Naissance | |
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Nom de naissance |
Sophie Marie Laurence Adenot |
Nationalité | |
Formation |
Maison d'éducation de la Légion d'Honneur de Saint-Denis (d) (jusqu'en ) Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (- Institut de technologie du Massachusetts () École de l'air et de l’espace (- École du personnel navigant d'essais et de réception () Empire Test Pilots' School (en) () |
Activité |
Ingénieure, aviatrice, pilote d'essais sur hélicoptères, astronaute |
Mère | |
Fratrie |
Richard Adenot (d) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Promotion 2022 d'astronautes de l'Agence spatiale européenne (en) |
Arme |
Armée de l'air (depuis ) |
Unités | |
Grades militaires |
Lieutenant-colonel (- Colonel (depuis ) |
Distinctions |
Sophie Adenot, née le à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre), est une militaire, ingénieure et astronaute française. Colonel de l'Armée de l'air et de l'espace, elle y est pilote d'hélicoptère puis pilote d'essai.
Le , elle est nommée astronaute par l'Agence spatiale européenne. Le , elle est désignée pour rejoindre la Station spatiale internationale au printemps 2026.
Sophie Marie Laurence[1] Adenot naît le à Cosne-Cours-sur-Loire, dans le département de la Nièvre en Bourgogne du mariage entre Hubert Adenot, notaire à Corbigny (Nièvre), et Isabelle Alloy, pharmacienne[2],[3],[4].
En 1996, Claudie Haigneré embarque pour son premier vol spatial, une mission de seize jours à bord de la station orbitale russe Mir. Sophie Adenot, qui a alors 14 ans, se rappelle en avoir été très fortement impressionnée[5].
Elle est élève au collège de la maison d'éducation de la légion d'honneur à Saint-Germain-en-Laye et au lycée de Saint-Denis des maisons d'éducation de la Légion d'honneur où elle obtient son baccalauréat avant d'entrer en classe préparatoire aux grandes écoles[6].
Elle obtient en 2004 le diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (Supaéro) à Toulouse[7],[8], où elle obtient sa licence de pilote privé. Elle poursuit ses études au Massachusetts Institute of Technology (MIT)[9] à Cambridge, où elle passe son brevet de parachutisme sportif.
Sophie Adenot parle l'anglais, l'allemand et le russe, et a des notions d'espagnol[10]. Elle a un fils[11] et enseigne le yoga depuis 2020[6].
À sa sortie de Supaéro en 2004, elle rejoint Airbus Helicopters où elle travaille au sein du bureau d'études pour la conception des cockpits d’hélicoptères[12].
En , elle est admise sur titre à l'École de l'air de Salon-de-Provence en tant qu'élève officier de l'air[13]. Elle obtient sa licence de pilote de planeur[12], avant de poursuivre en tant que pilote d'hélicoptères. Elle est affectée en 2008 à l'escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées où elle pilote des hélicoptères Caracal pour des opérations de secours militaires[14]. En 2012, elle rejoint l'escadron de transport 60 au sein duquel elle assure des missions de transport de personnalités aux commandes d'un Super Puma[15].
En 2017, elle intègre l'école du personnel navigant d'essais et de réception et devient en 2018 la première femme pilote d'essai sur hélicoptères en France[12],[16]. Elle s'inscrit dans le même parcours que Jacqueline Auriol, pionnière de l'aviation française, qui était la première femme française pilote d’essai sur avions à réaction. En 2022, elle cumule 3 000 heures de vol sur 22 types d'hélicoptères[17].
De 2019 à 2022, elle exerce en tant que pilote d'essai au sein de la DGA Essais en vol[15]. En parallèle, elle est sélectionnée en 2020 dans le programme Young Leaders de la French-American Foundation''[18],[19], destiné à « bâtir des relations durables entre jeunes personnalités françaises et américaines et appelées à de hautes fonctions dans leurs pays respectifs »[20].
Le , elle obtient le brevet technique option « études scientifiques et techniques », branche « école de guerre »[21].
Le , elle fait partie de la nouvelle promotion de 17 astronautes (dont cinq de carrière, un « parastronaute » et onze de réserve[22], sur 22 523 candidats[23]) de l'Agence spatiale européenne (ESA)[24],[25],[a].
Le , Sophie Adenot a reçu son brevet d’astronaute de l’ESA, après un an de basic training (entraînement de base) au centre des astronautes de Cologne en Allemagne. Elle devient alors, officiellement, la seconde femme astronaute française après Claudie Haigneré en 2001[26].
Le , l'ESA la désigne pour rejoindre la Station spatiale internationale au printemps 2026[27]. La préparation a lieu au centre spatial Lyndon B. Johnson de la NASA à Houston, notamment pour se préparer aux sorties extravéhiculaires avec des cours théoriques et des entraînements en piscine[26].
Marraine du programme Ose[28], le dispositif d'ouverture sociale de l'Isae-Supaero, elle rencontre des collégiens et lycéens de différents milieux ruraux et défavorisés pour leur raconter et partager son parcours professionnel, inciter les jeunes à s'engager dans les filières scientifiques et techniques, et devenir ingénieurs[29].
En , elle est nommée lieutenant de l'Armée de l'air[1], puis promue capitaine trois ans plus tard[30]. Elle accède au grade de commandant en [31], de lieutenant-colonel en [32] et de colonel en juillet 2023[33].
Chevalier de l'ordre national du Mérite
Le , Sophie Adenot est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « lieutenante-colonelle ; 17 ans de services »[34] puis faite chevalier de l'ordre le .