Souffrignac | |||||
Attenante au cimetière, l'église de Souffrignac. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Patrice Jubineau 2020-2026 |
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Code postal | 16380 | ||||
Code commune | 16372 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Souffrignacois | ||||
Population municipale |
142 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 36″ nord, 0° 30′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 106 m Max. 178[1] m |
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Superficie | 9,37 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Souffrignac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants se nomment les Souffrignacois et les Souffrignacoises[2].
Souffrignac est une commune de l'est du département de la Charente limitrophe avec celui de la Dordogne, située à 28 km au sud-est d'Angoulême et 14 km au nord-ouest de Nontron, dans la vallée du Bandiat.
Le bourg de Souffrignac est aussi situé à vol d'oiseau 5 km à l'est de Marthon et 9 km au sud de Montbron, chef-lieu de son canton[3].
La commune est desservie par la route départementale 4 d'Angoulême à Nontron qui longe la vallée du Bandiat et par la route départementale 65 qui traverse le bourg et relie la commune à Montbron[4].
Le bourg est minuscule, et la commune compte des hameaux plus importants que lui : la Grauge juste au sud, la Grande Forêt, Pouvrière, le Maine Mathely, le Maine Santy, les Planes au sud, les Balloteries et Biée au nord sur la rive droite du Bandiat[4].
Le terrain communal est calcaire et date du Jurassique moyen (Bajocien au nord, à Callovien au sud-ouest). Les plateaux entourant la vallée du Bandiat sont recouverts localement par des colluvions, sables argileux datant du Tertiaire, tandis que le fond est occupé par des alluvions (sable et galets) datant du Quaternaire (Pléistocène)[5],[6],[7].
Une grande partie sud de la commune est occupée par un plateau d'une altitude moyenne de 150 m. Une vallée sèche le traverse et descend vers l'ouest : le Fond des Toulenches. Puis en remontant vers le nord, on trouve la vallée du Bandiat, assez large et peu pentue, qui coupe la commune d'est en ouest. Le relief s'élève sur la partie septentrionale de la commune.
Le point culminant est à une altitude de 178 m, situé sur la limite nord à l'est de la route départementale 65. Le point le plus bas est à 106 m, situé en limite ouest, là où le Bandiat quitte le territoire communal pour entrer sur celui de Feuillade. Le bourg, dominant la vallée du Bandiat sur sa rive gauche, est à 140 m d'altitude[4].
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par le Bandiat[9],[Carte 1].
Traversant la commune d'est en ouest, la rivière le Bandiat, affluent de la Tardoire et sous-affluent de la Charente, qui arrose aussi Nontron, passe au pied du bourg de Souffrignac.
En raison de la nature karstique du sol, aucun autre cours d'eau ne traverse le territoire communal[4].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Au , Souffrignac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), zones agricoles hétérogènes (32,9 %), forêts (22,9 %), prairies (9,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Souffrignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 72 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 94 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 66 sont en aléa moyen ou fort, soit 70 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Les formes anciennes sont Soffrinhaco, Soffrinhac, Sofrinhacum en 1321, Choffrignaco[21].
L'origine du nom de Souffrignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Sufferinius ou Sophronius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Sufferiniacum, « domaine de Sufferinius »[22],[23].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Souffraignac[24].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[25]. Elle se nomme Sofrinhac en occitan[26].
Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse de Souffrignac dépendait de La Chapelle-Saint-Robert, dont les seigneurs prenaient souvent le titre de seigneurs de Souffrignac. Comme une grande partie de Feuillade, elle appartenait à la province du Périgord, et lors de la constitution du département de la Charente à la Révolution, sa population émit des protestations.
Souffrignac et les communes alentour ont longtemps approvisionné en fer des forges locales, puis la fonderie de Ruelle avant l'arrivée du chemin de fer et du minerai lorrain, plus riche, pour faire des canons destinés à la Marine.
Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée dans la commune par deux usines relativement importantes : une scierie mécanique, à Biée, et une fabrique de limes, à Labétour, qui fabriquait principalement les grosses limes utilisées par la fonderie de Ruelle.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la voie ferrée d'Angoulême à Nontron et Thiviers passait au pied du bourg, et la gare la plus proche était à Varaignes[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 142 habitants[Note 1], en évolution de +0,71 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 67 hommes pour 64 femmes, soit un taux de 51,15 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Bien que ne comportant aucune vigne[34], la commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[35].
En 1998, l'association CIDIL (Carrefour pour l'Insertion et le Développement des Initiatives Locales) crée son chantier d'insertion les Jardins du Bandiat avec le soutien de la communauté de communes.
Les salariés en contrat produisent, transforment et vendent des légumes biologiques. Ils aménagent et entretiennent le site et restaurent des outils anciens[36]. La visite est gratuite, des dégustations sont organisées sur place, avec vente de légumes et produits (confitures, ail d'ours...), et déplacements sur certains marchés en été (Montbron, Montembœuf...)[37].