Solférino (Landes)

Solférino
Solférino (Landes)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Haute Lande
Maire
Mandat
Raymonde Piedanna
2020-2026
Code postal 40210
Code commune 40303
Démographie
Population
municipale
348 hab. (2021 en évolution de +2,35 % par rapport à 2015)
Densité 3,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 08′ 47″ nord, 0° 54′ 57″ ouest
Altitude Min. 74 m
Max. 85 m
Superficie 97,83 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute Lande Armagnac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Solférino
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Solférino
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Solférino

Solférino (Solferino, en occitan[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie

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Localisation

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La commune est située dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne, en forêt des Landes.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Commensacq, Escource, Labouheyre, Lüe, Onesse-Laharie, Sabres et Morcenx-la-Nouvelle.

Communes limitrophes de Solférino[2]
Luë Labouheyre Commensacq
Escource Solférino Sabres
Onesse-Laharie Morcenx-la-Nouvelle

Hydrographie

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Le ruisseau de la Craste, affluent gauche du Bez, prend sa source sur la commune. Le ruisseau d'Escource, alimentant l'étang d'Aureilhan, prend également sa source dans la commune, où il porte le nom de ruisseau Baratnaou.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Littoral charentais et aquitain » et « Aquitaine, Gascogne »0[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 116 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pissos à 21 km à vol d'oiseau[6], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 031,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Solférino est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Solférino est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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Solférino est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[16],[17].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Solférino.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 188 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques

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La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[21].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Solférino est une création récente. En 1857, Napoléon III achète 8 000 hectares de terrain inculte pour créer un domaine impérial. En 1863, le village actuel est créé comme chef-lieu de commune. Il est baptisé ainsi pour commémorer la victoire en 1859 de Solférino (Italie) lors de laquelle s'est illustré un régiment basé à Mont-de-Marsan[23].

La commune est officiellement créée en 1863 par la volonté de Napoléon III. Son nom est un hommage à la bataille de Solférino, victoire remportée par les troupes napoléoniennes sur les Autrichiens en 1859. Les Landais du 34e régiment d'infanterie qui s'y étaient vaillamment comportés furent ainsi honorés[24], ainsi que le 17e régiment d'artillerie à cheval (17e RAC) .

Avant d'être érigé en commune, Solférino était un domaine impérial de 7 000 hectares[23] constitué en 1857 à partir de terrains prélevés sur les sept communes avoisinantes de Commensacq, Escource, Labouheyre, Lüe, Morcenx, Sabres et Onesse-et-Laharie, déjà par la volonté de l'empereur Napoléon III, qui l'acheta sur ses propres deniers[23]. Le projet porte le nom de « ferme impériale des Landes »[23]. Son but officiel était d'y expérimenter de multiples méthodes agricoles, dans l'esprit de la loi du 19 juin 1857 relative à l'assainissement et de mise en culture des Landes de Gascogne[25]. Cette acquisition fait également suite à son souhait, dès 1852, que la voie ferrée vers l'Espagne traverse la Haute Lande entre Bordeaux et Bayonne[24].

Il confie la direction du domaine impérial de Solférino à Henri Crouzet, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et déjà ingénieur du service hydraulique des Landes et ingénieur en chef de la Compagnie du Midi des frères Pereire[24].

Au cœur de ce nouveau domaine impérial, 38 maisons sont édifiées dont 28 pour y loger des ouvriers agricoles, les autres étant attribuées aux régisseurs, nommés par Napoléon III[23]. Elles bordent une rue aboutissant à l'église Sainte-Eugénie, elle-même entourée du presbytère et de la mairie. En 1863, le centre de population est érigé et la commune de Solférino est officiellement créée. Les ouvriers agricoles hébergés gratuitement et dotés d'un lopin de terre en échange de 75 jours de travail par an sur le domaine, pourront en devenir propriétaires après dix années[23]. Crouzet se charge quant à lui de racheter les parcelles enclavées dans le domaine et confie à chaque ferme des missions expérimentales en matière d'élevage, de plantation de pins maritimes, d'assainissement, de forage de puits et de défrichement[24].

À la mort de Napoléon III en 1873, le domaine revient à sa veuve l'impératrice Eugénie qui meurt en 1920[23]. Madame Louise Pauline Eudoxie Asselin, veuve Henri Schneider en devient propriétaire en 1910[23]. Elle décide de créer dans l'ancienne mairie un petit musée dédié à la mémoire de l'empereur[24].

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 mars 2001 Jean-Marie Auberger    
mars 2001 mars 2014 Guy Rizzo SE Retraité
mars 2014 2020 Didier Ferry DVD Exploitant agricole
2020 En cours Raymonde Piedanna    
Les données manquantes sont à compléter.

Drapeau de l'Italie Solférino (Italie) depuis 1963[26]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28]. En 2021, la commune comptait 348 habitants[Note 1], en évolution de +2,35 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
592608526476547565626594616
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
472465375333302389340418447
1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021
486414403348350350341324348
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Patrimoine, culture et société

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Lieux et monuments

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Pèlerinage de Compostelle

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L'itinéraire de la via Turonensis traverse le territoire de la commune en passant par le hameau de Cap-de-Pin.

Personnalités liées à la commune

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  • L'empereur Napoléon III (1808-1873), créateur de la commune en 1863, après avoir déjà créé en 1861 une autre commune dans les Landes, Eugénie-les-Bains.

Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. « Diccionari toponimic occitan de las Lanas e deu Baish Ador », sur locongres.org (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Solférino et Pissos », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Pissos » (commune de Pissos) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Pissos » (commune de Pissos) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Solférino ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Les risques près de chez moi - commune de Solférino », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur landes.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  22. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  23. a b c d e f g et h Jean-Luc Éluard, « Quand Napoléon colonise les Landes », Le Mag no 272, supplément à Sud Ouest, 17 juin 2017, p. 17-19.
  24. a b c d et e L'Almanach du Landais 2002, éditions CPE, p 65
  25. Jean-Jacques et Bénédicte Fénié, Dictionnaire des Landes, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-958-1), p. 150.
  26. Annuaire des villes jumelées
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Inscription de ferme de Pouy », notice no PA40000076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 7 juillet 2011

Bibliographie

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  • Philippe Cachau : "Solférino. Napoléon III à la conquête de l'Ouest", Le Festin, n° 100, , p. 48-53.
  • Michèle Tastet : Solférino, domaine impérial, Monein, 2008, (ISBN 2846185956)
  • Jacques Sargos, Histoire de la forêt Landaise : Du désert à l'âge d'or, Bordeaux, Horizon chimérique, , 3e éd. (1re éd. 1997), 559 p. (ISBN 978-2-907202-61-9, présentation en ligne)
  • Luc Corlouër, Solférino - Les colons Landais - La Guerre du pin (Essai), Le Cormoran - 2016.

Articles connexes

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Liens externes

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