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Silvana Pampanini est la nièce de la cantatrice Rosetta Pampanini. Elle passe les examens de l'école normale d'instituteurs (istituto magistrale) et du conservatoire Sainte-Cécile. Elle est encore étudiante quand son professeur de chant l'inscrit au concours de Miss Italie relancé à Stresa en septembre 1946 après l'interruption de la guerre. Lors du concours, Rossana Martini l'emporte, mais devant les vives protestations du public, le jury accorde le prix ex æquo également à Silvana Pampanini.
Ce concours de beauté la lance dans le monde du cinéma. Elle commence sa carrière dans des films musicaux et devient célèbre grâce aux hebdomadaires illustrés et à la presse de cinéma. Son père, opposé au départ à la carrière de sa fille comme actrice, abandonne son travail et devient son habile agent.
Dans la première moitié des années cinquante, peu avant que Sophia Loren et Gina Lollobrigida n'acquièrent une grande notoriété, Silvana Pampanini est le symbole de la beauté italienne au niveau mondial aux côtés de Lucia Bosè et de Silvana Mangano. Grâce à sa solide formation musicale, elle enregistre entre 1947 et 1957 de nombreuses chansons sur disques 78 tours et 45 tours qui n'ont pas été rééditées depuis sur de nouveaux supports. Sur le grand écran, elle apparaît aux côtés des grands acteurs de l'après-guerre. Sa voix est fréquemment doublée, sauf quand elle chante. Elle ne concrétise jamais les propositions qui lui arrivent de Hollywood, mais tourne dans de nombreux pays, dont la France où elle est surnommée Ninì Pampan. La presse populaire rapporte ses flirts présumés avec le prince afghan Ahmad Shah Zaher, le roi Farouk et de nombreuses autres célébrités. Elle ne se mariera jamais et n'aura pas d'enfants, mais aura « plus de propositions de mariage que de maux de tête ».
Après une brève expérience comme réalisatrice et scénariste, elle réduit au minimum ses contributions au cinéma pour se consacrer à la radio et à la télévision. Elle apparaît souvent comme présentatrice d'évènements et comme marraine de manifestations mondaines ou sportives. Pendant de nombreuses années, elle tient aussi le courrier des lecteurs dans un magazine de spectacle (Alta tensione).
En 1964, Dino Risi la dirige dans Le Gaucho (Il gaucho) dans un rôle de diva sur le retour à la recherche pathétique d'un succès perdu et d'un mari millionnaire. En 1966, après vingt ans de carrière, elle renonce au cinéma pour aider ses vieux parents avec qui elle vit jusqu'à leur mort. Elle revient néanmoins au grand écran dans le rôle d'une prostituée blonde dans un sketch de Mazzabubù... Quante corna stanno quaggiù? (1971), après lequel elle ne fait plus qu'une apparition, dans son propre rôle, dans Il tassinaro d'Alberto Sordi en 1983.
Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2016 : PAMPANINI Silvana », L'Annuel du Cinéma 2017, Editions Les Fiches du cinéma, Paris, 2018, 800 p., p. 784, (ISBN978-2-902-51629-2)