la RD 940, traverse le territoire communal du nord au sud sur neuf kilomètres, passant juste à l'est du bourg.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 115 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontarion à 5,74 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 155,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Sardent est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guéret, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (56,9 %), prairies (30,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (1,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Sardent est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 574 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 67 sont en aléa moyen ou fort, soit 12 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sardent est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].
Dans les premières années de la Révolution, la commune de La Royère fusionne avec Sardent[21].
Des années 1920 aux années 1960, le village a été marqué par une importante immigration de tailleurs de pierre italiens, fuyant le fascisme et s'installant ici pour y exploiter le granit dont on faisait les bordures de trottoirs et les pavés utilisés dans les villes[22].
Conseiller départemental du canton d'Ahun (depuis 2015) Premier vice-président du Conseil départemental (depuis 2019)
Après les élections départementales de , Thierry Gaillard a été élu conseiller départemental, en binôme avec Catherine Defemme, et a été ensuite élu huitième vice-président chargé de l'environnement, eau, assainissement et gestion des déchets.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2022, la commune comptait 758 habitants[Note 4], en évolution de −3,44 % par rapport à 2016 (Creuse : −3,32 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Martin, du début du XIIe siècle alors que ses chapelles sont postérieures, conserve toujours plusieurs croix et un reliquaire en cuivre émaillé et doré, des XIIe et XIXe siècles. L'édifice est inscrit partiellement en 1926 au titre des monuments historiques pour son portail méridional, puis en totalité en 2018[27].
En bordure de la place de l'église, la balustrade en pur granite creusois est sculptée en forme de lettres composant le nom « SARDENT ».
Sur cette même place se trouve un grand monument érigé en 1937 grâce à une souscription populaire pour rendre hommage au docteur Alphonse Vincent (1880-1935), surnommé « le médecin des Pauvres » en raison de son dévouement et de sa générosité. Ce monument est l'œuvre du sculpteur Évariste Jonchère (1892-1956). La triple masse de granite qui le constitue est surmontée d'un buste en bronze, accompagné de deux bas-reliefs latéraux également en bronze. En 1942 sous le régime de Vichy, le buste est déboulonné et fondu dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux, destinée à soutenir l'industrie de guerre allemande. Les deux bas-reliefs avaient été respectés. En , une réplique du buste (refondue à partir du plâtre original que le sculpteur avait donné à la veuve du docteur Vincent) a été remise en place au cours d'une importante cérémonie. Le plâtre se trouve depuis cette époque en mairie de Sardent.
La chapelle de Saint-Pardoux, érigée en 1870 sur le mont de Sardent où se recueillait l'ermite saint Pardoux, donne lieu à un pèlerinage à la Pentecôte[28], tous les sept ans.
Le café « Chez Bichette », établi au cœur du village, a fermé début ; les causes de sa fermeture sont explicitées dans un article du quotidien Libération[30] et sont symptomatiques de la désertification des campagnes françaises.
L'église Saint-Martin.
Son portail méridional.
Sa nef.
La balustrade sculptée devant le monument aux morts.
Saint Pardoux (vers 657-vers 737) y est né et y a vécu en ermite[28] avant que le comte Lantarius lui demande de fonder un monastère autour duquel s'établira ce qui deviendra la ville de Guéret[31].
Eugène Jamot (1879-1937), médecin militaire rendu célèbre par la lutte qu'il mena pendant 27 ans en Afrique centrale contre la maladie du sommeil (ou trypanosomiase africaine). Il exerça brièvement à Sardent de 1908 à 1910, puis revint s'y installer en 1936. Il fut contraint à ce retour après la survenue de graves accidents thérapeutiques dans la région de Bafia au Cameroun, où près de 700 Africains étaient devenus aveugles à la suite d'un traitement mal appliqué par l'un de ses adjoints. Il est décédé à Sardent d'un accident vasculaire cérébral le .
De sinople au chevron ondé d'argent accompagné de deux pics de carrier d'or, celui de dextre posé en barre et celui de senestre posé en bande et en pointe d'une tête de cheval du même[32].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean Métégnier, Ernesto Timor et Estelle Coquin, Cogner le granit - Italiens tailleurs de pierre en Creuse, Limoges, Les Ardents Éditeurs, 2015, (ISBN978-2-917032-61-9).
↑Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 117, lire en ligne sur Gallica
Contrairement aux paroisses de Lépinas, Maissonnisses, Peyrabout et Savennes où les Hospitaliers percevaient la dîme dans son intégralité.