Saumane-de-Vaucluse | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Vaucluse | ||||
Arrondissement | Avignon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse | ||||
Maire Mandat |
Laurence Chabaud-Geva 2020-2026 |
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Code postal | 84800 | ||||
Code commune | 84124 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saumanais, Saumanaises | ||||
Population municipale |
908 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 56′ 14″ nord, 5° 06′ 25″ est | ||||
Altitude | 140 m Min. 60 m Max. 671 m |
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Superficie | 20,81 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Avignon (banlieue) |
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Aire d'attraction | L'Isle-sur-la-Sorgue (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de L'Isle-sur-la-Sorgue | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Saumane-de-Vaucluse[1] est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saumanais.
Saumane-de-Vaucluse est une commune perchée de Vaucluse au-dessus de la vallée de la Sorgue, à 4 km de Fontaine-de-Vaucluse, à 5 km de L'Isle-sur-la-Sorgue, près des monts de Vaucluse.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
La superficie de la commune est de 20,81 km2 ; son altitude varie de 60 à 671 m[2].
Les monts de Vaucluse sont formés de calcaires de l'ère secondaire, souvent perméables, ce qui permet l'infiltration de l'eau en profondeur et l'apparition de rivières souterraines. Plus en profondeur, les pierres plus dures, non perméables, empêchent l'écoulement naturel de ces rivières et provoque alors des résurgences comme la Fontaine de Vaucluse.
Au sud de la commune, la plaine de la Sorgue (en bordure). À l'est, à l'ouest et au nord du bourg, des collines (monts de Vaucluse) de garrigues ou de chênes verts (présence de pins). Les parties les plus hautes se situent au nord.
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Rhône-Méditerranée[3].
Le canal de Carpentras traverse la commune et la Sorgue de Velleron[4] la borde au sud.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cabrières d'Avignon », sur la commune de Cabrières-d'Avignon à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 696,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,2 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Dans cette commune qui produit des Ventoux (AOC) aucun vigneron ne se plaint du mistral - même violent, car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Appelé le « mango-fango », le mangeur de boue, il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre de maladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le Luberon Géoparc Mondial Unesco[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 2] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : les monts du Vaucluse[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : la Sorgue et l'Auzon[20].
Au , Saumane-de-Vaucluse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 4], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Isle-sur-la-Sorgue, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[23]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,6 %), prairies (2,8 %), zones urbanisées (0,2 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Une route d'accès plus facile permettant d'accéder au village a été taillée dans le roc au cours des années 1860[27]. Les gares TGV les plus proches sont la gare d'Avignon TGV et la gare d'Avignon-Centre (correspondance par TER avec la gare de L'Isle - Fontaine-de-Vaucluse à 7 km du village). La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon Sud ou Cavaillon.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de l'Isle-sur-la-Sorgue auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[28].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saumane en 1793, Saumanes en 1801 et Saumane-de-Vaucluse depuis 1920[2].
Dans le vallon de Chinchon[29], de nombreux abris sous roche ont livré des traces d'occupation du paléolithique à l'épipaléolithique. Tout proche, sur le lieu-dit de « La Boudine », des fouilles ont livré des traces d'occupation du Néolithique moyen (4ᵉ millénaire av. J.-C.)[30]. La colonisation romaine, en l'absence d'une villa clairement identifiée, fut importante et considérée comme telle grâce au nombre d'amphores et d'urnes recueillies sur place[31].
Au XIe siècle, c'était un castrum entouré de fortes murailles. En 1220, de fief des comtes de Toulouse, marquis de Provence, était tenu par les frères Bertrand et Guillaume Pierre. Puis, il passa à Pons d'Astouaud, qui en rendit hommage en 1253[31].
En 1451, Nicolas V, en donna la seigneurie à Baudet de Sade. Ses descendants fortifièrent le château et voulurent restaurer les remparts qui furent qualifiés de très anciens en 1597[31]. Cette volonté de verrouiller la Vallis Clausa par la famille de Sade déclencha de nombreuses protestations de la part des seigneurs du voisinage. Vue de Rome, la situation ne semblait pas si catastrophique et le pape confirma ce fief au Sade tant qu'ils auraient des héritiers mâles[32].
En 1720, la peste commence à remonter de Marseille à travers toute la Provence. Pour protéger le Comtat Venaissin des pestiférés de Provence, les communes de la région commencent alors la construction d'un mur sur 27 kilomètres, le « mur de la peste »
Le marquis de Sade passa une partie de son enfance à Saumane, entre 1745 et 1750, chez son oncle, l'abbé Jacques de Sade, qui y possédait un château que l'on peut encore voir actuellement. Gilbert Lely dans sa Vie du Marquis de Sade[33] relate cette vie du marquis alors enfant à Saumane. Maurice Heine[34] donne également une description précise des lieux reprise par G. Lely aux pages 96–98 du même ouvrage.
Plus d'un critique a évoqué l'influence probable sur le jeune marquis de ces lieux escarpés et du château, en particulier de son souterrain, sur l'univers littéraire des écrits futurs de Sade qui abondera en châteaux et pics où s'abritent ses héros libertins.
À noter que l'abbé de Sade est l'auteur d'une Vie de Pétrarque parue entre 1764 et 1767 qui révèle pour la première fois l'appartenance de Laure de Noves, amante idéale de Pétrarque qui lui consacra son œuvre, à la famille de Sade.
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
L'eau de la Sorgue a joué un rôle primordial pour l’économie de ce territoire. En utilisant sa force, des moulins à papier ont fait leur apparition au XVe siècle. Fleuron de l'industrie locale, la papeterie assura jusqu'en 1950 la prospérité du lieu avant d’être dépassée par la modernité et remplacée localement au profit du tourisme et de l'artisanat[35]. La dernière papeterie ferma ses portes en février 1968.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avignon du département du Vaucluse.
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse.
La commune est rattachée au canton de L'Isle-sur-la-Sorgue.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription de Vaucluse.
La commune est située dans l'académie d'Aix-Marseille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
Elle administre l'école primaire « Jean-Henri Fabre »[36],[37]. L'enseignement secondaire se trouve à L'Isle-sur-la-Sorgue et l'université d'Avignon et des Pays de Vaucluse à Avignon.
Hôpitaux à L'Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2021, la commune comptait 908 habitants[Note 7], en évolution de −2,99 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
On trouve sur la commune : un golf de 18 trous, créé en 1989, avec vue sur le Luberon et les Alpilles ; des chemins de randonnées comme le sentier de grande randonnée 91 (GR 91), reliant Saint-Nizier-du-Moucherotte (près de Grenoble) à Fontaine-de-Vaucluse (près de Cavaillon) et le sentier de grande randonnée de pays (GRP) du tour des monts du Vaucluse[41] ; la possibilité de pratiquer le canoë et la pêche dans la Sorgue et un centre équestre, etc.
La commune dispose d'un lieu de culte, il s'agit de l'église Saint-Trophime, de culte catholique.
Anciennes carrières de pierre, activité arrêtée maintenant.
En partie à cause de la proximité du Luberon et de la Sorgue, le tourisme a permis le développement de plusieurs centres d'activités sur les communes des environs (centres d'équitation, canoë sur la Sorgue, paint-ball, parcours dans les arbres, centre sportif, etc.) et de nombreux aménagements de parcours pédestres. Le golf de Saumane attire des amateurs des communes voisines.
La commune est depuis le XIXe siècle reconnue pour la qualité de ses truffes[27], et depuis 1973, elle produit des vins AOC ventoux. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays d'Aigues[42].
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement se fait dans le cadre de la communauté de communes du Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse.
Au sommet de la colline dominant le village trône le château de Saumane qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [43] et dont les origines sont du XIIe siècle[44]. Le bâtiment est modifié au cours des siècles (du XIVe au XVIIe siècle), plusieurs fois vandalisé et restauré. Ce château a appartenu à l'oncle du marquis de Sade, l'abbé Jacques de Sade, historien de Pétrarque, qui y a séjourné entre ses cinq ans et ses dix ans.
On peut découvrir au niveau du village le lavoir, des fontaines et l'église romane Saint-Trophime qui date du XIIe siècle. Mais ce prieuré de l'abbaye de Sénanque a connu divers remaniements. Son clocher-arcade roman abrite une cloche de 1400[45], p. 308. De belles bories se trouvent sur la route de la Roque-sur-Pernes. À l'est, au lieu-dit Valescure, à proximité de la ferme, s'ouvrent un aven et une grotte. Dans la combe de Vignerme (la vigne en friche), il existe, creusée dans un abri sous roche une des plus belles cuves vinaires rupestres du département. À 3,5 km au nord du village, a été ouvert un musée paysan à la Crémade.
Blason | De gueules à l'aigle couronnée d'or, accompagnée au premier canton d'une étoile de huit rais du même[46]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |