Stegodon est l'un des plus grands proboscidiens. Certaines espèces, comme Stegodon zdansky, pouvaient mesurer jusqu'à 8 mètres de long, 4 mètres au garrot et peser jusqu'à 12,7 tonnes[2], soit près du double des plus gros éléphants africains actuels[2],[3]. Ses défenses mesuraient, pour certaines espèces, jusqu'à 3 mètres de long. Chez certains Stegodon les défenses étaient si rapprochées que leur trompe ne pouvait pas s'insinuer entre elles
Après avoir été considéré comme un membre de la famille des éléphantidés (Abel, 1919), le Stégodon a été placé depuis 1988 dans sa propre famille : les stégodontidés (R. L. Carroll, 1988).
Phylogénie des genres d'éléphants ainsi que d'autres familles proches, d'après les caractéristiques de leur os hyoïde, selon Shoshani et al. (2007)[4], les caractéristiques anatomiques du squelette, selon Cozzuol et al. 2012[5], et les caractéristiques génétiques selon Meyer et al. 2017[6] :
Dans le parc national de Bardia, au Népal, on trouve des éléphants asiatiques qui, par suite de croisements consanguins, ressemblent beaucoup au stégodon et pourraient en conserver quelques caractéristiques. Certains pensent au contraire que ces attributs primitifs seraient liés à des mutations récentes et non à une forme d'atavisme. On sait cependant que certaines espèces de stégodons étaient encore vivantes au Pléistocène supérieur[1]. Mais il n'y a aucune relation avec les éléphants d'Asie.
↑ a et b(en) G.D. Van Den Bergh, Rokhus Due Aweet al., « Insularity and its Effects : The youngest stegodon remains in Southeast Asia from the Late Pleistocene archaeological site Liang Bua, Flores, Indonesia », Quaternary international, vol. 182, , p. 18-46 (DOI10.1016/j.quaint.2007.02.001, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) A. Larramendi, « Shoulder height, body mass and shape of proboscideans », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 61, (DOI10.4202/app.00136.2014, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Wood, G.L. 1982. The Guinness Book of Animals Facts and Feats. 252 pp. Guinness Superlatives Ltd., Enfield
↑[2007] (en) Jeheskel Shoshani, Marco P. Ferretti, Adrian M. Lister, Larry D. Agenbroad, Haruo Saegusa, Dick Mol et Keiichi Takahashi, « Relationships within the Elephantinae using hyoid characters », Quaternary International, vol. 169-170, , p. 174 (DOI10.1016/j.quaint.2007.02.003, Bibcode2007QuInt.169..174S, lire en ligne [sur researchgate.net]).
↑Mario A. Cozzuol, Dimila Mothé und Leonardo S. Avilla: A critical appraisal of the phylogenetic proposals for the South American Gomphotheriidae (Proboscidea: Mammalia). Quaternary International 255, 2012, S. 36–41
↑Matthias Meyer, Eleftheria Palkopoulou, Sina Baleka, Mathias Stiller, Kirsty E. H. Penkman, Kurt W. Alt, Yasuko Ishida, Dietrich Mania, Swapan Mallick, Tom Meijer, Harald Meller, Sarah Nagel, Birgit Nickel, Sven Ostritz, Nadin Rohland, Karol Schauer, Tim Schüler, Alfred L Roca, David Reich, Beth Shapiro und Michael Hofreiter: Palaeogenomes of Eurasian straight-tusked elephants challenge the current view of elephant evolution. eLife 6, 2017, S. e25413, doi:10.7554/eLife.25413