Avant 1356, le plateau où se tiendrait la bataille de Scheut se nommait Hooge cauter (haute culture).
L'origine du nom Scheut reste l'objet de différentes hypothèses[1] :
Le quartier tient son nom du hameau homonyme, dont la première évocation connue date de 1401 - sous la forme Scote[2].
Toutefois, un accord conclu le entre les chapitres de Sainte Gudule (Bruxelles) et de Saint-Guidon (Anderlecht) pour fixer les limites de leurs dîmes respectives mentionne déjà un arbre de Scheut[3] - Schot ou schoot désignant à l'époque une clôture, la limite d’un champ ou d’un jardin. Cette limite, à Scheut, est encore visible sur la carte de Ferraris si l'on considère la numérotation des paroisses : 99 pour Anderlecht et Scheut, 98 pour Ossegem et Koekelberg.
Si le mot Scheut peut être rapproché du verbe néerlandais schieten (tirer, avec une arme)[4], le hameau pourrait devoir son nom soit de l'établissement de tirs à l'arc (schietboom) à cet endroit, soit à l'anecdote selon laquelle un archer envoya jusque-là le trait d'arbalète tirés depuis les murs de la ville de Bruxelles[5]
↑Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, vol. 1, Vanderauwera, 1855, p. 36 et suivantes.
↑Superius vicum dictum de lange steenwech foris portam exteriorem dictam de vlaemsche porte inter vivarium de Coekelberge et dictam portam contigua vico quo itur versus locum dictum ten Scote. Outre Alphonse Wauters, op. cit., p. 36, voir aussi J. Cuvelier, Les dénombrements de foyers en Brabant : XIVe – XVIe siècle, p. 286-287.
↑Prope arborem inferiorem dictam den scoetboem. Cartulaire du chapitre d'Andertecht, f° 85 bis, Annales S. Guidilae, t. XI, c. 9.
↑Outre Alphonse Wauters, op. cit., voir aussi Wichmans, Brabantia mariana, p. 325, et Gustave van den Berghe, Anderlecht door de eeuwen heen, [Anderlecht à travers les siècles], 1938, [réimprimé en fac-similé en 1987], Bruxelles, Imprimerie A. Hessens, p. 34-35.
Michel De Waha, Aux origines de la chartreuse de Scheut : pèlerinage "populaire" et monastère "patricien", Annales de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, tome cinquante-cinq, pp. 3-26, 1978