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Antoine-Constant de Brancas Alexandrine-Sophie de Brancas Lauraguais (d) |
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Madeleine-Sophie Arnould, ou Sophie Arnould, née le à Paris où elle est morte le , est une actrice et cantatrice française.
Elle débuta en 1757, et se retira en 1778. Elle se distinguait, selon ses contemporains, par la finesse de son jeu et l'agrément de sa voix[1]. Elle acquit une grande célébrité par ses bons mots, dont Albéric Deville a fait un recueil intitulé Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses Contemporaines (1813), largement utilisé par les frères Goncourt.
Selon la peintre Élisabeth Vigée Le Brun, « Mademoiselle Arnould n’était pas très jolie ; sa bouche déparait son visage, ses yeux seulement lui donnaient une physionomie où se peignait l’esprit remarquable qui l’a rendue célèbre. On a répété et imprimé un nombre infini de ses bons mots. »
Elle créa le rôle d'Iphigénie dans l'opéra Iphigénie en Aulide de Gluck[2] ainsi que celui d'Iole dans Hercule mourant d'Antoine Dauvergne.
De sa relation tumultueuse avec Louis-Léon de Brancas, duc de Lauragais, elle eut quatre enfants, dont Antoine-Constant de Brancas, colonel du Premier Empire mort à Essling[3]. Elle fut aussi très proche de Paul Barras et de Nicolas François de Neufchâteau. On lui prête autant de liaisons avec des femmes qu'avec des hommes, notamment Mlle Raucourt, Mme de Villeroy, la princesse de Hénin[4]. Anne Bonnier, ancienne duchesse de Chaulnes qui avait perdu ses titres en épousant son amant (un bourgeois du nom de Giac), lui demanda un jour comment allait « le métier »[5] ; Sophie Arnould répondit : « Assez mal, depuis que les duchesses s'en mêlent. »
Elle fit partie de la société chantante La Dominicale fondée par le célèbre chirurgien Louis et dont furent membres Jean-Joseph Vadé, Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, Pierre-Yves Barré, Claude Coqueley de Chaussepierre[6].
Elle s'installe en 1798 à l'hôtel d'Angiviller, et y meurt en 1802[7].
Sophie Arnould a inspiré plusieurs œuvres.