Serge Tisseron fait des études littéraires avant de s'orienter vers la médecine. Il soutient la thèse, Contribution à l'utilisation de la bande dessinée comme instrument pédagogique : une tentative graphique sur l'histoire de la psychiatrie en 1975[1],[2] présentée sous la forme d'une bande dessinée.
En 1998, Serge Tisseron obtient une habilitation à diriger les recherches (HDR) de l'université Paris-Sorbonne. Il est chercheur associé au CRPMS (Centre de recherches Psychanalyse, médecine et société) à l’université Paris-Diderot depuis 2013[3] après avoir été chercheur associé au LASI (Laboratoire des atteintes somatiques et identitaires) à l'université Paris-Nanterre[4]. Il est aujourd'hui chercheur associé au CRPMS à l'université Paris-Diderot[5].
En , le Centre National de la Cinématographie et de l’image animée (CNC) lui a commandé un rapport sur le thème : « Quelles protections pour les mineurs dans l’audiovisuel à l’ère d’Internet ? » Ce rapport rendu public en février 2020 propose un nouveau cadre législatif et économique à la protection des mineurs dans les domaines de l'audiovisuel[6].
En 2014, Serge Tisseron publie notamment une tribune dans Le Figaro sous le titre Tant pis pour elles !, où il estime que des actrices dont des photos intimes sont volées par un hacker sont responsables des conséquences, en pointant leur naïveté supposée face à un « cloud » peu sécurisé. L'article est vivement critiqué par plusieurs médias qui y voient du Slut-shaming[10],[11],[12].
Le déni, ou la fabrique de l'aveuglement, 2022, Éd. Albin Michel
L’emprise insidieuse des machines parlantes, plus jamais seul, 2020, Les Liens qui Libèrent.
Mort de honte, 2019, Albin Michel.
Petit traité de cyber psychologie, 2018, Le Pommier.
Empathie et manipulations, les pièges de la compassion, 2017, Éd. Albin Michel (rééd. 2020).
Le jour où mon robot m’aimera, vers l’empathie artificielle, 2015, Éd. Albin Michel.
Guide de survie pour accrocs aux écrans… ou comment garder ton ordi et tes parents, 2015, Nathan.
La main, l’oeil, l’image, 2014, INA Éditions.
Un psy au cinéma, 2013, Belin.
3-6-9-12, apprivoiser les écrans et grandir, 2013, Érès (rééd. 2017).
Fragments d’une psychanalyse empathique, 2013, Albin Michel.
Rêver, fantasmer, virtualiser : du virtuel psychique au virtuel numérique, 2012, Dunod.
Les secrets de famille, 2011, Puf, Que sais-je ?
L’empathie au cœur du jeu social, 2010, Albin Michel.
Les dangers de la télé pour les bébés, 2008, Érès (rééd. 2018).
Qui a peur des jeux vidéo ?, 2008, Albin Michel (avec Isabelle Gravillon).
Virtuel, mon amour. Penser, aimer, souffrir, à l’ère des nouvelles technologies, 2008, Albin Michel.
La résilience, 2007, Puf, Que sais-je ? (rééd.)
Vérités et mensonges de nos émotions, 2005, Albin Michel (rééd. Le Livre de Poche, 2011).
Voyage à travers la honte, 2005, Coordination de l’aide aux victimes de la maltraitance. Ministère de la Communauté française. Bruxelles, Éd. Henry Ingberg.
Manuel à l’usage des parents dont les enfants regardent trop la télévision, 2004, Bayard.
Comment Hitchcock m’a guéri, 2003, Albin Michel (rééd. Hachette, 2005).
En 1982, Serge Tisseron propose de voir, à partir de la seule étude des albums de Tintin, un secret dans la famille de Hergé : celui de la souffrance d'un garçon non reconnu par son père, un homme illustre et important (« Haddock et le fantôme du Chevalier, la question du père dans les Aventures de Tintin » Cahiers Confrontation numéro 8, automne 1982, suivi de « Tintin chez le psychanalyste » 1985). Or c'est exactement le secret révélé en 1988 par la découverte d'archives et de documents jusque-là inconnus sur la biographie de Hergé (T. Smolderen et P. Sterckx, Hergé, Portrait biographique, Casterman, 1988). Il a ensuite publié le premier ouvrage théorique consacré aux secrets familiaux (Tintin et les Secrets de famille), le premier ouvrage entièrement consacré à la honte (La Honte, psychanalyse d’un lien social), puis Secrets de famille, mode d’emploi.